APRES L'AMOUR
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Lorsque l’amour charnel amorce son reflux,
Me laissant épuisé, reconnaissant et sage,
Au travers du grand lit dévasté par l’orage :
Je m’offre le moment d’un étrange surplus.
Cependant que mon corps exaucé récupère,
Mon esprit mollement se transporte en un lieu,
Sans le moindre contour, sans relief, sans milieu,
Pour s’ébattre, alangui, dans une ouate claire.
Pas la moindre pensée, en tête, à cet instant,
Aucun souci du temps ou tracas terre à terre,
Juste un état d’éther, subtil et insistant
Qui me fait plus heureux qu’un enfant dans sa mère !
Mais vous-même savez ce bien-être un peu gourd ?
Quoi non ! serais-je ainsi le seul, après l’amour ?
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