LA BALADE VOLAGE
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Tout me porte vers vous lumineuse inconnue,
Qu’un espiègle hasard dirige sur mon pas ;
D’où savez-vous si bien jouer de vos appas
Pour me troubler ainsi qu’une madone nue ?
Mon regard cherche en vain dans vos yeux nonchalants,
L’indice d’un désir, quelque chose semblable
A ce que je ressens pour vous, incontrôlable
Et frappe ma poitrine à grands coups violents !
Vous êtes là, sur moi, presque auprès de ma bouche,
Je vous attends, soumis, et mon âme vous touche :
Mais voilà dans l'instant le charme interrompu
Dès lors que vous passez, me frôlant au visage,
Dans le sillage épais d'un parfum corrompu !
Et je poursuis, léger, ma balade volage.
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