UN JOUR
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Un jour - il le faudra - tu lâcheras ma main ;
Sans se quitter des yeux et sans verser de larmes,
Comme de vieux soldats nous poserons les armes
Pour que d’autres encor puissent s’aimer demain.
Celui qui restera gardera les images
Des bonheurs partagés, des rires, des regards,
Et dans l’âme l’écho de poèmes épars,
Griffonnés au hasard des soleils et orages.
Je ne serai pas triste si je suis celui-là
Et même j’essaierai, pour ne pas te déplaire,
Certains soirs de laisser chanter a cappella
La douloureuse voix d’un cœur crépusculaire ;
Et puis viendra l’instant d’un Ailleurs des plus doux,
Comme un premier baiser, un premier rendez-vous.
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