QUAND GRIMACE NOEL
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Sur leurs visages las où le temps fait morsure,
La télé jette un peu de lumière et de fard,
Quand grimace Noël et que veillent plus tard,
Le mal-être, l’ennui, la vivace blessure.
Sitôt qu’on chante ou rit, même ailleurs, même loin,
Voici que d’autres chants, du profond de la cendre,
D’autres rires enfouis en quelque endroit plus tendre
Surgissent du passé comme des coups de poing.
Que l’absence fait mal, comme l’indifférence,
Qu'ils couvrent par pudeur d’un masque d’apparence.
Sans un regard enfin et sans mot superflu,
Fatigués des semblants de cette rutilance,
Lentement ils iront sous l’édredon joufflu,
Pour se cacher de tout et pleurer en silence.
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