PRESENZA
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Discrète âme chérie, au dessin simple et sage,
Tu es là, quelque part, au grand ciel de midi,
Ne souffrant plus de rien, à ce que mon cœur dit,
Heureuse auprès des tiens comme dans un village.
C’est ainsi que je vois la chose d’ici bas,
Cet endroit indécis d’où, pleine d’indulgence,
Tu veilles sur mes jours et sur ma mécréance,
Comme jadis enfant tu veillais sur mon pas.
Ta présence est en moi délicate et profonde,
Dans la joie, elle est là, dans la douleur aussi,
Et ta voix sait calmer d’une verve qui gronde,
Ce torrent quelquefois dans mon cœur endurci.
Repose tendrement et doux anniversaire,
Ô ma mère à jamais, aujourd’hui centenaire.
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