... luxuriants.

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Les « jardins luxuriants » portaient l'odeur du sarcasme autant que de la décadence. Ils avaient longtemps ouvert leurs charmes à des réceptions gargantueqsues, dont les prolifiques excès s'enfonçaient sous le couvert des bosquets virginaux. Mais à mesure que les moeurs avilissaient la nature, leurs résidus goinfrèrent de pourriture toutes sortes de charognards. Les festins, devenus ordures, n'en furent pas moins désirables au fil des années, car les subtils attraits des jardins, bien loin d'être luxiriants, restaient pour leurs convives et parasites une mystérieuse orgie perpétuelle.

Gultan avait détaillé l'environnement avec un mélange de nostalgie et de mépris, précisant qu'il fallait se méfier de l'air qui empestait d'interdits délices.

« Nous prendrons ce qui doit être pris, notamment la tête de la vermine qui corrompt ces jardins ! »

Contrairement à mes camarades, je savais bien qu'il ne suffirait pas de tuer nos ennemis, toutefois comprendraient-ils seulement que cette lutte se livre en eux-mêmes ?

Furion trancha dans la broussaille sans masquer son plaisir d'utiliser sa lame. La branche, tombée à côté de Lux, ne semblait pas appartenir à un arbre : son écorce était badigeonnée d'un liquide que la pluie n'avait pu décoller et des pustules vibraient comme des poches remplies d'œufs. Quel végétal pouvait ainsi entreren gestation ? !

Un bourdonnement se fit bientôt entendre et une silhouette s'approchait tandis que l'averse étouffait à grand-peine des mouvements tout autour de nous.

« Hhhhhh... »

C'était une femme en robe victorienne, le visage dissimulé par un éventail qui trahissait de petits yeux épuisés. Ses bras livides abouttissaient en fines mains mais si sa posture présageait d'une santé robuste, des tremblements maladifs éventait frénéquement sa mine pâlotte.

« Gultan, la connaissez-vous ?

- Je... »

La belle s'enfuit alors par une insoupçonnée vigueur ; sa dernière expression lui avait décroché une larme.

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