Prologue
Je ne pensais pas que ma vie allait autant changer à cause d’une seule personne. Je ne savais pas non plus, à ce moment-là que je ne le reverrais jamais et que mon cœur vivrait encore dans le passé.
Mes sentiments pour lui existent depuis que j’ai neuf ans. Je sais depuis le début que nous nous ne marierons jamais parce que nous sommes comme frère et sœur. Nous avions neuf ans d’écart et lorsqu’il est parti, ses dix-huit étaient bien entamés.
J’ai toujours admiré sa gentillesse, son intelligence et sa douceur. Tout le monde était hypnotisé par son sourire et son charisme. J’adorais ses cheveux soyeux et ses vêtements chics qui lui donnaient un air sérieux. C’était à mes yeux de petite fille, le prince charmant.
Ma vie était parfaite à Toulouse. Le genre de vie prospère que mènent les enfants de l’aristocratie italienne après que ma grand-mère ait fuit le fascisme de Mussolini.
Depuis qu’il est parti, je n’ai fait qu’espérer son retour et refuser les avances des garçons de mon université. C’est à cause de toutes ces choses que je ne pourrais jamais oublier ce jour-là.
C’était une fin d’après-midi et il était venu me chercher à l’école primaire. Il venait de terminer les cours de commerce. Son père et lui travaillaient ensemble depuis son Bac pour le former à sa succession.
Nous vivions dans le même quartier riche de Balma aux alentours de Toulouse. Nous jouions dans mon salon aux petits soldats de plombs lorsque son père l’a appelé. Je suis aussitôt montée dans ma chambre pour les observer discuter dans leur jardin.
Je savais qu’ils étaient en froid depuis quelques semaines mais je ne pensais pas qu’il allait prendre une décision aussi radicale. Je les ai vus se disputer sans pouvoir entendre leur conversation.
Le lendemain, ma mère est venue me dire qu’il était parti. Depuis ce jour, nos deux familles se sont éloignées et je n’ai cessé d’espérer son retour mais en vain
Avant de partir avec son père pour discuter, il m’avait dit qu’il reviendrait et j’ai cru à cette promesse pendant longtemps. Désormais, son image s’efface peu à peu du paysage et mon espoir faiblit.
Annotations