Nous rentrons en chahutant dans la villa et par conséquent nous attirons l’attention de mes parents.

- Vous semblez de bien bonne humeur, remarque mon père en passant la tête hors de la cuisine.

- Ça sent bon ! je m’exclame en le rejoignant.

Ma mère l’aide en cuisine tandis qu’Alma met la table.

- Nous cuisinons un couscous ! s'écrie mon père en brandissant une cuillère en bois.

Je ris face à leur enthousiasme. Nous frôlons la famille parfaite, je suis si heureuse que mon foyer se soit ouvert et décoincé en seulement quelques semaines.

- Ça fait longtemps que je n’en ai pas mangé, se confie Matéo en s’approchant de moi.

Je peux sentir sa respiration sur mon épaule et son corps qui est frôle presque le mien. Son parfum emplit mes narines et j’ai encore le goût de ses lèvres sur les miennes.

- Vous devriez prendre une douche, suggère Alma. Après avoir passé l’après midi dehors vous vous sentirez mieux.

Matéo me lâche un sourire coquin avant de me prendre par la main.

- C’est une excellente idée maman, approuve-t-il. Nous y allons de ce pas !

Je n’ai pas le temps de répliquer qu’il m’entraine à sa suite. Nous gravissons les marches puis mon homme se dirige dans la salle de bain. Il ferme la porte à clé puis se retourne vers moi.

J’ai à peine repris mon souffle que ses lèvres s’écrasent sur les miennes. Il saisit mes hanches puis colle mon corps contre le sien. Je n’ai pas le temps de faire grand-chose car tous se passe si vite.

- Je t’aime tellement Tina, murmure-t-il entre deux baisers. Je veux que tu sois mienne.

Matéo parvient à retirer son t-shirt ainsi que son pantalon. Lorsqu’il s’attaque à son caleçon je me retourne instantanément.

- Ne t’inquiète pas, nous allons y aller doucement, susurre-t-il dans mon cou.

Pour une fois, je me décide à l’écouter et à me laisser aller. J’accorde à Matéo le soin de retirer mes vêtements un à un.

Lorsque je me retrouve nue face à son regard en feu, je rentre dans la douche en me couvrant le haut du corps. C’est la première fois qu’un homme à accès à chaque centimètre de peau de mon anatomie.

Matéo se positionne derrière moi et active l’eau en tendant le bras. Toujours silencieux, il prend mon gel douche et commence à me caresser les épaules. Je commence à me détendre face à ses doux massages.

Son visage s’approche du mien et je peux sentir sa respiration de plus en plus rapide contre mon front. Ses mains descendent vers ma poitrine et me caressent toujours avec une extrême sensualité.

- Tu es tellement belle, susurre-t-il les yeux emplis de désir.

Il plaque ses mains sur mes fesses puis colle à nouveau son corps sur le miens. Matéo m’embrasse avec passion tout en continuant ses effleurements exquis. Je peux sentir son sexe pousser contre mon ventre mais je reste concentrée sur ses baisers et ses mouvements assurés.

Mon amoureux descend vers mon intimité et je me laisse faire, de plus en plus comblée par ses actions entreprenantes. Je lâche même un gémissement qui donne à mon homme un sourire satisfait sur les lèvres.

Je ne savais pas que l’on pouvait éprouver autant de plaisir dans de simples mouvements intimes. Cela n’a rien à voir avec ce que je ressentais avec Alex, c’est-à-dire pas grand-chose. En même temps, nous ne faisions rien de sexuel parce que je n’en éprouvais pas l’envie.

À l’inverse, avec Matéo tout est différent. Ce que j’éprouve avec lui est multiplié par mille comme si j’étais connectée à une énergie supérieure. Un simple regard, un unique contact déclenche en moi une avalanche d’émotions et de sentiments explosifs.

Lorsque ses doigts s’insinuent en moi, je lance un petit cri d’extase. Il savait que c’était ce que j’attendais depuis qu’il a commencé ses tendresses. Je ne veux pas qu’il s’arrête, j’aime trop les effets qu’il a sur mon corps.

- J’adore te voir comme ça, réagir avec facilité à mes câlineries, murmure-t-il.

Mes yeux ne peuvent s’ouvrir entièrement, ils restent mi-clos. Je me cramponne depuis le début à mon amoureux de peur qu’il arrête ses instants magiques.

Matéo lâche un soupir de plaisir avant de retirer sa main de mon corps. La buée sur la vitre ne se dissipe pas et j’ai l’impression d’être enfermée avec lui dans un cocon.

Je n’ai pas encore assouvi mon désir mais je n’ai pas envie de me plaindre auprès de lui. Ce n’est pas parce que je suis en train d’explorer ma sexualité féminine que je dois me montrer exigeante auprès de mon mentor.

Matéo prend son gel pour homme mais je le lui vole des mains. Moi aussi, j’éprouve l’envie de lui rendre la pareille. Il me lance un regard étonné mais il me laisse à mon tour passer mes mains sur sa peau.

J’apprécie énormément de toucher ses abdominaux puis ses larges épaules ainsi que ses biceps imposants. Son corps est digne des statut grecques et des dieux de l’Olympe. J’ai toujours du mal à croire qu’un homme avec un physique pareil soit réel et amoureux de moi.

- Je suis fou de toi Tina, chuchote-t-il une nouvelle fois.

Je n’ose toujours pas regarder ni caresser ses parties intimes même si je sais que c’est la seule façon de décupler son plaisir. Néanmoins, Matéo semble content de mon audace et lâche quelques soupirs satisfaits lorsque je m’aventure vers ses fesses fermes.

Quelques instants plus tard, Matéo retire mes mains de son corps puis active le jet pour rincer nos peaux savonneuses.

- Je crois que ça suffit pour aujourd’hui, avoue-t-il avec malice.

- Je ne pensais pas que tu allais te montrer si raisonnable sur un contexte pareil, je lui fais remarquer en riant.

- Tu me sous-estimes Tina ? demande-t-il d’un air faussement offensé.

- Je n’oserais pas, je réponds sur le même ton.

Il passe le jet sur nos deux corps puis me tend une serviette. Je sors de la cabine pour me sécher tandis que mon amoureux reste dans la douche.

- Je me lave les cheveux, m’indique-t-il de sa voix grave si sexy.

Je m’habille en vitesse car le regard brulant de Matéo ne me met pas à l’aise. Ensuite, je m’éclipse dans ma chambre. Je n’ai pas eu le temps de prendre des affaires de rechange avant de me doucher. Je revêts mes nouvelles fringues sur le dos : un nouveau short en jean et un débardeur en coton léger.

Je range mes affaires dans un sac prévu à cet effet puis je me retourne pour rejoindre mes parents dans le salon.

J’étouffe un cri dans ma gorge lorsqu’une nouvelle fois Matéo se tiens dans l’encadrement de la porte.

- Arrête de me faire des frayeurs pareilles ! je lui reproche sans méchanceté.

Telle une panthère, il se dirige avec agilité au centre de la pièce. Un sourire séduisant se peint sur son visage puis il pose son front contre le mien.

- Après ce qui vient de se passer ne t’imagine pas m’échapper, susurre Matéo. Compte sur moi pour te torturer de plaisir. Jamais tu ne ressentiras cela avec un autre homme.

Ses paroles pénètrent en moi avec une force surpuissante. Je sais au fond de moi qu’il a raison ; il est le seul homme capable de m’envoyer au septième ciel car il est le seul que je veux.

Matéo a à peine le temps de poser ses lèvres sur les miennes qu’une voix retentit près de ma porte. Instinctivement, je m’écarte de mon homme.

- Vous avez terminé ? demande Alma. Cela fait plus de trente minutes que vous êtes montés, le repas est prêt depuis belle lurette.

- Nous arrivons, j’indique à Alma avant d’ouvrir la porte pour me retrouver en face d’elle.

Elle me regarde avec des yeux interrogateurs lorsque Matéo sort à son tour de ma chambre. J’évite soigneusement de parler pour éviter des questions gênantes. Après tout, il n’y a pas de mal à discuter avec un garçon dans sa chambre ; sauf peut-être si cet homme en question est Matéo.

Nous arrivons tous les trois à table puis mon père apporte un plat énorme près de nous.

- Mais il y en a beaucoup trop ! je m’écris.

- J’ai cru voir que Matéo mange beaucoup, explique-t-il. Cet homme est toujours affamé !

- Oui toujours, rajoute l’intéressé en me regardant avec un sourire en coin.

Je détourne subitement le regard car mes joues commencent à s’empourprer. Des fois, j’ai vraiment l’impression que Matéo va nous trahir. À moins que je ne sois la seule à comprendre ses insinuations. J’espère que c’est le cas et que personne ne se doute de rien, du moins pour le moment.