Chapitre 16 - Comme frère et sœur

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Le repas vient à peine de se terminer que je me dirige à grand vers la maison des Di Angelo pour leur annoncer la nouvelle. Je suis surexcitée et heureuse que mes parents aient fait une telle proposition. J’ai hâte de voir la réaction de Matéo.

Je contourne la maison pour arriver sur la terrasse avant de frapper à la grande baie vitrée. Matéo est assis dans le salon en train de regarder la télé. Dès qu’il m’entend, il tourne la tête dans ma direction et son visage s’illumine. J’adore quand il réagit de cette façon car il n’y a qu’en ma présence que son regard pétille de cette manière.

Il éteint l’écran et se dirige rapidement vers la baie vitrée pour m’ouvrir. Je saute dans ses bras avant de sautiller dans le salon.

- Eh bien, qu’est-ce qui t’arrive ? Tu es un vrai ressort ce soir, s’exclame-t-il en riant de bon cœur.

- Je suis désolée mais il fallait que je vienne te l’annoncer ! je m’écris en m’arrêtant face à lui.

À ce moment, Alma décide de venir nous rejoindre.

- Bonsoir Valentina, quel bon vent t’amène ? Ta bonne humeur me contamine depuis la cuisine. Veux-tu rester manger ?

- Non merci, je viens de sortir de table !

Je sautille une nouvelle fois dans les bras de Matéo sous le regard ahuri de sa mère.

- Mes parents vous invitent tous les deux ce week-end à Cannes ! je lâche. Je vous en prie dites-moi que vous pouvez nous accompagner !

- Je ne sais pas trop Valentina, soupire Alma. En ce moment, nous ne roulons pas sur l’or malgré ce que peut montrer cette belle villa.

- Ne vous inquiétez pas, les billets sont payés et la maison cannaise appartient à un membre de notre famille.

Matéo ne dit rien car il essaye de cacher un rire qui est prêt à sortir.

- Bien, si tu insistes autant, cède Alma en souriant.

Son fils lâche tout à coup un rire tonitruant qui me fait sursauter.

- Tu me fais penser à la gamine que tu étais autrefois, se justifie-t-il après avoir terminé.

- Nous serons là ce week-end, surenchérit Matéo. De toute façon, nous n’avons pas grand-chose à faire en ce moment.

Madame Di Angelo se précipite en cuisine pour arrêter le feu avant de lancer :

- C’est prêt Matéo, il faut manger avant que ça ne refroidisse.

- Je te rejoins tout à l’heure, m’indique Matéo. Il fait une chaleur épouvantable, tu ne veux pas faire un tour dans ta piscine ?

- Si, c’est une bonne idée, je confirme. On se voit tout à l’heure !

Je marche tranquille vers ma maison quand je croise ma mère devant la voiture de mon père en tenue élégante.

- Où est-ce que vous allez ? je demande sans comprendre.

- Nous en avons parlé à table Valentina mais tu étais dans ta bulle, me reproche ma mère. Nous allons à un récital qui commence à vingt et une heure trente et nous devons partir tôt pour pouvoir nous garer.

- Profitez bien alors ! je m’exclame en trottinant vers la porte.

Rien ne pourra gâcher ma bonne humeur même pas le mauvais caractère de ma mère.

Je monte dans ma chambre puis je regarde par la fenêtre, les lumières éteintes. Mon père sort de la maison puis s’installe au volant à côté de ma mère. La voiture démarre et après avoir fait quelques manœuvres, la voiture disparait dans l’angle de la rue.

Je m’allonge sur mon lit en allumant mon ordinateur. Une notification s’affiche et je suis heureuse de voir un mail d’Irina. Je l’ouvre sans tarder pour découvrir le message.

Coucou Tina,

Je suis désolée de répondre aussi tard mais j’étais occupée. Ma cousine va un peu mieux, je suis si heureuse car c’est comme une petite sœur pour moi. Ne t’inquiète pas pour l’argent, nous arrivons à gérer car toute la famille s’entraide. Quoi de neuf avec Matéo ? J’espère qu’Alex ne t’a pas reparlé depuis cette soirée.

Bisous

Irina

Je réponds à mon amie en lui parlant des derniers évènements y compris le week-end à Cannes sans oublier de souhaiter un bon rétablissement à sa cousine. J’envoie le mail puis je surfe tranquillement sur les réseaux sociaux. Je vois que Laura est connectée et quelques instants plus tard elle m’envoie un message.

Coucou on ne s’est pas vu depuis les examens. Ce serait cool de se voir dans la semaine avant que je parte voyager en Europe.

Le message de Laura me touche car je n’ai pas l’habitude que les gens aillent vers moi. Je lui réponds donc par la positive en me disant que se serait sympa de voir d’autres personnes en l’absence d’Irina.

J’ai à peine envoyé le message qu’un bruit sourd se fait entendre dans le salon. Je sursaute avant de rester immobile quelques minutes pour écouter si le bruit résonne à nouveau.

Je n’entends rien mais je pense qu’il est préférable d’aller vérifier. Je pose mon ordinateur sur le bureau puis je marche jusqu’à ma porte à pas de loup. Quand j’entends des pas dans le salon je reste figée sur place.

Je réfléchis à la vitesse de la lumière avant de me décider à prendre la barre en métal cassée qui se situe dans mon dressing. Je descends les marches sans bruits en tenant fermement l’objet dans mes mains.

Toute la villa est dans la pénombre et je discerne à peine les meubles. J’aurais vraiment aimé que Maria soit là mais puisqu’elle a travaillé quelques week-ends, mes parents lui ont donné quelques jours en semaine.

J’entends quelque chose glisser contre le mur et je me dirige vers l’entrée. Je vois une personne que je ne peux identifier en train de chercher quelque chose. L’inconnu ne m’a pas distingué alors je me faufile dans son dos.

Au moment où celui-ci se retourne, j’abat la masse sur son abdomen et un crie guttural s’échappe de sa bouche.

Je tâtonne dans le noir pour trouver les interrupteurs. Lorsque j’appuie dessus, la lumière inonde la pièce et l’intru est part terre en train de se tenir les côtes.

- Oh mon Dieu Matéo ! Ne refait jamais ça, j’ai eu une peur bleue, je m’exclame en lâchant ma barre en fer.

Il se relève doucement en se tenant contre le canapé.

- Je suis désolé, c’est ma faute, la baie vitrée n’était pas verrouillée, se justifie-t-il. Je n’aurais pas dû entrer, ça m’apprendra.

Je me dirige à la cuisine pour piocher une poche de surgelée dans le congélateur. Je pose le tout sur son torse mais il m’arrête. Matéo soulève son t-shirt pour dévoiler une rougeur qui s’étend en travers de son torse. Il repose ensuite la poche sur sa poitrine.

- J’espère que je ne t’ai pas cassé les côtes ! je m’écris avec horreur.

- Ne t’inquiète pas, tu n’as pas assez de force pour ça, dit-il en riant pour que je me détente. Mais j’avoue que tu m’as fait sacrément mal, je vais avoir un bleu demain mais ça devrait passer vite.

- Je m’en veux tellement !

Matéo m’indique de venir près de lui et je m’exécute peu fière de moi. Il me force à le regarder dans les yeux tout en tenant la poche de surgelé dans une main.

- Dis-toi que j’ai eu des blessures pires que ça à l’armée, m’explique-t-il en souriant.

Je ne sais pas quoi dire et je regarde ailleurs.

- Aller à la piscine me ferait du bien, confit Matéo en se levant doucement.

Il repose le sachet à sa place puis se dirige près de la baie vitrée où il sort une petite télécommande d’un meuble.

- Alors… se concentre-t-il. Si cela fonctionne comme avant, le bon bouton est celui-ci.

Tout à coup, des lampes éclairent la piscine et le jardin. Matéo se dirige vers la terrasse et commence à retirer ses vêtements. Ce spectacle me gêne énormément.

- Je vais me changer, je bafouille en remontant à l’étage.

Quelques minutes plus tard, je descends les marches de la piscine en bikini rouge et les cheveux lâche. Matéo termine sa longueur et lorsque son regard se pose sur mon corps, je me sens rougir. Je peux le sentir bruler ma peau et caresser chaque partie de mon anatomie. Il ne me quitte pas des yeux jusqu’à ce que l’eau me recouvre entièrement.

Je nage quelques longueurs près de Matéo. Bien évidemment, il me devance largement. Je n’imagine même pas l’entrainement qu’il a dû recevoir à l’armée. Je me positionne de dos pour faire un énième trajet lorsque je me cogne contre quelque chose ou plutôt quelqu’un.

- Je suis désolée ! je m’exclame en me redressant brusquement. Aujourd’hui je ne fais que te faire mal.

Matéo ne répond pas mais il m’observe avec des yeux de braises. Je sais ce que signifie ce regard mais je n’ai pas envie d’y croire. Il se rapproche lentement de moi tandis que je recule jusqu’à me prendre le bord du bassin.

Il colle son corps contre le mien puis se baisse pour me chuchoter des mots à l’oreille.

- Tu as bien conscience que je ne peux plus te considérer comme une sœur.

- Alors comment ? je ne peux m’empêcher de demander avec une voix éraillée.

- Tu es la femme la plus formidable que je connaisse et je ne comprends pas comment tu as pu être avec un type comme Alex.

- Matéo, tu es comme un frère, je bredouille les joues en feu.

Son corps contre moi est un supplice épouvantable et pourtant, je ne veux pas qu’il s’écarte. Il est si musclé, si mature, si expérimenté et si sexy !

- Vraiment Tina ?

Sa voix est si intense et séductrice ; je ne le reconnais pas.

Matéo glisse sa main sur mon genou et remonte doucement jusqu’à l’intérieur de ma cuisse. Lorsqu’il colle encore plus son corps contre moi, je lâche échapper malgré moi un gémissement. Matéo sourit d’un air triomphant puis passe sa seconde main sur ma poitrine.

Sans crier gare, Matéo plaque ses lèvres sur les miennes et dirige sa main vers mes fesses. Nous nous embrassons avec une telle force que j’ai l’impression de décoller de terre. Je n’ai jamais ressenti un baiser aussi puissant.

- Matéo ? Valentina ? appelle une voix.

Matéo s’écarte tout d’un coup de moi avant de se diriger vers sa mère qui appelle de derrière les feuillages de séparation de propriété. Je reste seule dans le bassin, complètement sonnée.

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