Vendredi 28 octobre
La descente après l'euphorie d'un moment. C'est comme un coup de massue, on ne s'y attend pas. Je devrais avoir l'habitude pourtant. Mais ça m'étonne toujours. Je vais juste fermer les yeux, une fois de plus. Enfermer mon cœur à double tours. Ne pas penser au lendemain.
Mais je n'arrive pas à ne plus penser. Je n'arrive pas à fermer les yeux. Je fixe toujours ce même point, et je laisse mon cerveau tourner. Je ne peux plus l'arrêter. Je ne sais pas si ça a une quelconque utilité, mais ça fait du bien. Non, en fait, je le sais : ça ne sert strictement à rien. Ça ne mène nulle part. Il faudrait que je couche tout ce qui me passe par la tête, mais je n'ai pas la force de me lever et de réfléchir. Je laisse le flux de mes pensées s'écouler lentement. Je me rends compte que j'en reviens toujours aux mêmes réflexions. Toujours les mêmes personnes, les mêmes sujets et les mêmes problèmes qui tournent en boucle et ne se résolvent jamais.
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