Pyramide X Fonte

Une minute de lecture

Et je me relevai comme on sort d’un fantasme.

Je traquai l’avenir dans son moindre recoin,

J’ouvris enfin les yeux sur ce triste marasme,

Les offrant au soleil car la nuit était loin.

Mais le chiasme aidant, la douleur fut trop forte :

Ecartelé soudain à mon corps défendant,

Mon cœur se sépara de sa fragile aorte,

Et mon cerveau perdu devint indépendant.

Que la croix est pénible à qui croit au supplice,

Que la peine est pesante et le soleil brûlant.

L’épiderme abrasé par les grains de silice,

Je ne pouvais qu’hurler tout en capitulant.

J’avais tant fui le jour que je sentais la glace :

Je fondais doucement de ce flot continu,

De cette onde salée en quoi l’orbe s’efface,

Ne laissant que mon cœur que j’avais mis à nu.

Et c’est ainsi vidé que je pouvais construire

Un nouveau corps autour de mon âme échangée

Et me laisser partir, et me laisser séduire

Par un monde inconnu : l’inédite Pangée.

Mon être crucifère et mon ataraxie

Avaient bien disparu, je n’en pouvais douter.

J’avais tant cru toujours en ma catalepsie

Que j’en avais perdu le pouvoir d’écouter.

Annotations

Vous aimez lire Perthro ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0