Pyramide XI Merveilles
Mais cette métaphore est-elle un paradigme ?
N’est-ce pas que le fruit d’un esprit insensé ?
Trouverai-je un matin la clé de cette énigme ?
Et ce jour-là pourtant, j’aurai recommencé...
Perdu sur cette plage et scrutant le prodige,
Qui guidera mon cœur qui poursuit son Eros ?
J’ai laissé sur le bord la vénus callipyge
En ne cherchant plus rien car j’avais le Pharos.
Dois-je alors me tourner vers une autre merveille ?
Trouverai-je Artémis et son temple sacré ?
Trouverai-je demain ce que j’avais la veille
Au-delà de la mer où je me suis ancré ?
Mais d’Ephèse en Carie au mur de Babylone,
Que reste-t-il hélas si ce n’est des débris ?
Une image, une fable, une simple colonne ?
Eros errant dès lors n’a plus beaucoup d’abris.
Je n’ai jamais été que cet amer impie
Qui cherchait le bonheur sans donner en retour,
Je n’ai jamais cherché que de ces Olympie
Qui n’existeront plus car j’étais un vautour.
Alors que je marchais d’un pas triste et humide,
Je traçais sur le sable un improbable obel.
Je veux un horizon, je veux ma pyramide,
Je veux être demain le poisson de Babel !
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