Ordin’air mortel
Dans les grenouillères, le ciel cyan s’anamorphose
Du sol s'érigent des tiges humides de vapeur
La pleine terre, chair des monts se métamorphose
Un vermisseau éCarlate s'élance,
Il orangeois les prairies de pissenlit,
Du parfum des fleurs tire son ivresse
Huit marcassins fouinent l'herbe
Une œillade bien dangereuse
Écueil innocent, funèbre
Mon train déraille
Les abeilles butinent les faux-acacias
Les trompes d’insectes curieux cHerchent le nectar
Les cloportes grouillent dans les souches sépia
Un serpent rôde, gêne la nature
Il oscille, son instinctif rejaillit
Son ombre danse sur le roc calcaire
Onzième coup de freinage
L’envie sale se concrétise
D’une agonie toute rouge
Mon train déraille
Les alouettes s'élèvent quand tremble la pierre
Le vent se lève, bise porteuse des lents soupirs
Une murmuration d’étourneaux teinte l’air
Une aNguille électrique sort du nid
Rompt avec la caténaire, se dévie
Pour avoir sur le lac sOn effigie
Deux clignements d’yeux
Le silence s’épuise
Épilogue heureux
Mon train a déraillé
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