Ordin’air mortel

Une minute de lecture

Dans les grenouillères, le ciel cyan s’anamorphose

Du sol s'érigent des tiges humides de vapeur

La pleine terre, chair des monts se métamorphose

Un vermisseau éCarlate s'élance,

Il orangeois les prairies de pissenlit,

Du parfum des fleurs tire son ivresse

Huit marcassins fouinent l'herbe

Une œillade bien dangereuse

Écueil innocent, funèbre

Mon train déraille

Les abeilles butinent les faux-acacias

Les trompes d’insectes curieux cHerchent le nectar

Les cloportes grouillent dans les souches sépia

Un serpent rôde, gêne la nature

Il oscille, son instinctif rejaillit

Son ombre danse sur le roc calcaire

Onzième coup de freinage

L’envie sale se concrétise

D’une agonie toute rouge

Mon train déraille

Les alouettes s'élèvent quand tremble la pierre

Le vent se lève, bise porteuse des lents soupirs

Une murmuration d’étourneaux teinte l’air

Une aNguille électrique sort du nid

Rompt avec la caténaire, se dévie

Pour avoir sur le lac sOn effigie

Deux clignements d’yeux

Le silence s’épuise

Épilogue heureux

Mon train a déraillé

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