Rex et le méchant Garrison
Une odeur familière m'avait chatouillée les naseaux. Je m'étais retourné pour faire face à la porte de l'étable.
-Eh bien Rex ? un problème ?
Des éclats de voix s'étaient fait entendre. Les trois jeunes filles s'étaient regardées.
-Je sais qu'il est ici ! Vous le cachez !
- Du calme, Garrison, expliquez-moi la situation.
C'était lui ! L'homme qui avait blessé mon maitre ! J'avais grondé en montrant les crocs.
-Oui mon vieux, je l'ai reconnu aussi.
- Attendez, vous aves été tirés dessus par Garrison ? s'exclama Apo. LE Garrison ?
J'avais gratté le sol de mes griffes. Les éclats de voix se faisaient de plus en plus proche jusqu'à ce que deux hommes apparaissent.
-Il est là ! avait hurlé l'individu au chapeau noir.
Je m'étais cabré en rugissant.
-Tout doux Rex ! Tout doux...
Le père d'Apo s'était approché.
-Dites-moi, pouvez-vous m'expliquer ce qui s'est passé ? Cet homme prétend avoir été attaqué par votre bête.
- Attaquer est peut-être fort. Rex m'a protégé parce que VOUS m'avez agressé !
Monsieur Granger avait regardé l'homme à ses côtés.
- Garrison ? Vous m'expliquez ?
- Il était sur mes terres.
- Vous croyez quoi ? Qu'on a vu un écritaux ?
- Du calme, du calme. William, vous ne saviez pas, et ça je peux le comprendre. Par contre, Garrison, que vous attaquiez un inconnu, ça j'ai du mal à l'accepter. Il vous a agressé comment ?
- Au fusil, tien ! Ce taré aurait pu faire pareil sur un gosse !
- Je défends mes terres ! s'insurgea l'homme en prenant mon maitre par le col, alors t'es mal placé pour l'ouvrir !
Je m'étais cabré au-dessus d'eux, rugissant et exhibant mes crocs. Garrison avait lâché mon maitre, s'écartant. Celui-ci s'était appuyé sur moi.
-Cette bête est complètement folle. Comme lui !
Il avait pointé Spirit qui avait couché les oreilles.
-Tout doux Spirit, avait dit sa cavalière.
- Si je revois encore ce gars ou cette bête sur mes terres, je serai beaucoup moins indulgent.
Et il était parti. J'avais lâché un petit gémissement.
-Garrison est une vraie pourriture ! avait dit Apo, c'est lui qu'on devrait enfermer !
- Malheureusement, la loi était avec lui. Légalement, c'était de la légitime défense, avait dit son père.
- Vous êtes sérieux ? s'était insurgée Lucky, il aurait pu tuer William ! Ou n'importe qui !
- Je sais, mais ce sont ses terres. Libre à lui de les défendre a sa guise, du moment qu'il ne tue personne.
- J'ai bien peur que cela ne finisse par arriver...
Le shérif était aussi parti, nous laissant. William s'était assis sur une botte de paille et j'étais venu lui donner quelques gratouilles du bout du museau.
-Merci Rex. Tu ferais n'importe quoi pour moi, pas vrai ?
J'avais acquiescé d'un grondement.
-Nos chevaux en feraient tout autant, avait dit Abigaël, pas vrai Boomerang ?
Le cheval avait henni. Lucky avait suggéré d'accueillir mon maitre chez elle et de me laisser ici, en box.
-Je doute que Rex accepte. Il n'aime pas être trop loin de moi. ça l'inquiète beaucoup. Mais j'accepte volontier, Lucky.
- Je vais prévenir mon père. En avant Spirit !
Et elle était monté sur son cheval qui était parti au grand galop à l'extérieur. William s'était crispé à cause de la douleur. J'avais grondé.
- Tout va bien, Rex.
Apo m'avait observée.
-Vu sa musculature, il doit pouvoir tirer de grandes charges sans efforts. Ses cornes lui permettent sûrement de dégager les obstacles, pas vrai ?
- Rex est la créature la plus puissante qui existe. A lui seul, il peut tirer autant que trente gros chevaux de traits. Pas vrai mon beau ?
J'avais secoué la tête en rugissant. William avait souri.
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