Rex et la famille Prescott
Appuyé sur mon encolure, William et moi avions suivis Lucky jusqu'à une grande et belle bâtisse. Celle-ci n'avait rien à voir avec la petite ferme aux murs de pierres que nous connaissions. Arrivés au perron, William m'avait demandé d'être sage. Spirit serait là pour me tenir compagnie. Mon maitre et la jeune fille étaient entrés. Pendant ce temps, l'étalon me racontait toute la gentillesse de son amie humaine. A entendre ses récits, il était évident que Lucky était sans doute la seule humaine en qui il avait une totale confiance. Il me racontait toutes les folles aventures qu'ils vivaient avec leurs amis. Je ne l'enviais pas tant que ça, préférant largement le labeur qu'on me confiait à la ferme. En lui contant tous mes travaux, l'étalon avait eu un air déstabilisé, ne comprenant pas comment une aussi grosse bête que moi pouvait se laisser faire. Lui qui était un cheval sauvage se refusait à porter une bride ou une selle, et encore moins à travailler pour des humains. Je lui expliquais que j'avais toujours vécu dans le but d'aider William, de faire de mon mieux quoi qu'il puisse arriver.
Alors que nous échangions sur nos vies respectives, le petit garçon roux de tout à l'heure était arrivé à dos d'âne.
-A la charge Monsieur Carotte !
Il m'avait tourné autour, passant sous ma queue et mon museau. Alors, pour me prêter au jeu, j'étais parti au galop autour de la maison sans aller trop vite.
-Rattrapons-le !
Le petit âne s'était élancé après moi. Soudain, j'avais fait volte-face et m'étais cabré.
-Demi-tour Monsieur Carotte ! Il faut fuire !
Il était parti. J'étais ensuite retourné auprès de l'étalon au poile jaune. A son aire, je comprenais qu'il était dubitatif. Alors, mon maitre était sorti avec un homme blond. Celui-ci avait bondit de surprise, comme la petite femme qui l'accompagnait.
-Dieu du ciel ! avait-elle dit, quelle horreur !
William avait ris.
-Rex n'est peut-être pas ordinaire, mais il vaut incontestablement tous les chevaux de la terre.
J'avais approuvé d'un rugissement. Alors, une oie était sortie.
-Carly, attention !
Elle avait sûrement peur que je la mange. L'animal avait bondit jusqu'à la selle sur mon dos, lâchant quelques petits cris.
-Il... il ne l'a pas mangé ?
- Rex ne mange pas de viande. Il préfère les légumes cuits. Il nous aide beaucoup à la ferme.
- C'est... surprenant.
Lucky était sortie pour venir vers son cheval.
-William va se reposer jusqu'à demain. Nous, on va rejoindre Apo et Abigaëlle.
Elle avait sautée sur son dos et ils étaient partis. Monsieur Prescott avait prit William à part, laissant Kora sur le seuil de la porte. La femme me regardait d'un air aussi surpris. J'avais penché la tête sur le côté. Alors, l'oie avait bondit jusqu'à elle, venant se lover dans ses bras. Alors, William était revenu.
-J'allais oublier.
Il m'avait ôté mon arnachement, le posant sur la barrière blanche de la petite terrasse en bois.
-Je suis épuisé, Rex, on se revoit ce soir, hein ?
Je lui avais donné un petit coup de museau. Il m'avait dit d'aller me balader sans craintes et il était rentré. Quant à moi, je ne savais quoi faire. Je ne pouvais rester sans rien faire ! J'étais alors parti en direction du ranch. Il y aurait forcément du travail pour moi. En arrivant, j'avais vu deux hommes porter péniblement des bottes de foins. Aussitôt, je m'étais approché.
-Du calmes, Pablo, avait dit le maitre des lieux, il est gentil.
J'avais alors attrapa le bloc de foin par l'une des cordes.
-Il veut nous aider, en avait conclu une femme.
J'avais approuvé d'un petit rugissement.
-Très bien gaillard, on va voir ce que tu sais faire !
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