Chapitre 11 : Minuit à Montparnasse
Le soleil déclinait, baignant la ville dans une lueur orangée tandis que les rues de Paris s’animaient. Montparnasse, avec ses cafés bruyants et ses artistes peignant sur les trottoirs, offrait le mélange parfait de la vie quotidienne et de la bohème parisienne. C’était le lieu idéal pour un rendez-vous clandestin.
Léon, habillé de manière décontractée pour ne pas attirer l’attention, se faufila à travers la foule, un paquet sous le bras. Rémi, assis nonchalamment à une table d’un café voisin, surveillait les alentours, son expression sérieuse trahissant la tension de la situation.
Un homme en trench-coat, coiffé d’un chapeau qui lui cachait le visage, se tenait près de la statue de la place. Il semblait attendre quelqu’un. Léon s’approcha de lui, essayant de garder son calme.
— J’ai entendu dire que vous aviez quelque chose pour moi, murmura Léon.
L’homme enleva son chapeau, révélant un visage familier. C’était Philippe, un ancien camarade de promotion de Léon, maintenant journaliste d’investigation.
— Toujours dans les ennuis, Dubois ? dit-il avec un sourire en coin.
Rémi, en les observant de loin, ne put s’empêcher de rire à la vue du duo improbable. Mais son rire s’éteignit rapidement lorsque Philippe tendit une enveloppe à Léon. Le contenu de cette enveloppe pourrait bien être la clé pour attraper le complice de Marcel.
Alors que les deux hommes échangeaient des informations, une silhouette suspecte apparut à l’entrée du café. Rémi, l’œil vif, remarqua une ombre furtive se glissant derrière Léon.
— Sors de là, Dubois ! cria Rémi en se levant brusquement, renversant sa chaise.
Mais avant que Léon ne puisse réagir, une explosion retentit, projetant des débris dans toutes les directions.
Le chaos envahit la place de Montparnasse. Des cris de panique, de la fumée, des gens courant dans tous les sens. Léon, sonné, tenta de se relever, époussetant son manteau. Philippe gisait à quelques mètres de lui, inconscient.
L’explosion avait été une diversion. L’enveloppe avait disparu.
Dans l’agitation, une note tomba aux pieds de Léon, marquée d’un smiley ensanglanté : « La chasse continue, inspecteur. »
Rémi se précipita vers Léon, l’aidant à se relever.
— Tu vas bien ? demanda-t-il, les yeux parcourant rapidement le corps de Léon à la recherche de blessures.
— Oui, je vais bien, répondit Léon, encore un peu sonné. Mais Philippe…
Rémi secoua la tête.
— Il respire. Les secours sont en route. Nous avons été dupés, Léon.
Léon ramassa la note avec le smiley ensanglanté, la serrant entre ses doigts.
— Ils nous envoient un message clair. Ils ont toujours une longueur d’avance.
— Ce n’était pas Marcel, c’était quelqu’un d’autre, quelqu’un de plus audacieux, déclara Rémi, les yeux scrutant la foule à la recherche d’un indice.
Léon serra l’enveloppe dans sa main, la rage bouillonnant en lui.
— Nous les arrêterons, Rémi. Peu importe qui ils sont, nous les arrêterons.
Rémi hocha la tête.
— Mais d’abord, trouvons cette enveloppe. Elle est la clé de tout cela.
Les deux inspecteurs, déterminés, s’engagèrent dans la foule, prêts à suivre chaque piste pour mettre fin à ce jeu macabre.
Alors que la nuit tombait sur la Ville Lumière, Léon et Rémi savaient qu’ils étaient engagés dans une course mortelle pour arrêter un esprit aussi tordu que brillant. Le compte à rebours avait commencé.
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