Chapitre 12 : Le labyrinthe du Louvre
Dubois et Rémi, le visage noirci par la suie, émergeaient à peine du chaos de l’explosion. Rémi avait une égratignure sur la joue et le front de Dubois portait une trace de suie qui lui donnait un air de guerrier urbain. Les deux inspecteurs étaient éprouvés, mais résolus.
— Nous avons besoin d’un endroit pour nous cacher et réfléchir, murmura Dubois, évitant le regard des curieux.
— Et si on allait au Louvre ? Personne ne nous cherchera là-bas, suggéra Rémi avec un sourire espiègle.
Le Louvre la nuit est un lieu magique. Ses allées sombres et ses œuvres d’art deviennent des témoins silencieux d’intrigues séculaires. Léon, ayant une vieille connaissance au musée, réussit à les faire entrer discrètement. Ils se retrouvèrent dans les sous-sols, face à un labyrinthe de couloirs.
Rémi, tentant d’alléger l’atmosphère, dit en imitant la voix d’un guide :
— Et à votre gauche, un sarcophage égyptien datant de 2000 avant J-C. Ne le touchez pas, ça pourrait réveiller la momie !
Léon eut un petit rire nerveux, appréciant l’effort de son collègue pour détendre l’atmosphère. Ils marchèrent pendant un moment avant de se retrouver devant une porte massive en bois.
Derrière cette porte se trouvait une pièce remplie d’artefacts non exposés, de statues brisées et de toiles couvertes. Au milieu de la pièce se trouvait une table couverte de cartes et de photos. Un tableau des participants du séminaire y était affiché.
Dubois, les yeux perçants, examina chaque photo, chaque nom. Un nom, en particulier, attira son attention. Une petite annotation au bas d’une photo révéla un lien inattendu entre le complice présumé et… Marcel Petit.
— C’est impossible…, murmura Dubois.
Rémi, intrigué, s’approcha pour voir ce que Dubois avait découvert. L’atmosphère se chargea d’une tension palpable.
Le silence de la pièce fut brisé par un rire sinistre qui semblait venir de partout et de nulle part à la fois.
— J’espère que vous appréciez votre visite du musée, messieurs les inspecteurs, murmura une voix sombre, presque moqueuse.
Les lumières s’éteignirent soudainement, plongeant la pièce dans l’obscurité totale.
Dubois et Rémi, leur cœur battant la chamade, savaient qu’ils n’étaient pas seuls dans ce labyrinthe. La chasse était loin d’être terminée.
Rémi chercha à tâtons dans sa poche et en sortit un briquet. Il l’alluma, éclairant brièvement leur environnement.
— On doit sortir d’ici, Léon, murmura-t-il.
Léon hocha la tête, essayant de garder son calme.
— On a une longueur d’avance, du moins pour l’instant. On doit utiliser ça à notre avantage.
Le briquet éclaira soudainement un masque de théâtre antique posé sur une étagère. L’expression figée du masque semblait refléter la tension ambiante.
— Ça me rappelle mes jours au séminaire, chuchota Rémi, un sourire nerveux aux lèvres. Toujours dans l’ombre, cherchant la lumière.
Léon sourit, malgré la situation.
— Peut-être que c’est ce que veut Marcel. Nous pousser dans nos retranchements, nous faire revivre nos peurs.
— Peu importe ce qu’il veut, répondit Rémi, nous devons le trouver. Et mettre fin à cette folie une fois pour toutes.
Léon prit une profonde inspiration, se sentant revigoré par la détermination de son ami.
— Très bien. Trouvons une sortie. Et restons sur nos gardes.
Tandis que les deux inspecteurs avançaient prudemment à travers le labyrinthe, la voix sinistre résonna de nouveau :
— N’oubliez pas, messieurs, l’art est une forme d’expression. Et je compte bien m’exprimer ce soir.
Dubois frissonna.
— J’ai l’impression que nous sommes entrés dans un jeu dangereux, Rémi.
Rémi acquiesça.
— Mais c’est un jeu que nous allons gagner, Léon. Je te le promets.
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