Chapitre 14 : Les échos de la folie

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 Les couloirs du Louvre se ressemblaient tous, avec leurs murs en pierre taillée et leurs statues intimidantes. À chaque tournant, une nouvelle ombre, un nouveau passage sombre. La voix de Jacques, le complice de Marcel, résonnait dans les interstices, jouant avec les nerfs des deux inspecteurs.

 — Ah, le Louvre, le joyau de Paris ! Saviez-vous que certains disent qu’il est hanté ? gloussait la voix de Jacques.

 Rémi, essayant d’alléger la tension, répondit en chuchotant à Dubois :

 — Quelqu’un devrait dire à ce gars que jouer au guide touristique n’est pas son fort.

 Dubois esquissa un sourire.

 — Oui, mais il a choisi un sacré endroit pour nous piéger.

 À un carrefour, ils tombèrent sur une vieille carte du musée. Dubois, éclairant la carte avec son briquet refroidi, tenta d’identifier leur position.

 — Regarde, Rémi. La Grande Galerie devrait être à droite. Si nous pouvons atteindre la pyramide du Louvre, nous pourrons sortir.

 Mais la voix de Jacques retentit à nouveau, glaçant le sang des deux hommes.

 — Croyez-vous vraiment que je vous laisserais partir aussi facilement, inspecteurs ? Pour chaque minute qui passe, je rapproche une victime de son triste sort.

 Une photo tomba du plafond, atterrissant juste devant Dubois. Il s’agissait d’une femme, les yeux bandés, assise sur une chaise, avec le même smiley sanglant peint sur le mur derrière elle. L’inscription au dos disait simplement : « Tic-tac. »

 — Mon Dieu…, murmura Rémi. Nous devons la trouver.

 Les deux inspecteurs accélérèrent le pas, les échos de leurs pas résonnant comme un métronome dans les couloirs. Mais à chaque avancée, ils découvraient de nouveaux indices, de nouvelles énigmes laissées par Jacques.

 À un moment, Dubois s’arrêta net.

 — Rémi, ne bouge pas.

 Il pointa du doigt une fine cordelette tendue à travers le couloir, reliée à une boîte ancienne.

 — Un piège…, souffla Rémi.

 — Exact. Une vieille astuce de Jacques, confirma Dubois. Il adorait les pièges.

 Rémi regarda Dubois, une pointe d’admiration dans les yeux.

 — C’est incroyable, Léon. Comment as-tu su pour le piège ?

 Dubois haussa les épaules.

 — Les vieilles habitudes ont la vie dure. Jacques avait toujours un goût pour le théâtral, même lorsqu’il était avec nous.

 — Tu crois qu’il y en a d’autres comme ça dans le musée ? demanda Rémi, les yeux scrutant chaque recoin sombre.

 — Probablement, admit Dubois. Mais nous devons avancer. Nous n’avons pas le temps de nous arrêter à chaque piège.

 Rémi hocha la tête.

 — Je suis d’accord. Mais restons prudents.

 La voix de Jacques se moqua d’eux à nouveau.

 — Chers inspecteurs, je dois avouer que je m’amuse beaucoup. C’est presque comme une partie d’échecs, n’est-ce pas ? Mais qui sera le roi et qui sera le pion ?

 Dubois grogna.

 — Ce type est vraiment cinglé.

 Rémi, tentant de rester positif, répondit :

 — Au moins, nous avons l’élément de surprise de notre côté. Il ne s’attendra pas à ce que nous puissions déjouer tous ses pièges.

 Dubois sourit légèrement.

 — C’est vrai. Et une fois sortis d’ici, nous le traquerons et mettrons fin à son petit jeu.

 Ils poursuivirent leur chemin, se frayant un passage à travers les couloirs tortueux du Louvre, déterminés à sauver la victime et à capturer Jacques.

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