Chapitre 19 : Les Ombres du Passé

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 La lueur de l’aube peignait les ruelles de la ville. Dubois et Rémi, épuisés, mais déterminés, marchaient d’un pas rapide. Ils savaient que chaque minute comptait. Le complice avait disparu, mais il avait laissé derrière lui un puzzle que seuls les plus perspicaces pouvaient résoudre.

 Tout à coup, Dubois s’arrêta net devant une vieille enseigne de magasin : « Le Bazar des Souvenirs ». La vitrine était pleine de bibelots et de vieilles photos. L’une d’elles montrait une rue familière, mais… différente.

 — Regarde ça, Rémi, dit-il en pointant la photo. Cette rue… c’est la nôtre. Mais regarde les voitures, les enseignes… C’est vieux de plusieurs décennies !

 Rémi acquiesça, son cerveau tournant à toute vitesse.

 — Il joue avec nous, avec notre passé. Mais pourquoi ?

 Ils entrèrent dans le magasin. Une clochette tinta au-dessus de la porte, et une vieille femme apparut de derrière un rideau.

 — Messieurs, comment puis-je vous aider ?

 Son sourire était énigmatique, comme si elle savait quelque chose qu’ils ignoraient.

 Rémi, toujours prêt à détendre l’atmosphère, demanda en souriant :

 — Vous avez des bonbons d’il y a cinquante ans ? J’ai un petit creux.

 La vieille dame rit doucement.

 — Je crains que non. Mais je peux vous offrir des souvenirs, si vous en cherchez.

 Dubois pointa la photo.

 — D’où vient cette image ?

 La vieille dame fronça les sourcils.

 — Oh, cette vieille chose ? Cela fait des années qu’elle est là. Un homme me l’a donnée il y a longtemps. Il ressemblait beaucoup à vous, inspecteur Dubois.

 Dubois blêmit.

 — C’est impossible. Je n’ai jamais été ici.

 La vieille femme sourit à nouveau, un sourire énigmatique et mystérieux.

 — Les souvenirs ont une manière curieuse de se jouer de nous. Peut-être que l’homme sur la photo n’était pas vous, mais quelqu’un de votre famille. Ou peut-être est-ce une version de vous d’un autre temps.

 Tandis que Dubois et Rémi réfléchissaient, la vieille femme se leva.

 — Il est temps pour moi de fermer.

 Avant de disparaître derrière le rideau, elle leur tendit un petit paquet.

 — Pour vous, de la part de quelqu’un qui vous attend.

 Les deux hommes ouvrirent le paquet pour découvrir une vieille montre à gousset. Elle était arrêtée à une heure précise : 11 h 43. Dubois se souvint soudainement d’un vieux mythe familial. Son arrière-grand-père avait disparu mystérieusement à 11 h 43, le jour de ses trente ans. Il avait laissé derrière lui cette même montre, avec un message codé à l’intérieur.

 Les pièces du puzzle commençaient à s’assembler. Le complice ne jouait pas seulement avec eux, il jouait avec leur histoire, leur héritage. Et ils devaient résoudre ce mystère avant que le temps ne s’épuise.

 Dubois, tenant la montre entre ses doigts, se perdit dans ses pensées.

 — Tu te rends compte, Rémi ? Cette montre… elle appartient à ma famille depuis des générations.

 Rémi, impressionné, murmura :

 — Alors c’est pour ça qu’il joue avec nous. Il sait quelque chose sur ton arrière-grand-père, quelque chose qu’on ignore encore.

 Dubois hocha la tête.

 — Mais pourquoi ? Qu’est-ce qu’il espère obtenir en faisant ça ?

 Rémi, fixant la montre, dit :

 — Peut-être qu’il ne s’agit pas uniquement de toi. Peut-être qu’il s’agit de nous, de notre partenariat. Après tout, il nous a fait revivre des souvenirs communs, des épreuves passées.

 Dubois fronça les sourcils, pensif.

 — Oui, tu as peut-être raison. Mais comment est-il au courant de cette montre ?

 La montre à gousset semblait presque vivante entre leurs mains, comme si elle détenait les clés d’un secret longtemps enfoui. Dubois ouvrit le couvercle de la montre, révélant un mécanisme compliqué et-gravé à l’intérieur –, un message codé.

 Rémi, curieux, se pencha pour lire :

 — « Le temps ne ment jamais, mais les hommes si. »

 Dubois soupira.

 — C’est le même message que mon grand-père m’avait montré quand j’étais enfant. Mais à l’époque, je n’avais pas compris sa signification.

 Rémi posa une main sur l’épaule de Dubois.

 — Peu importe les raisons de ce complice, on va le trouver et résoudre cette énigme. Ensemble.

 Dubois acquiesça, reprenant confiance.

 — Oui, tu as raison. Il veut jouer avec notre passé, mais il ne sait pas à qui il a affaire.

 Les deux hommes, unis dans leur détermination, continuèrent leur enquête, avec l’espoir de résoudre ce mystère familial et de mettre fin à ce jeu macabre une fois pour toutes.

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