Le moment venu
- Moi : Ne cherche pas à tout prix à prévoir un baiser, s'il doit avoir lieu tu le sauras le moment venu.
- Jean : Ah oui ?
- Moi : Tu le verras dans son attitude.
- Jean curieux : Ah et comment ?
- Moi souriant : C’est difficile de l’expliquer, tu le ressens au fond de toi.
- Jean curieux : Comment tu t’en es rendu compte qu’elle en avait envie Amandine ?
- Moi amusé de son insistance : Bah tu sais dans ses paroles, ses regards et aussi dans le fait qu’elle te fait comprendre que tu lui plais. Après, comme je te l’ai dit, c’est elle qui a pris les devants mais après coup je me suis rendu compte que j'aurai tout à fait pu le faire moi aussi je n’ai juste pas eu l’occasion alors que moi je lui ai tendu la perche.
- Jean : Ah oui ? En lui demandant de t’embrasser sur la bouche ?
- Moi amusé : Je n’ai pas précisé où je voulais le baiser mais oui c’est l’idée.
- Jean : Je me demande si je ne tenterai pas quelque chose comme ça ….
- Moi amusé : Tu verras bien le moment venu je te dis.
- Jean : D’accord, cessons d’y penser alors.
Il nous faut donc changer de sujet. Très vite on en vient à parler de la déception de notre affectation à des lycées différents. Même si Jean a trouvé une compensation à cette triste nouvelle, il m’avoue bien volontiers qu’il est un peu déçu qu’on ne se retrouve pas dans le même établissement.
Jean m’amuse beaucoup lorsqu’il me dit que j'aurais été son “garde du corps”, je comprends alors qu’il appréhende quand même beaucoup cette rentrée, il a peur de se retrouver seul et sans connaître personne.
- Moi : Jean, je sais pas si tu réalises, mais l’an prochain moi aussi je risque de ne pas connaître grand monde…
- Jean : Ah oui c’est vrai.
- Moi : Au pire on s'enverra des messages de frangins seuls au monde.
- Jean amusé : Ca marche !
- Moi rassurant : Mais à mon avis tu vas te faire de nouveaux amis, il paraît qu’en tant qu’interne c’est plus facile.
- Jean amusé : Oui et en même temps vaut mieux bien t’entendre avec tes camarades de chambre.
- Moi : Oui sinon faut apprendre à te battre.
- Jean : Je sais me battre !
- Moi : Vu les raclées que je t’ai mises, je pense que non.
Jean se vexe un peu mais il sait bien que ce n’est qu’une petite taquinerie de frangin. Je lui tape gentiment dans le dos rappelant que c’est une plaisanterie. Jean est un peu rassuré mais je sens que la taquinerie ne lui a pas plu.
Je regarde l’heure et je constate qu’il est déjà presque minuit, on a passé un bon moment à bavarder. Je souhaite alors bonne nuit a mon frère et après un passage à la salle de bain pour me brosser les dents, je me mets dans le lit uniquement vêtu de mon boxer. Je n’ai pas besoin de longtemps pour m’endormir.
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