Un désir fou s’était attablé dans le corps de Maxime, un besoin de chasser le dévorait. Il lui fallait traquer, trouver une cible afin d’éprouver le plaisir de la tenir en joue. Par tous les moyens, il devait contenter cette envie obsédante, et des moyens, il n’en manquait pas. Ses placards débordaient du matériel qui allait lui permettre d’assouvir la faim du chasseur en passe de l’engloutir.

Son barda sur le dos, équipé et armé comme jamais, Maxime sillonnait la forêt depuis le lever du soleil, lorsqu’à l’orée d’une clairière, il le vit. Un cerf élaphe aux ramures majestueuses s’abreuvait à l’eau claire d’un lac. L’homme s’immobilisa, observa à l’entour, jugea la distance idéale.
Déjà, son viseur pointait en direction du cervidé. Garder son calme et demeurer silencieux. Surtout ne pas trembler. L’instant lui sembla parfait. Sans une once d’hésitation, il le mitrailla.
Dans un mouvement délicat, l’animal releva la tête, des gouttes perlaient de sa bouche. Maxime s’acharna, tira une nouvelle rafale. Enfin apaisé, un sourire satisfait anima son visage. Il venait d’éterniser des moments de grâce.