Les voies de la Finisterre
7:50
Un soupir.
La ceinture qui clique.
30 km/h
Tu inspires,
C’est les senteurs de la pluie chaude
Et des souris solaciants,
Des souvenirs encore frais qui te caressent.
50 km/h
Charivari radiophonique.
Tu t’ignores en contemplations,
Perdu dans un roulis pneumatique ;
Tu oublierais presque que ces quelques heures s’achèvent,
S’échouent déjà
90 km/h
Sur des rivages au nom d’Oubli.
Sépia.
Des peintures qui s’effritent,
Des chansons qui grésillent,
Et des mots qui s’effacent.
110 km/h
Mais portée par l’embrun et l’écume,
Rejetée par la Mer et ses vagues,
Elle reste là ; sur ces rivages infinis de l’esprit ;
La flamme qui souffle, la lueur qui hurle, le tonnerre qui obsède.
Le Feu.
130 kM/h
Et il gronde. Et il gratte. Et il creuse.
D’une fureur qui s’étouffe en sanglots,
– De l’iode au bout des lèvres –
D’une ire qui prie pour voir le bout de la route,
– Se jette-t-elle dans l’Océan ? –
Le bout du Monde.
Voilà ce qu’il en est. De l’essence,
Du fioul qui brûle déjà,
150 Km!H
Et tu ne sais pas si tu en as peur ou si tu l’aimes,
Si tu t’y brûles ou t’y réchauffes,
Si tu conduis une fusée ou un navire avarié,
Si tu fais sens et conscience ou si la futilité s’est faite foi ?
♯∞ אШǃⱵ
En fait,
« Quand est-ce que tu te demanderas ****** ? »
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