मुदिता विनति च

Une minute de lecture

Connais-tu cette aube qui se lève sur l’âme aprés les nuits d’un néant noir ?
C’est comme une vague immense, le déluge d’un feu blanc, celui qui réchauffe et apaise les corps enchaînés, enroués.
C’est la pluie qui tombe aprés l’incendie ; le vent qui suit les rassures, et les heurs éclos sous les grêles.
C’est les caresses froides qui étouffent les braises d’un brandon mal-aise, essuient les cendres qui entretiennent les escarres cinglantes, et ravivent les vœux-creusets dans le carcan.

Je te le dis. C’est un astre fait souvenir, que l’on glisse au fond de la poche ; une perle d’un nacre discret.
Et dans ses reflets lustrés, je lis le mirage d’un merci, un chas qui perce dans le brouillard de l’orient.

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