Praxis
C'était comme une caresse sur l'harpe de mon âme. Des ricochets sur une onde plate et trouble.
Des grincements, des stridences en échos ; juste de quoi briser le silence d'une plage figée. Un fil que l'on tire, sans rien jouer. Car aucune mélodie ne peut chanter des cordes rouillées et brisées.
Et pourtant, voilà des mois qu'elle n'a pas sonnée. J'ai imaginé quelques notes, des esquisses de velléités. Mais rien a sonné. Rien a répondu à mes muets appels. Rien. Si ce n'est des songes de songes plus distants encore.
Alors je la regarde sans un mots sans un bruit. En espérant que quelqu'un, quelque chose, saura la faire vibrer une fois de plus. Ne serait-ce qu’une fois.
Que ce silence est terrible.
Plus terrible encore quand son reflet se fait unique chantre à l'horizon.
Lors se mêle la mer au ciel. Et là-bas, dorment paisibles les étoiles, et attend en rêvant le Soleil noir.
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