Le ciel a cligné
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Il est des choses que l’on craint.
Des idées, si infames, que toutes les fibres de l’âme,
Du monde s’effritent, se délitent.
Il était las, allongé dans le sable dépouillé d’une crique adirée. Il respirait l’air algide gonflé d’algues gorgées. Il tendait l’oreille, tentant d’abriter les chansons qui glissaient sur l’onde en échos.
Et ses yeux ; ils scrutaient, comptaient, reliaient les poussières d’éther ; des miettes de rêves comme autant de murmures admirables.
Mais le ciel a cligné.
Et ses constelles noyées d’estimes se sont éclipsées.
Il a tremblé. Peut-être a-t-il même pleuré, des offenses faites au firmament, des maux donnés et des mots gardés ; des échecs qui jonchent le rivage. Des regrets d’une mer noire.
Il s’est recroquevillé.
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