Réponse à "Les grands débats qui animent notre vie"
de Grande Marguerite
Tentatives de réponses avec les avis des plus grands experts interviewés par des spécialistes sur toutes ces questions. Les réponses ont été écrites dans l’ordre où elles me sont parvenues, à vous de retrouver les questions, que je rappelle toutefois en préambule.
(1ère partie – réponse à dix questions de la liste ci-dessous)
1. Faut-il mettre les couteaux dans le lave-vaisselle pointe en bas ou vers le haut ?
2. Doit-on manger la peau du saucisson ?
3. Faut-il essuyer la vaisselle ou la laisser sécher ?
4. Faut-il dérouler le papier-toilette par au-dessus ou pas en-dessous ?
5. Faut-il s'arrêter à l'orange ou accélérer ?
6. Le sachet de thé, on le met une fois l'eau versée ou on verse l'eau bouillante dessus ?
7. Peut-on mettre des tomates dans une salade de fruits ?
8. Peut-on mettre une cravate avec une chemise à manches courtes ?
9. Faut-il faire la purée avec du lait froid ou chaud ?
10. Faut-il prendre une pizza 4 personnes ou 2 pizzas 2 personnes ?
11. Quelle technique pour faire ses lacets ? Nouer deux boucles ou faire le tour d'une boucle avec le lacet ?*
12. Faut-il se laver les mains avant de faire pipi ou après ?
13. Peut-on manger du beurre avec le Nutella ? et avec le fromage ?
14. Faut-il mouiller la brosse à dents avant ou après avoir mis le dentifrice ?
15. Faut-il manger en premier ce qu'on aime ou ce qu'on n’aime pas ?
16. Faut-il étaler le Nutella au couteau ou à la cuillère ?
17. Faut-il mettre les céréales avant ou après le lait ?
18. Faut-il garder les boutons supplémentaires quand on a acheté un habit ?
19. Faut-il dormir avec les bras au dessus ou en dessous du drap ?
20. Faut-il dire pain au chocolat ou chocolatine ?
Nous ne dormons pas, c’est contraire à notre éthique. De plus, personne ne doit savoir ce qui se trouve en dessous. Sommes-nous de purs esprits, des ectoplasmes, gardons-nous une apparence qui serait un lointain souvenir de notre vie terrestre, avons-nous une apparence de cadavre, de squelette ?… Nous nous devons d’entretenir le mystère pour garder intact notre potentiel d’effroi et/ou de fascination vis-à-vis des vivants. Donc évidemment que nous devons garder les bras en dessous de notre protection, comme tout le reste !
T’es marrante toi, il faudrait déjà que mon gamin sache à quel pied il faut mettre quelle chaussure… Ouais c’est pas gagné, il tient tout de son père…
Il va falloir vous décider, là, hein, parce qu’il y a des gens après vous qui attendent ! Puisque je vous dis qu’on fait deux pizzas pour le prix d’une pendant tout le week-end, quelle que soit la taille de la pizza, tout dépend du nombre de personnes qui vont manger avec vous. Vous êtes combien ?… Tenez, je vous fais la classique à huit euros, et vous avez la deuxième pour le même prix. Maintenant, si vous voulez un supplément mozzarella ou pepperoni, je vous le compterai en sus… Alors elle se décide la petite dame ?
Et puis quoi encore, banane !
En général, l’arrêt est bien sûr obligatoire. D’après l’article R412-31 du code de la route, le feu orange (aussi appelé feu jaune) est un feu d’arrêt, à l’instar du feu rouge qu’il annonce. Il permet aux conducteurs arrivant d’une autre direction de passer une intersection en toute sécurité, ou aux piétons de traverser. Quand le feu passe à l’orange, vous êtes donc tenu de vous arrêter, avant le marquage au sol, le sas cycliste ou le passage piéton – quand il y en a. Des franchissements exceptionnels du feu orange peuvent être tolérés sous certaines conditions définies par le code de la route, toujours selon l’article R412-31 (oui, il est à connaître, celui-là). En effet, il est possible de passer au feu orange si, je cite, “lors de l’allumage dudit feu, le conducteur ne peut plus arrêter son véhicule dans des conditions de sécurité suffisantes”. C’est le cas par exemple quand le feu vert passe à l’orange à un moment où le conducteur ne peut plus s’arrêter avant le feu tricolore, OU BIEN quand le feu passe à l’orange, mais que l’usager est suivi de trop près par un autre véhicule, et que son arrêt pourrait dès lors entraîner une collision, OU BIEN quand le feu passe à l’orange mais que la chaussée est en trop mauvais état ou que les conditions météorologiques sont trop mauvaises pour permettre au conducteur de marquer un arrêt sans mettre son véhicule et ses occupants en danger. Dans ces cas, il vaut mieux passer, plutôt que de piler au feu orange, même si normalement ce n’est pas permis. Notez toutefois que même si vous pensez être dans votre droit, nous, les forces de l’ordre, restons les seules habilitées à déterminer si la configuration des lieux et les conditions de circulation justifiaient ou non le passage à l’orange. Maintenant, quand le feu orange est clignotant, les règles sont un peu différentes. Eh non, le feu orange clignotant n’a pas la même signification que le feu orange fixe ! En présence de cette signalétique, vous pouvez passer, mais à condition de bien respecter les règles qui s’appliquent en matière de priorité, notamment celle de la priorité à droite, ou de la priorité aux piétons. L’orange clignotant a en effet pour finalité d’attirer l’attention des utilisateurs de la route sur un danger éventuel. Ah bah oui bien sûr, vous risquez une amende forfaitaire de trente-cinq euros pour non respect du code de la route. Bon, je concède que vu comme ça, c’est un petit peu long à expliquer, mais cela reste relativement simple, non ? Ou voulez-vous que je recommence la démonstration ? Et attention, l’adjudant-chef ne supporte pas qu’on dise “au orange” ou “le orange”. Ah que voulez-vous, il est au moins aussi à cheval sur le respect de la langue française que sur le code de la route ! C’est un gendarme à cheval, oui, c’est ça…
Heu, oui, tu comprends, dans notre collectif, on est essentiellement pour la décroissance. Alors les appareils électriques, tu vois, c’est pas trop recommandé. Les détergents non plus, d’ailleurs, parce que ça pollue l’environnement. Et puis, tu vois, j’ai ma petite brosse en bois de hêtre et fibre d’agave. C’est super et ça fait plus d’un an que je m’en sers. Et ça, il faut faire sécher la tête en bas.
Ben puisqu’on en est à parler de ça, bien sûr qu’il faut laisser sécher la vaisselle. Je prends la grille du barbecue et je laisse sécher les plats dessus tranquillou. Même pas besoin d’égouttoir, de toutes façons on se les fabrique nous–mêmes avec des branches de hêtre. Sauf que le fermier d’à côté il commence à en avoir marre qu’on pique des branches dans son hêtre.
Vous pouvez m’appeler Hermence, vous savez ! Pas de chichis entre nous, voyons ! Au début, comme tout le monde, j’ai fait beaucoup d’erreurs en préparant le thé, et je crois que ça a largement contribué aux petits échecs des premiers mois de mon mariage avec Henri-Édouard. Une des plus grosses erreurs que je faisais, c’était de verser directement de l’eau bouillante sur mes feuilles de thé. Tout ce que je gagnais, c’était de me brûler et de cuire mon thé, qui devenait rapidement imbuvable. Et quand on reçoit des amies pour le thé, ce peut être gênant. En réalité, on fait rarement infuser un thé à plus de 95°C. En règle générale, on conseille 70°C pour le thé blanc, 70°C aussi pour le thé vert (sencha, gyokuro, même le bancha), 95°C pour le thé oolong (je vous recommande celui de chez Mariage Frères, il est parfait), 90-95°C pour le thé noir (j’avoue un faible pour le Darjeeling, même si Belle-Maman trouve que c’est un peu galvaudé), 90°C pour les rooibos (il faut bien céder à la mode, mais ceci soit dit entre nous… enfin, vous me comprenez, n’est-ce pas ?). Mais de plus en plus, les sachets de thé indiquent la température et le temps d’infusion : on est alors certaine de ne pas se tromper. Nous vivons vraiment une époque formidable. Donc, pour les petites têtes en l’air, on utilise les sachets que l’on va disposer dans une tasse préalablement ébouillantée afin de chauffer la porcelaine, puis que l’on va à nouveau remplir d’eau à peine frémissante (attention, toujours de l’eau de source afin que le calcaire ne ruine pas les enzymes naturels du thé) une fois que la tasse aura accueilli votre sachet de thé. Et après, bien entendu, le temps d’infusion va dépendre du type de thé que vous avez choisi (deux minutes d’infusion pour un thé vert, un peu plus pour un thé blanc, et jusqu’à quatre ou cinq minutes pour un thé noir). Ensuite vous pourrez déguster votre thé en tout simplicité. Voilà, je crois vous avoir dit l’essentiel sur le sujet. On peut aussi s’attarder sur le choix de la théière, sur celui des contenants… Mais, ah ! Heureusement que nous avons ce genre de problèmes à régler pour nous occuper dans la vie, sans quoi elle nous paraîtrait bien monotone, n’est-ce pas ?
T’es parisien pour me poser la question, non ? Ni pain au chocolat, ni chocolatine, mais couque au chocolat ou couque chocolatée, voilà ! Comme ça, le débat est tranché. Tranché, oui. C’est un jeu de mots. Mmm. Comme le pain. Il t’en faut du temps pour comprendre ! On voit bien que t’as pas toutes tes frites dans le même cornet, toi !
Grande question, petite réponse ! En fait, le meilleur mélange reste celui du dentifrice et de la salive, oui. Je vais vous dire que ça ne sert pas à grande chose de mouiller sa brosse à dents avant de mettre le dentifrice. Si ce n’est pas une brosse à dents de qualité, l’eau va ramollir les poils de la brosse et donc réduire son efficacité. Vu votre type d’activité, il vaut mieux tout faire pour préserver vos dents, d’accord ? Après plusieurs siècles, ça compte énormément. Vous n’avez pas idée du nombre de vieux vampires édentés qui en sont réduits à manger du boudin noir en purée, je ne vous raconte pas, c’est une vraie misère ! Par contre, je vous remercierai de bien vouloir garder votre bouche grande ouverte pendant que je vous fais votre détartrage, ce n’est pas la peine de mordiller mes doigts ainsi, ça m’empêche de travailler…
Table des matières
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