Je te déteste alors que je devrais t'aimer,

Consciente des efforts que tu as déployés,

Sacrifices, sueurs, j'oublie à l'évidence

L'envergure et l'ampleur de ta magnificence.

Je n'ai manqué de rien, abritée sous ton aile,

Parcouru sables fins, jardins et gratte-ciels,

Grandie par tes souhaits et tes enseignements,

J'ai appris à voler mieux que d'autres harfangs.

Même le plus beau don que les cieux m'aient offert

Est la juste rançon de ta vie toute entière,

Je suis tes décisions, tes passions, tes victoires

Un de ces oisillons emplis de tes espoirs.

Pourtant il est des fois, coupable je l'avoue,

Où se mêlent en moi des agacements flous,

Des exaspérations, vaines et vétilleuses,

Quinaudes émotions à l'aura peu glorieuse.

Tu ne me dois ni l'or de tes propres combats,

Ni le brillant essor de toute ta squadra,

Ni l'exclusivité de ton cœur palpitant,

Ni aucun des secrets dont tu serais exempt.

Pourtant il est des fois, malgré sa conviction,

Où mon amour se noie dans ton silence abscons.

MH.