Relents
Ils se nomment "génération".
Mais leurs idées ne sont pas neuves,
Ça sent de loin, le nazillon,
Et le racisme à toute épreuve.
Des jeunes dont les biberons
Furent remplis de haine froide,
Ou de la nostalgie du front,
Des officiers, et des brigades.
Ils se disent "identitaires".
Un mot, de sons sens, dépouillé,
Et semblent craindre chaque hiver,
De perdre un "moi" tout fantasmé.
Car voyez-vous, ils sont français,
Avant d'être un homme, une femme,
Et se sentent si menacés,
Du métissage, qu'ils jugent drame.
Ils forment de viles factions,
Se prenant pour des policiers,
Et aux frontières, de la Nation,
Ils signalent les exilés.
Effrayés de la différence,
Incapables de raisonner,
Ils pensent défendre la France,
Celle qui crie "Fraternité".
J'ai pour eux un dégoût profond,
Je suis inquiète, pour mon pays,
Pour les Thaïs d'Escufon,
Je n'aurai jamais que mépris.
MH.
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