La Nature des Choses

2 minutes de lecture

Un Petit à la robe noire suivait le troupeau

Courant derrière un papillon aux ailes indigo,

Préférant jouer et chasser les insectes

Plutôt que de se nourrir de la cueillette.

Un coup de dent, mhhhhh… C’est croquant !

Et la chair bien meilleure que celle des plants !

Le petit se lécha les babines

Et s’enfonça plus dans la ravine

En quête d’autres insectes succulents.

A peine s’était-il écarté du troupeau

Qu’il s’arrêta dans son élan.

Le grand Cerf le regardait de haut.

Retourne auprès de ta gardienne, Petit Faon.

Lui ordonna-t-il directement.

Le ravin n’est pas un endroit pour les enfants.

Va, retourne jouer avec les autres faons.

Le Petit à la robe noire obéit

Sa gardienne il rejoignit

De racines, il se nourrit

Et partit jouer avec ses amis.

Peu à peu, quelques saisons passèrent,

Transformant la belle et grande clairière

La colorant de rouge, de jaune et de vert,

En passant par le noir et le blanc lunaire.

Le Petit Faon devint un Daguet aux formes étranges

A la place de sabots bien faits, il avait des griffes blanches,

Une longue queue noire et des moustaches

Ainsi qu’un instinct sans pareil à la chasse.

De ses jeux, il effrayait ses amis et famille

Qui portaient sur leur peau délicate

Des traces et nombreuses stigmates

Issues de caresses qu’il pensait pourtant gentilles

Bizarre tu es ! Monstre tu es !

Tu es comme ton père à la patte puissante

Qui vit toujours aux aguets

Sous les feuilles frémissantes

Ainsi le Daguet à la robe noire était esseulé

Mais avait dorénavant une quête de vérité.

Quel était son passé, les origines de sa vie ?

Qui était ce père qui instaurait la peur à autrui ?

Aucune réponse jamais ne lui parvint,

Il questionnait son entourage mais toujours en vain.

De sa nature, il ne connaissait absolument rien

Pourtant, du monstre, on lui disait qu’il avait le maintien.

De jours en semaines, seul comme il l’était

Son reflet dans l’étang il regardait

Chaque matin avant de partir

Chercher ce père dont l’absence se faisait sentir.

Soudain, un jour, il y eut l’alerte

Au loin, résonnait le brame du Cerf

Et les sabots agités faisaient trembler la terre.

Quelque chose perturbait du troupeau le bien-être.

Le Daguet rejoignit en galopant

Une certaine peur lui tenant

Le ventre, accompagnée d’une colère

Qui lui donnait envie de déchirer des chairs.

Soudainement, des sous-bois il bondit

Et un rugissement de sa gorge jaillit.

De rage, toutes griffes dehors

Il tua la bête sans le moindre effort.

Le liquide vital sa langue toucha,

Quel délice ! A ce met il s’attacha.

L’ennemi devenu proie il mangea

Car attaquer ses proches on ne fait pas !

Une fois repu et rassasié,

Ses proches le Daguet a regardés.

La peur dans leurs yeux, il put lire

Le cœur gros, il décida de s’enfuir.

Il resta dans les sous-bois quelques temps

Caché, le cœur brisé et souffrant.

Mais rapidement un objectif à l’esprit lui revint

A la recherche de son père, il partirait le lendemain.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Mélanie Schietekat ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0