Chapitre 60
Lors du coup d'état d'octobre 2047, le gouvernement étasunien tomba aux mains d'ALP grâce au soutien d'une partie de la population. Francis Erra, au vus du sillon de folie qu'il avait créé, ne laissa pas le choix aux autorités de dévoiler au public sa réelle identité ainsi que l'existence de ses pouvoirs.
Karoline, quant à elle, fut déclaré morte peu après. Elle devenue l'héroïne s'étant sacrifié sans hésiter pour sauver le monde et stopper le monstre qui avait pris le contrôle du pays. Une telle figure était nécessaire pour les temps troubles qui allaient suivre.
La nouvelle politique du pays était simple. Tous les plans de guerres furent abandonnées. Cette décision emmena à des discussion entre l'Europe les États-Unis afin de faire renaitre les organismes internationaux. Les changements les plus impactant se firent dans la constitution et dans le système judiciaire du pays. Les persécutions politiques cessèrent, au profit de lois limitant le pouvoir des grandes corporations.
Maria Nazari, en tant que symbole de cette lutte, fut l'une des personnes les plus importantes à la tête du pays. Mais, avant tout cela, cette dernière avait besoin de se recueillir auprès d'un vieil ami.
Dans un cimetière perdu au milieu de San Francisco, elle marchait d'un pas calme, une rose à la main. La fleur, ornée d'un magnifique emballage de soie, resplendissait d'un rouge éclatant sous le ciel gris.
Maria s'arrêta devant une tombe massive et décoré de gravures. La gorge serrée, elle se mit à lui parler :
"Gregory… Si seulement tu pouvais voir tout ce qu'on a fait. Tu te rendrais compte à quel point ton sacrifice a été héroïque. Ce renouveau pour lequel tu t'es battus apporte de l'espoir aux gens… Espèce d'idiot, tu l'a réalisé au final ton rêve à toi…"
Tandis qu'une larme venait de tâcher son foulard, Maria s'avança pour déposer la rose. Après avoir pris une légère inspiration, elle repris :
"Je… Je n'oublierais jamais cette journée sur le fleuve. Tous les moments que nous avons passé durant nos permissions resterons les meilleures de ma vie… Tu auras toujours une place importante dans mon cœur, quoi qu'il arrive… Repose-toi bien, tu l'a mérité."
Sans dire un mot de plus, la vielle femme se retourna et partis rejoindre l'hélicoptère qui l'attendait non loin. Elle s'envola en direction de sa nouvelle vie.
Pendant ce temps, dans l'immense building de la société Merigold, une réunion d'actionnaires importante avait lieu. Plusieurs costars étaient assis autour d'une large table en acier dont la place principale était vide. Mais cela ne semblait déranger personne.
Un des membre de l'assemblé alluma l'écran holographique de la salle et annonça :
- Bien, je vois que nous sommes au complet. Nous pouvons commencer le bilan semestriel.
Tout le monde acquiesça de manière attentive. L'écran se mit à afficher une série de graphes et de tableaux. Sans prévenir, tout s'éteignis. Les stores métalliques retombèrent au même moment, laissant la salle dans une obscurité totale.
Après quelques exclamations de paniques, le silence se mit à régner dans la pièce. C'est alors qu'une lumière se ralluma au fond de la salle, dévoilant Epsilon, vêtu d'un simple jean et d'une chemise rouge.
- Que quelqu'un appelle la sécurité !? S'exclama l'un des actionnaire.
Le netrunner l'ignora et longea la table de réunion. À chaque pas qu'il faisait, la lumière le suivait. Au bout de plusieurs secondes, il pris enfin la parole :
- Première sur le marché des véhicules de luxes. Troisième pour le nombre de concessionnaires automobiles agréés. Seconde en therme de brevets déposés dans le milieu des technologiques de la sécurités routière et du trafic. Treizième au rang mondial des plus gros investisseurs en cybersécurité et en optimisation numérique. Et, pour finir, sixième dans la part des achats de métaux et matériaux rares. La société Mérigold est un véritable un bijoux, vous ne trouvez pas ? Les applications possibles avec de tels moyens sont aussi vastes que variés… De l'exploration spatiale, à l'optimisation écologique… Quel dommage de se cantonner aux berlines et aux limousines hors de prix…
- Qu'est-ce que vous nous voulez !? Qui êtes-vous !?
Epsilon posa son pied sur le fauteuil central et répondit :
- Oh, pardonnez-moi, j'ai omni de me présenter dans mon discours d'arrivé… Je suis Cyril Gray, le nouvel actionnaire principale, et majoritaire, de cette entreprise.
- Quoi !? Mais c'est impossible ! Comment n'avons-nous pas été informé de la nouvelle !?
- Pour l'effet de surprise voyons ! Je sais que mon père a lentement délaissé ses fonctions depuis ces dernières années. Néanmoins, avant de partir à la retraite, il a décidé de laisser sa société entre de bonnes mains… Les miennes pour ainsi dire.
- Vous êtes vraiment sordide… Toute cette mise en scène était-elle nécessaire ?
- Je me suis contenter de tester la sécurité du bâtiment. Autant vous dire que j'ai été très déçus…
Lorsque Cyril prononça ces mots, l'écran holographique se ralluma pour afficher des dizaines de plans technique.
- Mais, comment est-ce possible !? Ces informations sont privés !
Un sourire satisfait au coin des lèvres, Epsilon repris :
- Je n'avais même pas eu le temps de finir mon déjeuner que la totalité de vos serveurs avaient déjà été craqués. N'ayez craintes cependant, tous ces schémas resterons secrets pour le moment. Je souhaite uniquement vous montrer la faiblesse de vos systèmes.
Décontenancés par tout cela, les actionnaires restèrent bouche bée. C'est alors que l'un d'entre eux se leva et demanda :
- Si je comprends bien, nous n'avons plus notre mot à dire ?
- Pas exactement, je reconnais votre utilité dans le bon fonctionnement de l'entreprise… Cependant, je tiens à vous préciser que dorénavant la société Merigold n'aura plus pour objectif principal la croissance économique. Nous nous concentrons désormais sur le développement écologique et technologique. De toute façon, avec les changements qui se profilent sur le continent, ça ne sera pas plus mal…
Au même moment, au cœur des bas-quartiers de Santa Ana, Saphir servait de la soupe à des sans-abris. Dans un petit locale qu'elle venait d'acheter, accompagné par quelques volontaires, elle voulait lancer le début de son association d'aide aux plus démunis. Grâce à l'anonymat des membres d'ALP, elle avait pu refaire sa vie.
Une fois son travail terminé, elle s'assis à une table au coin de l'entrée. Elle y observait à travers la fenêtre les enfants du quartier jouer au ballon dans la rue.
Une jeune femme aux cheveux châtains, teintées d'un dégradé turquoise, s'assis à côté d'elle en s'exclamant :
- Et bah, c'était une matinée bien remplie !
- Oui, peu dire ça, on recommence ce soir ?
- Evidemment !... Au fait, le livreur a appeler tout à l'heure. Il est en route. Je vais rester si vous avez besoin d'aide pour ranger les caisses.
Saphir se tourna vers son interlocutrice qui se mit à rougir lorsque leur regard se croisèrent.
- On peut se tutoyer tu sais. J'aime voir ton entrain et ton implication dans ce nous faisons.
- Merci… Je v… Je t'aiderais autant que possible !
- C'est quoi ton nom au fait ? Je m'en souviens plus, désolé.
- Moi, c'est Parker.
- Oui, ça je sais, je voulais dire ton prénom.
- Nadia !
Saphir répondus par un sourire chaleureux, avant de se lever et de reprendre avec un ton sérieux :
- Attends… Appelle la police s'il te plait, et ne sort surtout pas du local.
Sur ces mots, elle quitta la pièce en courant.
Nadia, confuse, regarda à son tour par la fenêtre. Elle vit quatre hommes entrain de tabasser au sol l'un des sans-abris qu'elles avaient recueillis. L'un d'eux était armé d'une batte, qu'il n'hésitait pas à utiliser pour frapper sa pauvre victime.
En une fraction de seconde, Phi s'interposa et mis l'un des agresseurs à terre avec une simple prise. Les autres sortirent des couteaux de leur poche. En regardant la scène, Nadia eu un terrible frisson d'angoisse. Sa peur fut de courte durée, puisque sa patronne les maitrisa tous un à un sans difficulté.
Un quart d'heure plus tard, une voiture de police passa et embarqua les quatre hommes.
- Dit, il va s'en sortir ? Demanda Nadia à Saphir.
- T'en fait pas, Dave est entrain de l'ausculter. Il m'a dit que ce n'était rien de plus que des bleues et des éraflures. Heureusement que je les ait vite vus arrivés ces types…
- Dit… Pourquoi on t'as pas embarqué au fait ? Et où tu as appris à faire tous ces trucs !?
- Oh, c'est une longue histoire. Disons juste que j'ai de l'expérience et que la police sait que je n'ai rien à me reprocher. De toute façon, ils peuvent toujours revenir vers moi s'ils ont besoin d'un témoignage.
Nadia soupira et pris son interlocutrice dans les bras.
- J'ai tellement eu peur… C'est incroyable quand même. Heureusement que tu étais là ! Grâce à toi tout le monde va bien.
Saphir la regarda dans les yeux et lui répondit :
- Bon, maintenant que c'est réglé… On s'occupe de ces caisses, toi et moi ?
Nadia sourit et acquiesça d'un mouvement de la tête.
Peace is the end, like death of the war.
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