Sexy diablesse
Elena continue son opération séduction. Elle peut d'autant plus y aller à fond que le grand Maxime est totalement insensible à ses œillades ou postures suggestives. Durant le cours de sport, elle s'assoit bien en hauteur, la jupe suffisamment relevée au niveau du regard des messieurs, et boit sa bouteille d'eau lentement puis la fait malencontreusement tomber, mouillant son tee-shirt blanc qui "Oups" devient en partie transparent et révèle subtilement les dentelles du soutien-gorge bien rembourré par les formes naissantes.
Elle a tout appris de sa mère, mannequin renommé. La manipulation par œillades, postures, incidents non-accidentels ou pseudo-stupidité n'ont aucun secret pour la lolita en jupons. Elena sait comment déconcentrer et obtenir ce qu'elle veut de la part de la gent masculine. La plupart succombent sans même s'en rendre compte et rare sont ceux qui résistent.
Maxime continue de faire ses pompes sans même lever les yeux. Oh, il ne rate rien du spectacle, mais s'il croise les prunelles de la donzelle, il risque de ne pas pouvoir s'arrêter de rire. Elle en fait des tonnes. Il est parfaitement conscient de chacune des attitudes manipulatices de la blonde et ne croie aucune des paroles sirupeuses. Les autres mecs sont totalement déconcentrés sauf le beau Sven qui garde le rythme et bavarde tranquillement avec son pote. Ils sont en train de se lancer un défi plein de testostérone.
Un troupeau de boucs en ruts se disputent pour rendre le récipient fugitif à sa propriétaire. Thibaut récupère une chemise dans son sac et la tend galamment à la donzelle en souriant. L'échange complice de regards montre qu'ils se comprennent. Thibaut est lui aussi parfaitement conscient du jeu d'actrice d'Elena. La blondinette lève les yeux au ciel devant la bataille sous-jacente et secoue la tête élégamment pour commenter l'attitude désintéressée des deux bellâtres.
S'appuyant nonchalamment auprès de la belle, le jeune homme se moque de ses potes. Ces deux-là l'épuisent à se confronter sans cesse. Il leur rappelle comment leur amitié rivale a débuté, durant l'année de douzième. Il se fiche d'eux et de leur constante rivalité qui fait que jamais il n'y en a un qui se démarque de l'autre. Thibaut a arrêté de compter les points et les déclare ex-æquo en conneries. Pour rigoler, il demande à la jolie nymphette si elle accepte de lui donner la récompense comme à l'époque.
À sa plus grande surprise, celle-ci lui fait un bisou très tendre sur la joue et le serre dans ses bras, ce qui le fait rougir. Tandis qu'elle minaude auprès de Maxime, se vantant d'être amie avec son meilleur pote et donc d'être la fille parfaite qu'il lui faut pour petite copine, le petit blond revoit une scène enfantine, se passant à la fin de leur première année de collège.
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Les deux garçons au joli minois ne s'apprécieraient guère. Comme chien et chat, Samuel et Maxime se cherchaient constamment des poux depuis le dixième. Ce qu'ils préféraient, c'était de se confronter sportivement. Un jour, c'était à celui qui court le plus vite lors du relais. Un autre, celui qui retenait le plus longtemps sa respiration. Ils se lançaient des défis crétins de parfaits pré-ados dénués de cervelle. Maxime restait stoïque en dégustant des piments tandis que le visage de Samuel virait au rouge tomate. Leur compétition faisait rire toute l'école et surtout les mecs qui proposaient des "cap ou pas cap " tous plus idiots les uns que les autres.
Ce jour-là, en fin d'année de douzième, il s'agissait de faire un maximum de pompes sur un bras. Vu qu'il faisait chaud, les mecs avaient retiré leurs tee-shirts. Ils s'échauffaient. Tout le collège était là, les mecs sur la pelouse à se défier, sauf Thibaut qui préférait rester sur les estrades avec les filles à regarder ses potes transpirer et souffrir. La petite Lisa babillait joyeusement avec lui. Ils se moquaient de l'attroupement de moutons sous testostérone qui s'étalait à leurs pieds.
Plus Thibaut se moquait, plus Samuel et Maxime ne lâchaient rien. Ils étaient face à des grands de quinzième, mais n'avaient pas l'intention de perdre. Le professeur de sport, un peu débordé face à ce déballage de muscles, tentait de les raisonner. Il finit par s'avouer vaincu et se décida à leur montrer la bonne position pour ne pas se faire mal. Il leur fournit un tempo pour les plus rapides et d'autres professeurs surveillèrent le reste des andouilles.
Elena paradait et minaudait auprès des plus grands. Elle avait déjà quitté le groupe. Elle promettait un bisou au vainqueur, ce qui boostait certains. Il faut dire que malgré ses onze ans, Elena paraissait au moins deux à trois de plus et son visage d'ange faisait déjà tourner des têtes. Suivie de sa troupe de petits chiens-chiens dévoués, elle vint s'asseoir bien en vue sur le haut de l'estrade.
Maxime s'en moquait bien de ce bisou. Il voulait gagner pour prouver sa place de meilleur, pour faire honneur à sa famille. Tout comme Samuel, c'était une question de fierté, de choses à se prouver à soi-même. Les deux adoptèrent la même technique. Tandis que les grands fanfaronnaient et s'épuisaient en voulant aller le plus vite possible, eux, gardaient un rythme lent et régulier. Une saccade qui leur permettait de changer de bras de temps en temps.
Au bout de cinq minutes, la moitié des garçons étaient à terre. Au bout de dix, il ne resta que Samuel et Maxime. Au bout de quinze, ils avaient battu tous les autres en nombre de pompes réalisées. Ils en étaient presque à deux cent cinquante, au coude-à-coude et peinaient. La sueur coulait le long de leurs dos. Ils ne voulaient pas s'arrêter. Pas tant qu'il en resterait un. Ils voulaient être le dernier, le vainqueur. Au bout de vingt-cinq minutes, ils s'écroulèrent en même temps, au même nombre.
Lisa se précipita avec des bouteilles d'eau et Thibaut, hilare, les déclara ex-æquo en conneries pour la première fois. Pliés de rire et fiers de ne pas avoir perdu, à défaut de gagner, les deux andouilles se firent un check du bout du poing en reprenant leurs souffles et en se réhydratant. Ils n'avaient pas pensé à une chose que leur ami avait vue. Une faille dont il allait profiter pendant les prochains jours.
Quand ils se redressèrent pour boire correctement, Thibaut leur donna une grande claque dans le dos. Ils réalisèrent à cet instant douloureux qu'ils avaient chopé un coup de soleil et que leur pote ne cesserait de leur rappeler tant que la peau serait douloureuse. Maxime passa sa contrariété sur les professeurs, estimant que c'était à eux de lui rappeler de mettre de la crème solaire. L'avantage d'être l'héritier de la troisième fortune mondiale, c'est qu'il pouvait être aussi infect qu'il voulait, les autres continuaient de lui lécher les bottes.
Le brun ricana en douce. S'il en était quitte pour quelques jours de souffrance, Samuel était dans un état bien pire. Sa peau laiteuse de blondinet polaire était attaquée en profondeur. La guérison de Maxime allait être bien plus rapide et il serait alors temps de proposer d'autres défis sportifs ou de glisser du poil à gratter dans le dos de son adversaire.
Quand Elena s'avança pour le bisou de victoire, ils refusèrent et désignèrent d'un même mouvement leur pote Thibaut, et ce fut le début d'une belle rivalité amicale au moment où la lolita dépitée posait ses lèvres sur la joue du petit blond.
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Revenant au présent, Thibaut cligne des yeux plusieurs fois. Les deux andouilles n'ont pas encore fini leurs séries de pompes. Ayant totalement perdu le compte qu'il était censé faire, il se tourne vers la blondinette pour lui demander si elle a suivi. Elle hausse les épaules en riant. Lisa fait de même. Il regarde sa montre et fait un rapide calcul d'après leur moyenne habituelle pour inventer un chiffre probable.
La douce Lisa est venue se blottir contre lui. Elena les observe et s'amuse de leur complicité. Leur tendresse réciproque pourrait sans aucune difficulté les faire passer pour frère et sœur si l'un n'était pas blond et l'autre métis Jano- argenol. Ces deux-là, si patients et si doux, ont toujours été ses préférés dans la bande. Ils savaient si bien canaliser le grain de folie des autres. De tous, ce sont eux deux qui ont le plus manqué à la jolie blonde.
Presque timidement, Elena commence à discuter mode avec Lisa. Profitant de ses connaissances dans le domaine, sa maman étant encore mannequin et possédant sa propre marque de prêt-à-porter et Haute couture, la blondinette donne des conseils sur les couleurs ou vêtements qui iraient bien sur la jeune fille.
Imitant sa maman de manière un peu caricaturale, et pour continuer sa pseudo-drague, Elena défile entre les deux athlètes au sol et prend des poses. Elle fait jouer le vent dans ses cheveux, se retourne d'un coup puis pose un poing sur une hanche. Elle enchaîne les clins d'œil à une caméra invisible sous le regard rieur de ses quatre vieux amis, jaloux des autres demoiselles et baveux des messieurs, y compris le professeur de sport.
C'est une vraie parade amoureuse bidon auquel Maxime a droit. Elle s'agenouille et continue son rôle de mannequin en s'avachissant légèrement sur le grand brun et en plaçant sur ses pieds en hauteur sur le beau blond. On dirait une reine sur son trône fait de deux corps masculins. En vérité, elle fait tout son possible pour les embêter dans leur compétition puérile et leur faire perdre le rythme.
Les deux sportifs se marrent. Elena est une véritable emmerdeuse et le pire, c'est qu'ils voient combien elle s'amuse à faire la gourde. C'est un sketch ambulant. Une pétasse jalouse, voulant sortir avec l'un des deux bellâtres, filme et menace t'envoyer les images à Madame Toen.
Peu importe. Elena appelle sa mère pour couper l'herbe sous le pied de la péronnelle. Elle crie qu'elle est auprès des deux plus beaux mâles de l'école. Maman est fière d'elle et lui demande de bien travailler ses poses puisqu'elle viendra dans trois jours lui faire faire les photos pour la section Teenagers. La blonde raccroche un grand sourire de garce victorieuse sur les lèvres. Elle sait que de toute manière le cliché finira dans la presse d'ici une semaine, mais au moins, elle a fermé son clapet à la pétasse. Elle entend Maxime murmurer à son pote.
— Elena mannequin ? On n'est pas sorti de l'auberge. Cela va être dur de lui faire dégonfler les chevilles maintenant.
Cette pique espiègle lui vaut un pinçon dissimulé sous une caresse. Pour se venger, elle propose au brun de venir faire les mannequins avec elle. Elle veut absolument qu'il soit à ses côtés pour la collection maillot de bain. Il proteste vigoureusement, utilisant honteusement comme prétexte son nom de famille à ne pas déshonorer et les rivalités entre leurs parents.
Thibaut a soudain une idée pour faire chier ses deux potes. Le lycée favorise les projets humanitaires. Il se propose donc de fabriquer un calendrier pour la bonne cause. Les élèves poseront et il prendra lui-même les photos pour s'assurer que les clichés ne soient pas diffusés n'importe où. Elena sera Miss Juillet. Samuel Mister Aout, Maxime Mister juin. Il charge la blondinette de fournir d'autres mannequins parmi ses connaissances dans le lycée.
Pris au piège, ses deux potes arrêtent de faire des pompes pour lui courir après. Pour stopper le tabassage en règle, Lisa s'interpose et prenant une grande respiration, elle impose l'association de protection des animaux, elle en Miss Mai et Thibaut en Mister Avril. Le garçon est pris à son propre jeu et Elena se régale d'avance. Les deux filles se tapent dans les mains, fières du piège qu'elles ont improvisé.
Il ne reste plus qu'à trouver sept autres désignés volontaires. Décidée à jouer son rôle de parfaite lolita, Elena tortille ses cheveux pour trouver des candidats masculins. En moins de cinq minutes, elle croule sous les propositions. Il ne lui faut que trois garçons. Avec un grand sourire, elle les fait défiler pour le plaisir des yeux des demoiselles.
Lisa est d'humeur taquine. Elle blague les deux bellâtres en lui disant qu'ils ne sont pas cap de poser torse-nu. En plus, c'est certain que ce sera la photo de Thibaut qui fera le plus vendre de calendrier auprès de la gent féminine. Les deux crétins se regardent et pensent la même chose. Ils crient ensemble "CAP" sous les hourras des filles qui salivent d'avance.
Quand vient le jour J, Thibaut est là avec son appareil, un petit Nikon très facile d'utilisation. Il explique à Lisa comment s'en servir pour les filles qui seraient mal à l'aise face à lui. Les trois premiers garçons posent sans trop de soucis. Les quatre filles aussi. Les fringues apportées par Elena sont très belles et bien adaptées à chacun. La blondinette prodigue conseils avec bienveillance. Les photos de Thibaut et de Lisa sont sublimes.
C'est au tour des deux andouilles qui exigent que ce soit Lisa qui les prenne en photo. Ils sont persuadés que leur pote Thibaut fera tout pour gâcher le cliché par pure jalousie. Enfin, disons surtout qu'ils veulent faire rougir leur amie qui les a piégés. Maxime est à peu près sage et pose presque comme un pro. Lisa fait deux clichés de lui, un dans la salle de sport en train de boire et un autre en jean où il est très sérieux.
Samuel est un record de bêtises. Il est venu en peignoir blanc avec des oreilles de chat. Pour faire rougir Lisa, il ne cesse de dire qu'il n'a rien en dessous. Il lui fait de grands sourires et lui montre des postures mignonnes ou sauvages. Heureusement qu'Elena arrive et calme le grand blond.
Au moment du cliché de la reine des abeilles, tous les mecs ont rappliqué. Sûre de son petit effet, la donzelle prend son temps avant de retirer son peignoir. Elle est en microkini bleu et l'assistance masculine rate un battement de cœur. Thibaut ne se sent pas bien et demande à Lisa de le remplacer. Elle a conservé la chemise qu'il lui a prêtée il y a quelques jours et la voir sur elle, si peu vêtue fait quelque peu perdre son sang-froid au jeune homme. Le cliché sera incroyable.
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