L + A
Un chapitre / Une musique
Yiruma - River Flows in You
https://www.youtube.com/watch?v=7maJOI3QMu0
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Avertissement.
ce chapitre contient un passage sensible avec certaines scènes “olé olé”. Si tu as peur pour ta santé mentale, cache tes yeux et saute le paragraphe en question.
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Vendredi 7 août 1981.
Décidément, nous avons beaucoup de chance, ce matin, le soleil est encore haut dans le ciel. Cela va être une très belle journée. Cela me fera oublier d’avoir dit à mon père, avant qu’il parte travailler, mon souhait d’avoir une conversation sérieuse à mon retour. Il a vu à mes yeux que je ne plaisantais pas. Il en était ravi. Impossible pourtant qu’il se doute de ce que je vais lui dire. Besoin de mettre les choses au clair avec lui.
Nous grimpons les premiers rochers. L’ascension est facile et rapide. Arrivés sur le premier plateau, la vue de la rivière en contrebas impressionne de nouveau Alex. Je profite de sa contemplation pour me coller à son dos et l’enlacer. Je respire le parfum naturel de sa peau, l’odeur du shampoing de ses cheveux. Il pose ses mains sur les miennes. Je ne peux pas m’empêcher de bander direct, contre son cul. Cela ne semble pas le gêner. Cette première pause s’achève. Nous continuons notre chemin. J’ose lui prendre la main pour traverser le passage plus délicat où il est préférable de se tenir du côté de la parois rocheuse et d'éviter de s’approcher du ravin. Nous arrivons enfin à destination. La température de la grotte est si différente de l’extérieur ! L’humidité et la fraîcheur sont les bienvenues. Nous nous asseyons sur le lit de branchages.
— Tu as apporté ton appeau ?
— Oui, monsieur !
Alex le sort de sa poche. De la mienne, je sors mon opinel. Je me tourne sur le côté opposé à Alex, afin qu’il ne voit pas ce que je suis en train de graver sur l’instrument. Il s’en offusque gentiment.
— Tiens, c’est fini ! Je l’ai personnalisé.
Alex regarde ce que je viens d’inscrire. J’espère qu’il ne va pas trouver ça trop niais : L + A / ETE 1981. Il me remercie en m’embrassant. Il me pique mon opinel et demande si j’ai apporté avec moi mon appeau.
— Qu’est-ce-que tu crois ? Je l’ai toujours !
— Allez, passe le moi, moi aussi, je vais y graver quelque chose.
Je lui donne, il se retourne en me tirant la langue. Je l’entends grogner un peu.
— Tiens, voilà, c’est pour toi !
Il me pose l’instrument dans la main. Je découvre : A + L / ETE 1981.
Je souris bêtement devant cette gravure qui me remplit de joie. Je viens déposer un baiser sur ses lèvres et le fait basculer sur le lit. Nos caresses sont immédiates et encore maladroites. Cette fois-ci, personne ne viendra nous déranger.
Je me sens plus libre de mes envies. Alex a la chair de poule, alors je m’emploie à le réchauffer en le prenant dans mes bras, le serrant fort contre moi. Nos lèvres ne se décollent pas, tellement nous avons envie l'un de l’autre. Tout à coup, Alex pousse un cri.
— Quoi, qu’est-ce qu’il y a ? Je t’ai pas mordu, tout de même ?
— Non pas du tout, juste la pointe d’une branche qui m’a méchamment griffée.
— Où ça ? Montre moi.
— Tu vas être obligé de me retirer mon polo.
— Mince alors !
Il s’assoit, lève les bras et attend que je lui enlève. Je remonte le tissu, découvre son beau torse. Je remonte encore un peu plus, tant est si bien que je lui recouvre la tête et emprisonne ses bras.
— Mais qu’est-ce que tu fais ?
— Bouge pas, dis-je rigolant.
Je regarde dans son dos et découvre la longue griffure rosée.
— C’est juste une égratignure, rien de bien méchant.
— Ok, super, maintenant enlève moi mon polo s’il te plaît, je commence à étouffer la dedans.
— Je sais pas si j’en ai envie. T’es beau comme ça !
Je profite qu’il soit privé momentanément de la vue pour enlever mon t-shirt.
— Qu’est-ce que tu fous ?
— Oui, ça va, j’arrive.
Je le libère de sa prison. Il papillonne des yeux et me découvre, debout, torse nu, devant lui. Il sourit, agrippe ma ceinture pour coller sa bouche contre mon ventre. Il me mordille, je hurle de plaisir.
— Quoi, ça te plait pas ? dit-il en plaisantant.
— Malheureusement beaucoup, je réponds sur le même ton.
— Je continue alors ?
— Ok, mais avec une autre technique alors !
(scène sensible)
Je le vois sortir sa langue. Celle-ci laisse des traces infimes de salive sur ma peau. Elle parcourt mon torse, je soupire d’aise. Alex commence à me mordiller doucement les tétons. Je suis envahi d’une décharge de plaisir inédite. Je pousse un petit cri aigu que je n’arrive pas à réprimer. Je suis moi-même surpris du son pas très viril de ma voix. Je me sens bête. Mais Alex n’a pas l’air de s’en offusquer. Ouf ! Au contraire, ça a l’air de lui donner encore plus d’assurance pour me prodiguer toujours plus de satisfaction. Je sens sa langue remonter mon cou puis mordiller mon oreille. Enfin, elle finit dans ma bouche. Je l’aspire doucement et l’entortille dans la mienne. Nous nous roulons un patin de folie qui nous fait basculer dans une autre dimension. Plus rien n’existe autour de nous, plus rien n’a d’importance, plus rien ne peut nous atteindre, plus rien ne peut nous détruire. Je sens la chaleur de nos corps, malgré la fraîcheur des lieux. Je suis arrivé à un stade d’excitation où la prochaine étape risque de nous faire chavirer complètement. Nous décollons nos lèvres pour reprendre chacun notre respiration. Ses yeux semblent vouloir la même chose que les miens. Je me sens prêt pour m’offrir à lui. Un doute ultime m’assaille. Voudra-t-il lui aussi partager une intimité plus grande qu’hier ? N’est-ce pas trop rapide ? Mais y’a-t-il des règles pour cela ?
(fin de la scène sensible)
Nous décollons nos lèvres pour reprendre chacun notre respiration. Ses yeux semblent vouloir la même chose que moi. Je me sens prêt pour m’offrir à lui. Un doute ultime m’assaille. Voudra-t-il lui aussi partager une intimité encore plus grande qu’hier ? N’est-ce pas trop rapide ? Mais y’a-t-il des règles pour cela ?
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