Ma mémé, j'ai eu la chance de t'avoir connue.

À l'époque je ne m'en rendais pas compte.

Ce n'était pas la corvée de te rendre visite,

Juste une ignorance sur le temps que j'ai perdu.

Ma mémé, sache que je ne regrette pas

Car je sais que la jeunesse ne sait pas ce qu'elle rate.

Mémé, je sais que tu comprendras

Que ma chanson est un simple "je t'aime".

Mémé, on n’se parlait pas beaucoup,

Quelques questions, quelques réponses,

Des regards surtout,

Des regards pleins de tendresse.

J'écoutais vos conversations, ça j'aimais bien

Même si je ne semblais pas bien intéressée

Mais je t'avais toi, mémé, et tu étais ma fierté,

D'être là encore aux côtés de tous les tiens.

Tu gardais cette ténacité de vivre,

Tu souriais à chacun de tes anniversaires

Comme une enfant gâtée en mastiquant ton dentier,

Disant toujours que c'était ta dernière année.

Mémé, on n’se parlait pas beaucoup,

Quelques questions, quelques réponses,

Des regards surtout,

Des regards pleins de tendresse.

Un jour mémé, tu as rejoins pépé,

Pépé qui t'attendais là-haut.

J'espère que ce nouveau monde est beau

Et que ton bonheur durera pour l'éternité.

Mémé, tu as vécu et tu vivras toujours en moi

Et pour toujours je me souviendrai de toi,

La grande Lina avec ses bonnes convictions

Ma mémé qui s'énervait en occitan.

Mémé, on n’se parlait pas beaucoup,

Quelques questions, quelques réponses,

Des regards surtout,

Des regards pleins de tendresse.