Chapitre 9 : le regret émotionnelle
Le matin se levait sur le campus, baignant les bâtiments d’une lumière grise et diffuse. Émeric, les yeux cernés par une nuit sans sommeil, se dirigeait vers l’amphithéâtre où il avait cours. Son esprit était embrouillé, tiraillé entre l’attente d’une réponse d’Esmeralda et le besoin de clore définitivement son histoire avec Juliette.
À la fin du cours, il aperçut Juliette dans le couloir, seule, consultant son téléphone. Prenant une profonde inspiration, il s’approcha d’elle.
— Juliette, est-ce que je peux te parler un moment ?
Elle leva les yeux, surprise, puis acquiesça d’un hochement de tête.
Ils s’éloignèrent du tumulte des étudiants pour se retrouver dans un coin plus calme.
— Je voulais te dire que… je comprends maintenant. Je comprends que j’ai été aveugle, que j’ai poursuivi une illusion. Je t’ai idéalisée, Juliette, sans vraiment te connaître.
Juliette le regarda, un mélange d’étonnement et de compassion dans les yeux.
— Émeric, je ne voulais jamais te blesser. Je pensais que tu comprendrais que nous n’étions pas faits l’un pour l’autre.
Il hocha la tête, un sourire triste aux lèvres.
— Je le comprends maintenant. Et je suis désolé pour la pression que j’ai pu te mettre. Je te souhaite le meilleur, Juliette.
Ils se séparèrent sur ces mots, un sentiment de soulagement mêlé de tristesse envahissant Émeric.
Plus tard dans la journée, alors que le ciel s’assombrissait, Émeric décida de se rendre chez Esmeralda pour savoir si elle avait lu sa lettre. Arrivé devant sa porte, il frappa doucement.
C’est une colocataire d’Esmeralda qui ouvrit.
— Esmeralda n’est pas là. Elle est partie tôt ce matin. Elle n’a pas laissé de message.
Émeric remercia la jeune femme et s’éloigna, le cœur lourd. La pluie commença à tomber, fine et persistante. Il marcha sans but, laissant les gouttes se mêler à ses larmes silencieuses.
Émeric se repassa longuement le début de cet aventure sans jamais comprendre l'enchaînement des évènements.
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