⚠ Scènes explicites ⚠

Je tourne machinalement les yeux dans sa direction, afin d’être sûr qu’il m’a bel et bien adressé la parole.

N : Parce que si je le fais, Mathis est dans la merde, et nous aussi par la même occasion.

A : Mais on est déjà dans le merde, Niels ! Dois-je te rappeler que t'as failli te faire tuer en pleine rue, tout à l'heure ? Et puis, Mathis…

N : De quoi Mathis ?

A : Je comprends pas pourquoi tu fais tout ça pour lui, tu le connais à peine.

Je le regarde avec des yeux ronds, complètement abasourdi par ce qu’il vient de me dire.

N : Attends, ça veut dire quoi, ça ?

A : Bah… exactement ce que ça veut dire.

N : Tu voudrais quoi ? Que je le laisse tomber ?

A : Il s’est bien débrouillé tout seul jusque-là, non ?

N : Par ma faute ! C’est à cause de moi qu’il a des problèmes !

A : Commence d’abord par régler les tiens !

Nos esprits s’échauffent et le ton commence à monter.

N : Si c'est comme ça que tu fonctionnes, bah c'est pas mon cas. J’abandonne pas une personne en danger, surtout si c'est par ma faute !

A : Putain mais Niels, tu crois que tu peux tout gérer tout seul ? Tu crois vraiment que tu le protèges en passant tout ça sous silence ?

N : Pourtant, c'est bien ce que tu as fait après ce que Xavier et sa bande t'ont fait subir, non ?

Je regrette instantanément mes propos, mais c'est trop tard. C'était gratuit, et surtout méchant, mais dans le fond je pense avoir raison. Le visage d'Aleksy se décompose, et son regard me fuit.

A : T'as pas le droit, Niels... Tu sais très bien que c'est pas pareil...

N : Pour moi, ça l'est. Je vois pas pourquoi je devrais le faire si toi même tu n'en as pas le courage.

Aleksy se lève brusquement de sa chaise et se dirige droit vers moi, les yeux rougis. Il grimpe sur le lit, se positionne à genoux devant moi et me tire par le col.

A : Arrête ton délire, Niels ! T’as perdu la tête ou quoi ? Tu crois que c'est un jeu ?

J’attrape ses poignets et le repousse violemment.

N : Dégage, putain !

Aleksy me regarde, abasourdi.

A : T’es sérieux, là ?

N : Très sérieux. Si c’est ça ta vraie nature, j’ai aucun intérêt à rester.

Je m’apprête à me lever quand Aleksy m’attrape par le poignet, complètement paniqué.

A : Tu fais quoi, là ?

N : Je rentre chez moi.

Je tente de dégager mon poignet mais Aleksy resserre son étreinte.

N : Putain, tu me fais mal !

J’essaye de tirer de toutes mes forces pour retirer mon poignet mais c’est l’effet inverse qui se produit, et je me retrouve propulsé contre le lit. Je tente tant bien que mal de me sortir de son emprise mais je n’y arrive pas, il est bien plus fort que moi, et mon corps peu nourri accuse le coup. Je me retrouve sous lui, les mains plaquées contre le lit et les poignets emprisonnés. Je me débats comme un diable pour me dégager de là, mais rien n’y fait.

Et au milieu de ces mouvements frénétiques, je ressens des gouttes s’écraser contre mon visage. Je stoppe net mon agitation et j’aperçois le visage d’Aleksy, inondé par les larmes.

A : Pourquoi tu ne penses qu’à toi, Niels ? T’en a rien à foutre que je m’inquiète pour toi, c’est ça ?

Je reçois comme un gigantesque coup de massue sur le crâne. Je reste hagard, la parole coupée. Toutes mes réflexions s’évaporent, je demeure incapable de raisonner correctement. Je ne sais même plus qui a tort ou a raison, je suis juste complètement perdu, prisonnier de pleins de sentiments contradictoires. Mais toutes ces émotions m’emmènent vers le même point, je continue de faire les mauvais choix. J’essaye de lui répondre mais aucun mot ne parvient jusqu’à ma gorge, ils restent inexorablement bloqués à l’intérieur de mes poumons.

A : Pourquoi tu ne réponds pas…

Sa détresse provoque la mienne. Les sanglots me montent aux yeux et j’ai la gorge nouée. Je réalise à quel point j’ai dû être horrible pour le mettre dans cet état. La seule fois où j’ai vu Aleksy pleurer, c’est quand il s’est confié à moi dans le garage. Et j’ai la très désagréable sensation de ne pas valoir mieux que ceux qui lui ont fait du mal.

N : Excuse-moi Aleksy… Pardon…

A : Je sais plus quoi faire pour t’aider… Tu agis sans réfléchir, et j’ai peur qu’il t’arrive quelque chose…

N : Désolé… je…

Je suis lamentable. Je me confonds en excuses parce que je ne sais pas quoi lui dire. Je n’ai pas plus de réponse, je suis autant perdu que lui. Je sais ce que je veux, mais je ne sais pas où je vais. Et je perds de vue mes priorités, j’ignore l’aide que me proposent ceux que j’aime. J’ai l’impression qu’en essayant de tout régler en ménageant les autres, je leur fais encore plus de mal.

Je libère mes poignets alors que ses mains ont desserré leur étreinte, et j’essaye d’essuyer ses flots de larme à l’aide de mes deux pouces. Aleksy secoue la tête et repousse vigoureusement mes mains d’un mouvement de bras.

A : Bordel, arrête de t’excuser Niels ! Réagis, fait quelque chose…

Sans réfléchir, je soulève ma nuque et je m’empare de ses lèvres. J’y dépose un baiser qui se veut passionné et sincère. Mais je sens qu’il n’y est pas réceptif, il n’y répond pas. Je me sépare de lui par dépit, et j’observe attentivement sa réaction. Son visage arbore une palette d’émotions différentes. Surprise. Rejet. Embarras. Nostalgie. Puis je perds le fil en même temps que je me perds dans son regard.

Malgré la faible luminosité émise par le clair de lune, à travers la fenêtre, j’arrive encore à discerner une petite lueur dans ses grands yeux bruns. Malgré son air sévère, sa colère, sa déception, ses yeux trahissent l’ardeur qu’il me voue. La passion prend le dessus sur la raison.

Sans crier gare, il attrape mon visage de ses deux mains puissantes et plonge sa bouche sur la mienne. Ses doigts s’enfoncent dans mes joues, mes tempes, mes cheveux. S’il ne souhaite pas libérer toutes ses émotions négatives à travers des mots, il le fait à travers ses mouvements. De mon côté, j’enserre son cou avec mes bras et le tire tout contre moi, de peur qu’il ne s’écarte à nouveau.

Nos mouvements sont hachés, impulsifs, guidés par notre frénésie réciproque. Je peux entendre sa respiration erratique lors des courts laps de temps entre deux baisers. Par moment, ses dents viennent pincer mes lèvres ou bien ses doigts appuient trop fortement contre mon épiderme, mais je m’en fous. Les petites douleurs passent au second plan.

Ses mains quittent mon visage pour venir se glisser sous mon haut. Je le sens apprécier la forme de mon buste, la texture de ma peau. Elles se déchaînent librement contre mon corps, dans un rythme fougueux. La chaleur de cette soirée d’Avril, avec la promiscuité de nos deux corps, l’ardeur de nos sentiments et le frottement de ses mains contre ma peau, font monter la température de mon corps à des extrêmes que je n’ai encore jamais connues. Un feu de joie grandissant s’empare de moi, de mon organisme, de mon esprit.

N’en pouvant plus, je retire mon haut pour me libérer de cette couche superflue. Aleksy en profite également pour se relever et retirer le sien en un mouvement, puis il replonge sa tête dans mon cou enfin découvert. Comme une bête sauvage se jetterait sur les points vitaux de sa proie, Aleksy s’attaque à une partie particulièrement sensible de mon corps. Je ressens son visage mouillé par les larmes contre ma peau bouillante. Il dépose une myriade de baisers sur cette partie de mon corps. De petits couinements aigus s’ajoutent à ma respiration saccadée.

Avide de découverte, il quitte mon cou et s’aventure sur mon buste. Sa langue glisse le long de mes pectoraux, s’arrête en chemin sur l’un des tétons qu’il mordille du bout des dents, m’arrachant un gémissement incontrôlable, puis il atteint les contours de mon nombril. Il en fait le tour, très lentement cette fois-ci, s’attardant sur cette partie du corps où la peau est plus tendre qu’ailleurs.

Il relève légèrement son corps et porte ses doigts aux boutons de mon jean. Il les dégrafe, un par un, essayant de s’appliquer malgré ses mouvements précipités. Je soulève mes hanches pour l’aider à le retirer. Le denim glisse le long de mes jambes et finit son chemin par terre, au pied du lit.

Aleksy reprend son cheminement et prend la peine de contourner sa destination finale, pour s’attarder sur l’intérieur des cuisses. Plus il s’en rapproche, plus ma tête part en arrière et s’enfonce dans l’oreiller. Cette fois-ci, mon érection est bien présente et déforme le tissu. Par-dessus le caleçon, il remonte le long de l’aine, parcourt mon pubis et s’arrête juste devant la proéminence. Du bout de la langue, il la frôle à plusieurs reprises, ce qui me fait frissonner à chaque contact.

Je me tords dans tous les sens, n’en pouvant plus d’attendre. Il m’adresse un regard provocateur, conscient de la torture qu’il me fait subir, comme s’il se vengeait par ce moyen-là. Mais il décide de mettre un terme à mon supplice, et de ses mains il agrippe le liseré de mon caleçon, afin de le faire glisser doucement, jusqu’à le retirer complètement.

Je me retrouve nu, complètement à la merci de son regard et de ses désirs. Il penche la tête et frôle mon membre fièrement dressé avec sa joue. Il dépose tout d’abord un petit baiser sur le côté de ma hampe, ce qui provoque un tremblement irrépressible. Puis il monte tout le long, du bout de la langue, jusqu’à arriver au niveau du gland, qu’il englobe dans la foulée.

Je crois défaillir pendant un instant. Alors qu’il entame ses mouvements de va-et-vient jusqu’à la moitié de mon membre, ma respiration devient bruyante et je ne peux m’empêcher de laisser s’échapper des gémissements de satisfaction. Aleksy plaque sa main contre ma bouche, afin d’étouffer les sons.

Surpris, je relève légèrement la tête, et la vision qui s’offre à moi ne fait qu’accentuer mon excitation. J’aperçois Aleksy, appliqué à la tâche, le regard plongé dans le mien. Il repousse ma tête contre le lit et accélère son mouvement. La sensation est telle que je suis obligé de mordre dans sa main pour ne pas ameuter toute la maisonnée.

J’agrippe les draps de toutes mes forces, afin de contenir mon extase, mais je sens que ma résistance est sur le point de rompre. Je libère ma bouche un court instant de l’emprise de sa main.

N : Aleksy… je vais…

Il ne me laisse pas finir ma phrase et replaque sa main contre ma bouche. Ayant compris de quoi il était question, il retire ses lèvres juste à temps. Il en reçoit un jet sur la joue et le bord des lèvres, tandis que le reste vient s’écraser contre mon ventre. Je pousse un long râle étouffé, dans le creux de sa main.

Je ferme les yeux afin de reprendre mes esprits, tant ma jouissance était intense. Il retire sa main, qui dissimulait jusque-là mon sourire béat. Les bras écartés, reprenant peu à peu ma respiration, je me concentre pour conserver le plus longtemps possible les vestiges de mon orgasme.

Aleksy, de son côté, se penche vers la table de chevet pour récupérer un mouchoir, afin d’effacer toutes les traces. J’ouvre les yeux et j’aperçois, à ce moment précis, les gouttes perler le long de sa joue. Je rougis légèrement, un peu gêné, mais je ne peux empêcher un petit rire de s’échapper de ma bouche.

N : Oops… Désolé Aleksy…

Lui aussi se met à rire, avant d’essuyer les traces de mon affront. Il jette le mouchoir souillé à la poubelle et vient s’installer à côté de moi. Je me mets sur le côté, pour lui laisser de la place, et je me serre contre lui. Ma tête sur son épaule, mon bras par-dessus son torse, mon buste contre son flanc.

Du bout du doigt, je trace un sillon entre ses muscles déjà développés. Je le caresse amoureusement, d’une lenteur chirurgicale, m’amusant à ressentir la chair de poule se développer sur son épiderme. Sa respiration est calme et mélodieuse, presque comme le ronronnement d’un chaton.

Mais ma main descend de plus en plus bas, jusqu’à atteindre l’orée de son pantalon. Je la glisse alors doucement à l’intérieur, atteignant son pubis orné de fins poils épars. Je peux enfin ressentir la circonférence de son anatomie, que je fais rouler très lentement entre mes phalanges. Aleksy observe avec attention les mouvements de ma main, tout en poussant des soupirs euphoriques. Puis, il vient nicher son visage dans le creux de mon cou et me susurre ces mots à l’oreille.

A : J’ai envie de toi.