25a/ FATALE TENTATION : LANA

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Je sais qu’il m’a écoutée, qu’il est derrière moi. Il a réussi à m’éloigner des autres, surtout de Clem. Mais je tomberai pas dans son piège. Nous allons encore nous disputer quand je vais lui faire comprendre qu’il n’a pas sa place dans ma vie, où dans ce qu’il me reste à vivre. Ma conscience me dit que je me mens à moi-même. Je n'en tiens pas compte. Après avoir contourné la maison, je m’arrête au puits, d'où nous sommes visibles. Il est là. Je sens son souffle dans mes cheveux. Il est trop près ! Sa proximité anéantit toute ma volonté. Pourtant, je m’éloigne sans me retourner et franchis le jardin du voisin, celui où la piscine me servira de refuge en cas de besoin. L’odeur y est devenue irrespirable. Alors je me dirige à l’endroit où nous avons campé, la première fois, lors de mon entrainement.

Je ne veux pas pivoter vers lui par crainte de ne pas savoir lui résister. Sa présence provoque en moi des réactions qui ne sont pas les miennes. Pourquoi l’ai-je attiré ici, d’ailleurs ? Ah oui !

Je tente de conserver mon calme avant de murmurer :

— Je t’interdis de montrer ton vrai visage en présence des enfants. Ainsi que devant les autres. Tu me fais du tort quand tu agis comme ça. Moi, je ne t’ai jamais dénigré devant qui que ce soit.

— Qui crois-tu être pour m’interdire quoi que ce soit ? Personne ne me dicte ma conduite, surtout pas toi, pauvre humaine…

Je ne le laisse pas terminer. Mon corps virevolte sans que je puisse réagir, mes mains agrippent son visage tandis que mes pieds me hissent à sa hauteur et que mes lèvres viennent se coller aux siennes. Le résultat est immédiat : sa bouche s’ouvre pendant que ses bras entourent ma taille pour me coller à lui. Sa langue caresse la mienne malgré la violence de notre baiser. Il me serre tellement fort que j’en ai du mal à respirer. La passion qui m’envahit se répercute dans tout mon corps. La chaleur monte en intensité, paralyse mon cerveau en ébullition. Ma peau s’embrase, réclame la sienne. J’effleure son torse et son dos à travers son tee-shirt, pendant qu’il essaie de passer ses mains sous mon jean. Il relève ma jambe pour me rapprocher encore. Impatiente, je tire sur les boutons de son col et provoque une déchirure qui m’excite encore plus. Je répète mon geste jusqu’à ce que le vêtement soit complètement arraché. Satisfaite, je râle et quitte ses lèvres pour poser les miennes sur ses tétons. Je les lèche, les embrasse et les aspire en prenant mon temps. Son grognement m’encourage, alors je les mordille avec douceur pendant qu’il entortille ses doigts dans mes cheveux. Quand ils entourent mon visage pour me redresser, ma bouche se précipite à nouveau sur la sienne et j’entreprends de dégrafer son pantalon. Il m’en empêche.

— Ne fais pas ça, Matt ! articulé-je d'une voix implorante et frustrée.

— On va nous surprendre. On ne peut pas rester ici.

— Je m’en contrefiche !

Pour le lui prouver, je donne suite à notre baiser ardent. Il me repousse une nouvelle fois.

— Ça m’est égal qu’on nous surprenne, Lana, l'idée seule est excitante, mais nous savons tous les deux que tu le regretteras. Je prends donc le risque que tu changes d’avis. Je t’emmène ailleurs.

Il me soulève et me prend dans ses bras. J’entoure ses hanches de mes jambes et devine à nouveau son érection. Il se déplace comme il sait le faire, à la vitesse grand V. Je profite de ce court laps de temps pour le lécher, embrasser et sucer son cou. Il grince des dents, je titille ses seins de mes doigts et me réjouis quand sa respiration devient haletante. Heureuse de provoquer ses sensations en lui, mon sourire s’élargit et mes dents viennent frotter sa peau. Ses bras me relâchent subitement. J’ouvre les yeux et le regarde d’un air interrogatif avant de décroiser les jambes et retrouver la terre ferme. Nous sommes dans le garage, face à face, mais il garde ses distances. Pourquoi ? Son regard est resté de braise pourtant.

— Tu es sure de toi ? me demande-t-il.

Pour toute réponse, j’ôte mon tee-shirt, sans le quitter des yeux.

Puis j'attends. Ai-je encore droit à l’un de ses petits jeux qui le rassurent sur son pouvoir de séduction ? Ses sourcils se froncent, la teinte de ses yeux passe du feu à la glace, il tourne la tête, puis me sourit tendrement avant de me tourner le dos et de s’arracher les cheveux.

— Tu vas bien ? Tu me fais quoi, là ? je demande, irritée.

— Nous commettons une grave erreur, tu en es consciente ?

— C’est bon, je me rhabille.

Je n’ai pas le temps de me détourner qu'il me reprend dans ses bras. Il m’étreint plus fort encore, mais cette fois, c’est lui qui suffoque quand notre baiser se fait si profond que nos dents se cognent. Notre proximité me permet d’enlever ce qu’il reste de son maillot, pendant que mon corps fond au contact de ses mains froides sur ma peau en sueur, sur ma poitrine, dans mon dos, au niveau de ma ceinture. Nos bouches toujours celées, j’achève d’ouvrir son pantalon et l’aide à glisser le long de ses jambes. Il finit par l’envoyer voler avec son pied. Un long frisson traverse mon corps quand de mes mains sur ses fesses, je constate encore l’absence de sous vêtement. À son tour, il me débarrasse de mon jean, et emporte au passage la dentelle qui recouvrait mon intimité. Mes entrailles tiraillent, réclament avec force. Il s’écarte légèrement de moi, et me tient la main pour traverser le garage. Il récupère son vêtement déchiré au passage et le pose sur l’établi devant lequel il me soulève pour m’asseoir. D’une douce pression sur les hanches, il me pousse à me rapprocher du bord, jusqu’à ce que son sexe vienne s’écraser sur le mien. Je râle tandis que nos langues se rejoignent une fois de plus. Lui soupire quand ses doigts touchent mon humidité. Sa bouche descends jusqu’à mon cou en déposant de timides baisers sur son chemin et je perçois un doux ronronnement ainsi qu’un petit pincement sous mon oreille quand j’effleure son érection. Sa main descend sur la mienne, et à nous deux, nous guidons son membre jusqu’à ma grotte. Nous ne pouvons retenir un gémissement au moment où nos deux corps se rencontrent si intimement. J’en veux plus encore ! Je m’approche un peu plus du bord, mais il recule.

— Pas si vite, petit ange.

Sa voix est sourde et saccadée, même dans ce murmure.

— Savoure ce moment qui n’appartient qu’à nous. Faisons le durer.

Comment arrive-t-il à aligner tant de mots, là, maintenant ? Moi, je ne pense plus qu’à une chose : le sentir en entier. Un petit cri étouffé s’échappe de mes lèvres quand ses doigts reviennent chatouiller ma moiteur, sans qu’il se soit retiré. Je n’en peux plus, je ne vais plus pouvoir résister longtemps. Alors je m’allonge légèrement, avec l'espoir que cette petite distance m'offrira un temps de répit.

— Redresse-toi, Lana. Regarde-moi, ne ferme pas les yeux.

Je lui obéis, toute volonté anéantie. Je le supplie de me posséder pour me délivrer. Sa respiration est haletante, autant que la mienne. Lui aussi est au bord de la jouissance. Il enroule mes jambes autour de lui et me porte dans ses bras.

— Regarde-moi ! m'ordonne-t-il, la voix rauque, à présent.

— Tu ne vas pas me mordre ?

— Je ne sais pas… si je pourrais… m’en empêcher.

— Alors fais-le.

— Appelle-moi, j’ai besoin d’entendre mon prénom dans ta bouche.

— Matt, redonne-moi ce petit nom, s’il te plaît.

— Petit ange.

Alors qu'il prononce avec tendresse ces deux petits mots, il s’enfonce en moi, lentement. Ses yeux se plissent, ses lèvres gonflent, tandis que sa mâchoire se tend et que ses deux dents font leur apparition. Tout son visage frémis. Je ne peux pas me retenir plus longtemps et mon corps se raidit avec le sien au moment où il plante ses canines dans mon cou. Nous ne formons plus qu’un quand il me boit et que mes lèvres sucent son cou.

Nous restons encore quelques instants ainsi, chacun la tête sur l’épaule de l’autre, pendant que nos respirations reprennent un rythme normal.

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