Prologue (v.6)

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Je suis en ce moment même avec mon jumeau, Jayden, en larmes dans les bras de notre père. Il me tient fermement dans ses bras forts, tout en me caressant de façon apaisante mes longs cheveux blonds. Quant à moi, je me contente de rester dans ce cocon, agrippé aux longues mèches brunes de Jay’. Je suis bien trop anxieuse sur ce qui va suivre pour ne pas le faire. Nous ne voulons pas partir. Voir tout changer d'un coup, même y avoir été préparés n'y change absolument rien. Devoir quitter nos parents, notre frère aîné Brenden et notre parrain Blaylock, tous deux absents aujourd’hui. Devoir quitter Saint-Paul, notre ville maternelle. Quitter les Etats-unis, pays qui nous as vu naître, épanouirs. Toutes ces personnes auxquelles je tiens, vont atrocement me manquer. Car après tout, nous n’avons jamais été séparés plus d'une semaine. Ma gorge se serre encore un peu plus à cette simple pensée. Je sens notre père nous tenir encore plus fort que tout à l'heure dans ses bras. Essayant de se retenir de pleurer face à ses deux benjamins. Mais je sens très bien qu'à l'intérieur de lui une tempête fait rage, voulant ressortir par des torrents de larmes. Des larmes qui ne peuvent pas sortir, car notre nature est ainsi faite. Car notre nature de créature surnaturelle nous en empêche. Il faut que je reprenne mon souffle, que je me calme sinon cette journée va être encore plus triste et insupportable.

Cependant, ce qui se passe en ce moment même est primordial pour notre avenir à tous les deux. Alors on encaisse. Après tout, nous sommes les enfants, les héritiers des souverains vampiriques. Bien qu'aux yeux de certains individus de notre peuple, nous sommes considérés comme de simples petits avortons, incapables de faire quoi que ce soit seuls. Et cela sans papa-maman dans notre dos à chaque instant. On est face à leurs yeux de bons petits crétins... Face aux yeux de ceux qui ne nous connaisse qu'au travers de rumeurs. Ils vont moins rigoler quand l'un de nous deux seras au trône !

Néanmoins, avant de pouvoir être ceci ou cela... Il va falloir d'abord que l'on parte en France pour nous former à être un Gardien. Une manière de nous départager. De savoir qui seras le Gardien des mémoires des vampires du monde entier et celui ou celle qui seras la reine de ce même peuple.

※※※

Après une vingtaine de minutes, je tourne finalement la tête et regarde maman et me détache de Jayden pour me rapprocher d’elle pour mieux lui dire au revoir. Je sais que je la reverrais, mais quand on est une grande sensible... C’est dur de rester de marbre.

<< Maman, s'il te plaît ne me laisse pas seule avec l'autre fou. Tu sais pourtant très bien que lorsqu'on se retrouve seuls ça finis toujours mal, dis-je en allant me réfugier dans les bras de ma génitrice adorée.

- Ma chérie, tu sais bien que tu dois y aller avec Jayden. C'est très important après tout...

-Cassian Gawaïn-Lowell … >>

Elle lance, un regarde des plus noir à papa. Ces deux-là s'entendent comme chien et chat depuis toujours. Un moment, ils se câlinent et deux secondes, après, c’est la guerre. Pourtant même dans ces moments-ci, on sait qu'il ferait tout pour elle. Il est le genre d'homme capable de tuer pour sa femme. Ce qu'il a d'ailleurs déjà fait par le passé. Les deux n'ont jamais voulu trop en parler alors je sais seulement qu'un jour, un homme a tenté de se servir d'elle dans le mauvais sens du terme. Papa s'est très rapidement débarrassé du problème et depuis personne - ou des fous - on retenter leurs chances.

Je serre mes bras autour du corps de ma mère comme une enfant. Ma mère, quant à elle, me caressa mes cheveux avec son magnifique sourire qu'elle seule sait nous faire et qui à le pouvoir de nous apaiser instantanément.

J'ai toujours admiré ma mère. Même si elle est du genre à avoir du mal à se mettre au travail, elle est toujours prête à tout pour nous protéger. Quoi que soit la menace. Rien ne peut arrêter celle qui a vaincus l'ancien Tyran. C'est tout de même la reine dont l'existence était connue de tous avant même sa naissance !

Dire qu'au départ elle ne voulait pas du tout devenir ce qu'elle est aujourd'hui. Encore maintenant elle râle...

<< Ce n'est pas que je suis gêné des petits adieux et tout, mais j'ai envie d'un dernier Smoothie pour ne pas avoir faim pendant le… >>

Jayden n'a même pas le temps de s'enfuir dans la cuisine et de finir sa phrase que mon père l'attrape rapidement par la peau du cou, en lui arrachant au passage par accident quelques-uns de ses cheveux bruns. C'est partis pour le sermon de sa part !

<< Où penses-tu aller jeune homme ? Je le sais parfaitement que c'est dur de partir mais vous, vous devez d'y aller. Et tous les deux ! Alors non, tu ne vas pas fuir. Un peu de courage non d'un cerbère ! Ta mère et moi, ainsi que le reste de la maisonnée, viendrons pour les vacances... si vous voudrez encore de nous. Bien entendus. >>

Mon père fait semblant de renifler à la manière zombie. C'est bien dégueu, si je peux me permettre de juger un roi de cette façon-ci. Quoi les zombies existent vraiment ! Mon oncle, Blaylock en est un. Et ce n'est pas n'importe qui, notre petit zombie adoré ! Avant de devenir le zombie que l’on connaît, il était un écrivain. Un auteur qui adorait parler de science. Surtout quand il à rencontrer sa meilleure amie, maman. Comprendre comment sa génétique avais changer, comment elle est devenue une vampire...

Mais Blaylock, c'est surtout un grand homme qui autrefois malheureusement, avais de grosses tendances suicidaires. Elles lui tenaient la jambe depuis bien des années. Il n'aime pas parler de ses problèmes, encore moins aux professionnels... Il l'a fait à contre cœur, ça n'a pas marcher. Ses envies de partaient pas. Se collants à sa peau. Aussi tenace que le sont les troubles qu'il avaient eus. Il a écrit multitudes de lettres d'adieux sans jamais passer réellement à l'acte. Mais ça... C'est bien avant la rencontre avec maman, qui fit un magnifique effet papillon. Ces deux-là se sont rencontrés je ne sais vraiment où. Ils ne l'ont jamais dit. Papa le sait mais veux garder le mystère secret.

Mais ce que je sais, c'est que malgré cette belle rencontre ce ne fut pas suffisant. Après toutes les envies suicidaires ça ne part pas d'un claquement de doigts. Ça prend du temps à disparaître... Quelques années sans tentatives avant qu'il n'en refasse une. C’était sans compter sur super Héllena Gawaïn-Lowell ! Elle réussit à le transformer en zombie juste à temps, avant que son corps et surtout, son esprit soient tout deux perdus à jamais. La métamorphose de Blaylock en mort-vivant ne fut pas son seul salut, on ne soigne pas ses idées noires d’un claquement de doigts, non ; c’est bien sa rencontre avec son chère et tendre qui finis de le sauver ! Son beau médecin, celui qui aujourd’hui nous aides. Sans eux deux, on serait bien dans la mouise. Celui qui l'as fait remonter de ces gigantesques idées noires insurmontables. Encore un effet de ce papillon qu'est maman.

<< Man', tu sais véritablement que l'on voudra toujours te voir, donc les adieux... Ca peut attendre. Alors que mes smoothies ne le peuvent pas ! Je veux simplement en avoir un dernier pour la route. Vous pouvez donc me laisser en boire un vite fait bien fait. Après tout, je suis votre préféré, l'autre blonde on s'en fou, non ? >>

Jayden fait actuellement sa tête de chat botté, avec ses grands yeux bleus, son air tout mimi tout pleins. Et comme à son habitude mon père va flancher. Encore et toujours. On dit souvent que ce sont les blonds qui sont idiots, mais quand je le vois, lui qui possède les mêmes cheveux que notre père, brun chocolat, je me dis que c'est plutôt ceux qui ont les yeux bleus les moins bêtes. Pour éviter qu'il ne soit pris en pitié par le grand dadais, je frappe Jayden de manière à ce qu'il soit assommé. Action totalement obliger sinon nous ne partirons jamais à l'heure. A dix-sept ans il n'est toujours pas mature... Ayez pitié Grande Déesse.

Je déteste faire ça, devoir le frapper de cette façon. Dans la vie il faut malheureusement savoir faire des choses que l'on n'aime pas pour avancer. Il est grand temps pour nous d'arrêter notre attitude de petits princes, princesses fragiles. Que de mon coter, je fasse taire ces émotions inutiles dans les grands moments.

Je balance mes longs cheveux blonds face au vent et embarque ma chère moitié dans la voiture familiale. Enfin plutôt, sans même rigoler, je prends avec l'aide de père, Jayden et on le balance dedans, en deux trois mouvements. Comme s'il ne pesait rien pour nous. Pendant que moi je tente de rester sérieuse face à la situation, papa lui, éclate franchement de rire en plaçant Jay' convenablement sur la banquette arrière. De gros gamins dans cette famille quand même !

Je sers dans mes bras une dernière fois mes parents, leurs disant de faire attention à eux et aux fous qui composent si bien notre étrange famille.

<< En route mauvaise troupe !! >>

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