Réflexion

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J’ai passé une nuit agitée, ma tante m’a encore hantée. Une courte nuit de quatre heures.

Mon téléphone vibre. C’est mon amie Céline qui me demande si je veux venir à sa soirée, samedi prochain pour ses quinze ans.

Depuis la mort de ma tante Vivianne, je ne l’ai plus revue. On s’appelle une fois par semaine et je continue ma scolarité en ligne.

Je passe mes journées à marcher dehors quand il fait beau et à jouer aux jeux-vidéos pendant la pluie. Après le repas avec ma mamie de cœur, je remonte faire mes devoirs et me perdre sur internet.

J’écoute parfois de la musique. Cependant, depuis que les heures et les secondes défilent, je me sens moins vivre. Clémence, essaye de me faire rire mais également, tente de me convaincre, d’aller vivre chez mon amie.

Céline et sa famille peuvent m’accueillir. Or, je refuse de me sentir comme un parasite même si je connais la famille depuis mes six ans.

Et même si je n’ai plus de proche. Je n’ai pas connu mes parents et ma tante à garder le silence. Un secret ne se brise pas mais peut me briser.

Je m’étire et me lève pour ouvrir les rideaux et observer la pluie qui compatie. Le réveil annonce sept heures. Je soupire longuement et je sors prendre une bonne douche.

J’ai la surprise de découvrir une trousse de toilette. Qui est assez fou pour venir se perdre dans ce bled ? Au vu de la couleur rose, c’est une dame.

Après que la chaleur est dissipée mes tourments, une petite faim se fait ressentir. Je repars dans ma chambre pour chercher mon téléphone ainsi que mes chaussons et je descends à la cuisine.

Clémence ne se lève qu’une heure plus tard et je suis bien assez grande pour me faire un bon petit déjeuner. J’hésite à aller dans le petit salon mais pour une fois, j’installe mon plateau dans la grande salle.

Une capacité de trente couverts. De vieux meubles qui n’ont pas pris de retraites tout comme le portrait de Monsieur Fernand Necker. Le défunt mari de Clémence. Peint à ses soixante ans.

Disparu, il y a vingt-ans d’un cancer des poumons. Il fumer tellement que la pièce était plus enfumée même sans clients.

Je repense à mes passages ici. Et à la décrépitude du lieu… A mes sept ans, quand j’ai eu la capacité de comprendre les choses, j’ai questionné Clémence.

Elle me conter qu’à la création de l’hôtel, qui est encore à ce jour, le seul existant du village, pendant les années 50 jusqu’au années 80, le lieu était toujours complet.

Le village était connu pour son autre lieu, aujourd’hui consumer dans un acte soi-disant criminel sans faire de victimes, à savoir un cabaret. Un endroit étonnant en pleine campagne…Mais c’était un autre temps.

Puis, après l’incendie, il y a eu le manque de budget, le désintérêt pour la nouvelle génération pour le spectacle ainsi que le besoin pour ces derniers d’aller en ville pour le travail.

Tout cela cumuler, les propriétaires ont laisser tomber les travaux extérieurs. Heureusement, même sans enfants, ils ont eux l’idée d’épargner pour rénover certaines chambres dont la mienne. Ils n’ont plus embauché de personnels.

Pendant vingt ans, ils ont eu quelques touristes de passages, amateurs de promenades. Et puis la visite de ma tante et moi-même. Souvent, on était les seules…

Jusqu’à mes sept ans, j’étais persuadée qu’elle était ma mère. Et quand je lui demander en même temps pourquoi avec ce mensonge, on aller parfois ici, à trois heures de la ville, pendant quelques vacances, elle me répondait « Désirée, j’ai choisi ce lieu, comme un coin bucolique loin de tout. J’ai aimé enfant ce lieu. J’ai plaisir à y retourner pour te partager tout ça. Et concernant ce mensonge, le secret ne doit pas être briser. La vérité peut faire mal et l’important, c’est que tu es heureuse. Tes parents se sont plus de ce monde et paix à leurs âmes. Sache qu’ils sont fiers de toi de là-haut. Maintenant, prépare-toi, on va aller marcher ».

Je cherche toujours à trouver les clés de la vérité. Je ne sais pas grand-chose de sa vie. Elle n’avait pas beaucoup d’affaires. Quand on venait ici, on emporter tout du petit appartement.

Aucune photo de sa famille ici. Rien. Je suis tellement perdue dans mes pensées, que je viens de remarquer à peine l’entrée de l’étrange cliente.

Une jeune femme d’une trentaine d’années. Un pull en laine orange, un jean noir et de longs cheveux auburn. Je laisse tomber ma tartine dans le chocolat. Elle me sourit.

— Bonjour, jeune fille.

Oui, sourire ici est un mystère. Elle est aussi folle que je le penser. Il n’y a plus qu’une vingtaine d’âmes ici. Le boulanger, le café et à peine la superette. Tout le monde est fou, à sa manière. Même moi, je le suis.

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