11 Décembre, Alvar .

3 minutes de lecture

E.Y

Pendant que les filles quelque part cuvent leurs vins, trop saoules pour parler de ce 11 décembre... Pauvre petite Chloé, trop fatigué, trop triste, chuttt ! elle doit dormir, enlacée par sa presque soeur Marie-Noëlle, sous le regard bienveillant de l'autre Marie-Noëlle !

**

*

Et voilà, on ferme la porte du chalet, nous avons bien bu...Rooo, nous ne nous sommes pas beurré la gueule tout de même, une bouteille de scotch pour deux et deux bouteilles de vin ensuite... Ce n’est pas la mort du petit cheval !

Oui, je sais, à nos âges...Etc., etc.

Vous n'en parlez ni à Chloé ni aux deux Marie-Noëlle, c'est tout !!!

En plus, nous avons refait le monde toute la nuit, et nous nous sommes promis de ne boire que du Perrier et de la Badoit ensuite... jusqu'au réveillon, bien entendu, de toute façon, moi quand je travaille, je ne bois jamais... c'est une légende, la petite goutte au pied de la cheminée. De toute façon, je vais bientôt passer la main, il faudra bien que ma fille tombe de la cheminée, quoiqu’il arrive, je passe le relais. Ce sera mon dernier Noël au boulot !

Eho ! je ne suis pas un Français moi ! La retraite à 64 ans je n'en veux pas !!!

Ouuuups pas de politique !!!!

Un père Noël est en dessus les parties...( Mais j'aimerais bien leur donner un gouvernement en plastique moi aux Français )

Eh oh, nous sommes montés sur deux vieux biclous. Rooo,le vélo c’est comme l’amour et l’amitié et la marche à pied, ça ne s’oublie pas… Nous avions juste une dégaine de vieux croutons un peu rouillés… attention, ce n’était pas des bécanes électriques comme ces feignasses d’écolos… Oui je sais, pas de politique, pas de politique, ma Marie Noëlle me dit que je suis devenu un vieux réac, moi l’ancien baba cool qui écoutait Renaud et Le Forestier dans ma jeunesse, Abba aussi et j’étais amoureux des deux chanteuses.

Bon, donc, notre tenue de route, presque correcte, nous ne sommes que sorties deux fois d’un virage serré, pour finir dans des pelouses à vache, non… la première partie de la route, verglacée avec des précipices… le vélo nous l’avons poussé, c’était plus prudent. C’est à 13 h que nous sommes arrivés à la gare, juste à temps pour monter dans un train qui allait en direction de Toulouse.

18 h, nous sommes à Cahors, je ne sais pas pourquoi, nous sommes à Cahors… C’est à Toulouse qu’on voulait aller ! Quel foutoir la SNCF tout de même, j’ai engueulé un contrôleur, il s’est foutu de ma gueule et m’a dit qu’il fallait que j’apprenne à lire, que Toulouse et Cahors ça ne s’écrivît pas tout à fait de la même façon, c’est jeune alors, ils n’ont plus de respects

Nous pensions que le train allait à Toulouse, bon, Élodie vient nous chercher à la gare… elle nous à engueulé, mais engueulée, je lui ai même dit qu’elle était comme Marie Noëlle, la reine mère, elle n’a pas eu peur de répondre…

- Et bien, tu as bien de la chance d’avoir une femme comme elle, moi je t’aurais déjà foutue à la benne à ordure, un vieux grincheux comme toi, pas même capable de prendre le train. Mon petit fils qui a 16 ans, il fait Paris Marseille Toulouse tout seul...avec sa petite sœur de 13 ans… Je ne suis jamais allé le chercher à Cahors, lui ! Ne bougez pas de ou vous êtes, vous seriez bien capable d’aller à Bordeaux ou Pampelune en Espagne… je finis mon service à 19 h, à 21 heures je serais à Cahors… attention, ce n’est pas pour vos belles gueules de vieux que je fais ça, mais pour le petit… oui il a bien trente ans, mais pour moi c’est un petit. Ne bougez pas !

Elle nous a même téléphoné, dix minutes plus tard pour s’assurer qu’on était bien descendu du train, elle nous a demandé de l’attendre dans la gare, qu’il y avait un snack tout à fait correct.

Elle nous a même téléphonée encore une fois pour nous dire de bien rester assis dans le snack, et de surtout y boire que de l’eau minérale… qu’elle connaissait bien mon ami, puisqu’ils avaient fait leurs années d’internat ensemble !

21 heures 30, Élodie est là, elle n’a pas changé, elle est toujours aussi jolie… du visage, elle a pris quelques kilos, mais… ça lui va bien, elle aimait bien la vie de toute façon elle aussi.

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