Chapitre 5 : Un Petit Tour de Magie (et un Mortel Désastre)
Ce n’était pas tous les jours que vous récupérez une couronne mystique au beau milieu d’un labyrinthe de cauchemars et de ténèbres. Et c’était encore moins souvent que vous deviez ensuite affronter une foule d'êtres interdimensionnels qui, au mieux, semblaient vous regarder comme des insectes et, au pire, voulaient juste vous écraser. Autant dire que ce que je ressentais, au moment de franchir le seuil pour sortir de cette salle de pierre, c'était loin d'être de la paix intérieure.
Elara marchait à côté de moi, portant la Couronne de Lumen avec une étrange délicatesse, comme si elle craignait qu’un geste de trop puisse l’éveiller. La lumière douce et apaisante de la couronne semblait calmer l’air autour de nous, repoussant les ombres restantes du labyrinthe. Elle restait silencieuse, visiblement toujours sous le choc de notre épreuve précédente. À vrai dire, je ne savais pas quoi dire non plus. Ça n’était pas exactement le moment idéal pour une blague sur les ombres.
Après un instant, elle prit une grande inspiration.
— « Cédriciel, tu crois qu’on va enfin pouvoir rentrer ? » demanda-t-elle, l’espoir brillant dans ses yeux fatigués.
Je haussai les épaules, essayant de paraître confiant, même si j’étais aussi incertain qu’elle.
— « Avec un peu de chance, oui. On a la couronne, on a survécu à Obsidios… Il ne nous reste plus qu'à… »
Et bien sûr, au moment précis où je prononçai ces mots, le sol sous nos pieds se mit à trembler. Vous savez, le genre de tremblement qui vous annonce qu’un désastre est en route et qu'il est trop tard pour faire demi-tour. Les murs de pierre autour de nous s'effritaient, comme si le labyrinthe se désintégrait sous nos yeux.
— « Il fallait que tu le dises, hein ? » grogna Elara, esquissant un sourire ironique malgré l’urgence.
— « Peut-être que c’est un signe. On a terminé notre épreuve, donc le labyrinthe n’a plus besoin d’exister ? » J’espérais avoir raison, mais j’étais loin d’en être sûr.
Nous nous mîmes à courir, longeant les couloirs qui se rétractaient et s’effondraient derrière nous, formant un enchevêtrement de pierre qui nous poussait à trouver rapidement une sortie. Chaque pas résonnait comme une course contre la montre. Si on ne sortait pas rapidement, on finirait écrasés ici comme des grains de poussière.
Après une course folle à travers les ruines du labyrinthe, nous aperçûmes enfin une lueur familière : l’entrée d’où nous étions venus. À notre grande surprise, la lumière de la couronne scintillait avec une intensité renouvelée, éclairant notre chemin et repoussant les débris.
Nous franchîmes la sortie du labyrinthe à la dernière seconde, juste avant que tout ne s’effondre derrière nous dans un fracas assourdissant. Nous nous retrouvâmes à haleter dans la lumière du jour, la lumière éclatante d’un ciel qui semblait nous accueillir en héros. Nous étions en vie.
— « Alors… c’était ça, la grande épreuve de la Couronne ? » soufflai-je, à bout de souffle.
Mais avant qu’Elara ne puisse répondre, une voix retentit, claire et impérieuse, comme si les nuages eux-mêmes avaient décidé de parler.
— « Bravo, jeunes guerriers. Vous avez prouvé votre valeur en obtenant la Couronne de Lumen. Mais ce n’est que le début de votre quête. »
Devant nous se tenait une silhouette majestueuse, drapée d’une robe étincelante, les yeux perçants fixés sur nous. C’était l’archange Sariel, messager céleste, l’un des êtres les plus anciens et les plus puissants du Royaume des Anges. Rien que ça.
Je m’inclinai instinctivement, le cœur battant. Elara, elle, semblait à la fois impressionnée et méfiante. Elle fixait Sariel avec un mélange de curiosité et d’appréhension.
— « Sariel, » murmurai-je, à mi-chemin entre la révérence et la terreur. « Qu’est-ce que tu fais ici ? »
L’archange leva une main élégante, m’intimant de me relever.
— « Cédriciel, je suis ici pour vous rappeler la véritable mission qui vous attend. Cette couronne n’est pas un simple artefact. Elle est la clé pour rétablir l’équilibre entre les mondes. Mais pour cela, vous devrez atteindre le Nexus. »
— « Le Nexus ? » Elara fronça les sourcils. « Qu’est-ce que c’est ? »
Sariel esquissa un léger sourire, comme un professeur indulgent face à un élève curieux.
— « Le Nexus est le point de jonction entre tous les mondes, le lieu où les frontières entre les dimensions s'effacent. C’est là que la Couronne de Lumen doit être placée pour sceller le pouvoir des ténèbres qui menacent d'envahir chaque monde. »
Je laissai échapper un rire nerveux.
— « Donc, en résumé, nous venons de survivre à un labyrinthe démoniaque, avons failli mourir écrasés, et maintenant tu nous dis qu’on doit aller jusqu’au Nexus… qui est… où, exactement ? »
Sariel ne répondit pas directement. À la place, il leva une main, et devant nous apparut une carte, suspendue dans les airs, scintillant d'une lumière surnaturelle. Des montagnes imposantes, des océans étincelants, des forêts denses et des déserts brûlants se déployaient sous nos yeux.
— « Vous devrez traverser plusieurs royaumes, » expliqua Sariel en désignant divers points sur la carte. « Chaque royaume possède un gardien. Vous devrez prouver votre valeur à chacun pour obtenir l’autorisation de traverser leurs terres et atteindre le Nexus. »
Elara et moi échangions un regard. Traverser plusieurs royaumes, affronter des gardiens, sauver les mondes d’une catastrophe imminente… c’était officiel, nous étions en plein dans une épopée mythologique, et cette fois-ci, les enjeux étaient plus réels que jamais.
— « Très bien, » dit Elara, avec un soupir résigné. « Où est le premier royaume ? »
Sariel tendit une main vers un point brillant sur la carte.
— « Le royaume des Flammes Eternelles, là où réside le gardien de la flamme éternelle. C’est le premier gardien que vous devrez convaincre. »
Je hochai la tête, essayant de dissimuler mon appréhension. Les Flammes Eternelles… génial. Parce que ce qui me manquait, après le Labyrinthe des Ombres, c’était de finir carbonisé.
Sariel nous observa un moment, comme pour s’assurer que nous comprenions bien l'ampleur de la tâche. Puis il tendit la main vers Elara.
— « La couronne sera votre guide. Gardez-la précieusement, car elle vous protégera dans les moments les plus sombres. »
Elara serra la couronne contre elle, ses yeux brillant d'une détermination nouvelle. Elle savait, tout comme moi, que nous n’avions pas vraiment le choix. Nos vies, et celles de tous ceux que nous aimions, dépendaient de notre succès.
— « Bonne chance, » dit Sariel avant de disparaître en une vague de lumière éblouissante.
Nous restâmes là un moment, seuls, avec la couronne et nos doutes. Puis Elara me lança un regard.
— « Bon, tu es prêt pour les Flammes Eternelles, Cédriciel ? »
Je haussai les épaules, forçant un sourire.
— « Prêt ou pas, on n’a pas vraiment le choix, n’est-ce pas ? »
Elle sourit, et pour la première fois depuis longtemps, je ressentis un éclat de légèreté, comme si le poids de notre mission était un peu moins lourd.
— « Alors en route, » dit-elle. « Le Nexus ne va pas se protéger tout seul. »
Et c’est ainsi que nous quittâmes les ruines du labyrinthe, le regard tourné vers l’horizon. Un nouvel espoir nous habitait, une conviction que, ensemble, nous pouvions affronter n’importe quel danger.
Nous avions survécu aux ténèbres. Maintenant, il était temps d'affronter le feu.
Nous nous mîmes en route vers le Royaume des Flammes Éternelles, le premier des territoires gardés que nous devions traverser pour atteindre le Nexus. Et croyez-moi, même s'il y avait quelque chose de terrifiant dans l'idée d'affronter des créatures faites de feu, après le Labyrinthe des Ombres et notre rencontre avec Obsidios, j'avais presque l'impression que rien ne pouvait vraiment être pire.
Le paysage changea au fil de notre avancée. Les terres autrefois fertiles et verdoyantes se teintèrent peu à peu d'un rouge ardent, le sol sous nos pieds devenant une mer de roches volcaniques, fissurées, comme si une gigantesque créature de magma venait de s'étirer sous terre. Une chaleur suffocante montait à chaque pas, rendant chaque respiration plus difficile, mais Elara et moi continuions malgré tout. Elle serrait la Couronne de Lumen contre elle, et son éclat émettait une douce lumière, presque protectrice, face aux flammes alentours.
— « Cédriciel, tu crois qu’on va vraiment y arriver ? » murmura Elara, sa voix emplie de doute.
Je la regardai, essayant de sourire pour alléger l’ambiance. « Eh bien, je préfère ne pas penser à ce qui se passera si on échoue. On a traversé des ombres, on a affronté nos propres peurs, et tu as la Couronne. Je crois qu'on peut tout affronter, même les Flammes Éternelles. »
Elle acquiesça, visiblement apaisée, mais elle continuait de jeter des regards nerveux autour d’elle. Et franchement, qui pouvait lui en vouloir ? Ces terres brûlantes ressemblaient plus à l’antichambre d’un volcan qu'à un simple royaume magique. À l’horizon, nous apercevions un gigantesque mur de flammes. Il s’élevait comme une barrière infranchissable, bouillonnant et crépitant sous la lumière aveuglante d’un ciel chargé de cendres.
C’est alors qu’une silhouette émergea des flammes.
C’était un être entièrement fait de feu, une sorte de géant aux contours incandescents, ses yeux rouges scintillant comme des braises ardentes. Il dégageait une puissance écrasante et suffisait à rendre l’atmosphère déjà chaude insupportable.
— « Halte, mortels, » tonna le géant de feu. « Vous pénétrez les terres sacrées des Flammes Éternelles. Aucun être qui n’est pas purifié par le feu ne peut passer. »
Elara et moi échangeâmes un regard. Ce devait être le Gardien dont Sariel nous avait parlé.
— « Nous ne cherchons pas à défier les Flammes, » dit Elara en s’avançant prudemment, la Couronne de Lumen toujours dans ses mains. « Nous venons en paix, dans l’espoir de franchir votre royaume pour protéger l’équilibre des mondes. »
Le Gardien de feu émit un grondement sourd qui ressemblait à un rire.
— « En paix ? Le feu n’offre jamais la paix, mortelle. Il consume, transforme, purifie. Si vous voulez me convaincre, vous devrez montrer que votre cœur est aussi ardent que ces flammes. »
Il leva un bras en direction d’Elara. Sa main flamboyante se mit à luire, et soudain, un cercle de feu surgit autour d’elle. La chaleur devint intenable, et elle tomba à genoux, son visage marqué par la douleur. Je fis un pas en avant, prêt à intervenir, mais le Gardien me lança un regard qui aurait pu brûler même un rocher.
— « Recule, ange. Cette épreuve n’est pas pour toi. Elle seule porte la Couronne. Elle seule doit prouver sa valeur. »
Je me figeai, partagé entre l’envie de l’aider et la conscience que je risquais d’aggraver la situation. Elara serra les dents, la Couronne toujours entre ses mains. La lumière qui en émanait s’intensifia, comme si elle tentait de repousser les flammes.
— « Je… je n’ai pas peur de toi ! » cria-t-elle, le regard braqué sur le Gardien.
Le Gardien de feu sembla un instant surpris, mais un sourire — ou quelque chose d'approchant — apparut sur ses traits brûlants.
— « Bien. Alors montre-moi que tu es digne de la Couronne, et non pas en me défiant, mais en affrontant tes propres flammes intérieures. »
À ces mots, les flammes autour d’Elara changèrent de couleur, passant d'un rouge ardent à un bleu spectral. C’était un feu différent, un feu qui semblait moins chercher à la brûler qu’à s’infiltrer en elle, à sonder ses émotions. Elle ferma les yeux, ses traits se détendant légèrement, comme si elle acceptait ce que le feu lui demandait. Peut-être que, tout comme dans le Labyrinthe des Ombres, ce n’était pas la force physique ou le courage face aux dangers extérieurs qui comptait ici, mais l’acceptation de soi.
Peu à peu, les flammes s’apaisèrent, s’adoucissant en un halo lumineux autour d’elle. Lorsqu’elle ouvrit de nouveau les yeux, la lumière de la Couronne de Lumen semblait s’être fondue avec celle des flammes bleues, en une harmonie parfaite.
Le Gardien baissa la tête en signe de respect.
— « Bien joué, mortelle. Tu as prouvé que ton cœur est digne de traverser les Flammes Éternelles. »
Le cercle de feu autour d’Elara se dissipa, et elle se releva, essuyant la sueur sur son front. Elle avait l’air épuisée mais déterminée, comme si elle venait de franchir un cap décisif.
— « Vous pouvez passer, » dit le Gardien en s’écartant.
Mais avant de partir, je sentis le besoin de poser une question qui me brûlait depuis que nous avions mis les pieds dans ce royaume de flammes.
— « Gardien, que trouverons-nous de l’autre côté ? »
Il nous observa longuement avant de répondre.
— « Vous trouverez un chemin, si votre volonté reste aussi pure que votre lumière. Mais méfiez-vous, car chaque épreuve que vous franchirez ne fera qu’attiser davantage les ombres qui vous traquent. La Couronne de Lumen est convoitée par bien des êtres… »
Avec un dernier regard vers Elara et moi, il se fondit dans les flammes, disparaissant comme s’il n’avait jamais été là.
Nous continuâmes notre route, le royaume des flammes derrière nous, et la lumière de la Couronne illuminant désormais notre chemin dans un éclat plus intense. Mais les paroles du Gardien résonnaient encore dans ma tête. Les ombres nous traquaient…
Nous traversâmes les terres calcinées en silence, les mots du Gardien encore frais dans nos esprits. L'air devenait plus respirable à mesure que nous nous éloignions des flammes, et une étrange sérénité nous enveloppait malgré l'avertissement qui planait comme une menace invisible. Elara gardait la Couronne de Lumen serrée contre elle, son éclat brillant d'une force nouvelle après l'épreuve qu'elle avait traversée.
Nous marchâmes jusqu'à ce que le paysage change de nouveau, les sols volcaniques et les cendres cédant la place à une plaine argentée, recouverte de brume, à la lisière d'une forêt dense et sombre. La forêt semblait presque trop silencieuse, comme si elle retenait son souffle, attendant quelque chose… ou quelqu'un.
— « Eh bien, on y est presque, » dis-je pour rompre le silence, tout en essayant de rester optimiste. « La prochaine étape doit être quelque part là-dedans. »
Elara hocha la tête, mais elle semblait toujours perdue dans ses pensées, comme si l’épreuve des flammes la hantait encore.
— « Tu veux en parler ? » demandai-je, lui jetant un regard inquiet.
Elle me lança un sourire un peu forcé.
— « C’est juste… le feu. Quand il m’a entourée, j’ai vu… des souvenirs. Des souvenirs que je n’avais pas envie de revivre. »
Je restai silencieux, respectant son besoin de garder ses pensées pour elle-même. Moi aussi, les épreuves m'avaient fait revivre des bribes du passé que j’aurais préféré oublier, des souvenirs dont les ombres me hantaient encore. Mais je savais aussi que, comme moi, elle était résiliente. Nous allions affronter ces ombres ensemble.
Après un instant, elle redressa les épaules et prit une profonde inspiration.
— « C’est fini maintenant. On a survécu. Et… je crois que je suis prête pour ce qui nous attend. »
Son regard déterminé se posa sur la forêt devant nous, et elle fit un premier pas. Je souris, la suivant de près. La Couronne brillait toujours dans ses mains, mais j’avais l’impression que sa lueur était plus profonde, comme si elle fusionnait peu à peu avec l’âme d’Elara.
Nous franchîmes les premiers arbres, les feuilles sombres s’entrecroisant pour former une voûte dense au-dessus de nous. La brume s'épaissit, et un silence quasi surnaturel s'installa, comme si toute la forêt retenait son souffle en notre présence. La lumière de la Couronne fendait à peine la pénombre.
À chaque pas, une sensation d’oppression grandissait en moi. Quelque chose n’allait pas. Ce n’était pas seulement l’absence de bruit ou la brume étouffante. Il y avait quelque chose d’autre… quelque chose qui nous suivait.
Elara me jeta un regard, comme si elle avait perçu la même chose. Nous continuâmes à avancer, plus prudemment cette fois, chaque craquement de branche sous nos pieds résonnant comme un coup de tonnerre dans ce silence oppressant.
Puis, soudainement, des murmures s’élevèrent autour de nous. D’abord presque imperceptibles, comme un souffle de vent. Mais au fur et à mesure que nous avancions, les voix se firent plus claires, une mélodie étrange et angoissante, comme un chant de lamentation.
— « Cédriciel… » chuchota Elara en s'arrêtant. « Tu les entends ? »
J’acquiesçai, mon regard cherchant dans l’obscurité ce qui pouvait bien produire ces murmures. « Ce sont les ombres, » murmurai-je, la voix basse. « Elles nous traquent depuis le Labyrinthe. »
Les murmures s’intensifièrent, se transformant en mots qui semblaient siffler dans l’air. Des mots emplis de haine et de ressentiment, des paroles empoisonnées qui glissaient sur notre peau comme des mains invisibles.
— « Vous n’êtes pas dignes… Vous échouerez… Vous périrez dans les ténèbres… »
Je serrai les poings, ressentant la colère et la peur grimper en moi. Mais Elara, elle, serra la Couronne de Lumen un peu plus fort, et un éclat lumineux jaillit soudain d’elle, projetant une onde de lumière autour de nous. Les murmures s’évanouirent aussitôt, repoussés par cette lumière qui illuminait les ténèbres.
— « Voilà, » dit-elle d’une voix ferme, sa détermination revenant peu à peu. « Ils ne nous toucheront pas. »
Nous continuâmes notre chemin, la lumière de la Couronne rayonnant autour de nous, un bouclier protecteur contre les ombres. Le chant des murmures avait disparu, mais nous savions qu’ils nous attendaient toujours, quelque part dans les replis de cette forêt obscure.
Après ce qui me parut une éternité, nous aperçûmes une lueur au loin. Un point de lumière à travers la brume, qui semblait briller comme une étoile dans la nuit. C’était notre prochaine destination, le lieu où se tiendrait notre prochaine épreuve.
Elara et moi échangions un regard, et elle hocha la tête, comme pour dire : « On continue. »
— « Alors en avant, » murmurai-je, me sentant plus confiant en voyant la lumière de la Couronne nous guider à travers les ténèbres.
Nous avancions, laissant derrière nous les ombres et leurs murmures, et pour la première fois depuis le début de notre périple, je me sentis empli d’un espoir nouveau.
Ce royaume sombre ne serait qu’une étape de plus vers le Nexus, et même si les ténèbres et les ombres nous guettaient, je savais qu’ensemble, avec la lumière d’Elara et de la Couronne, nous avions une chance.
Et dans cette forêt de silence et de brume, je me sentais prêt à affronter toutes les ombres du monde.
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