Au pied de la cathédrale
T'es parti et depuis, j'ai plus les mots
J'ai beaucoup trop de haine au bout des lèvres
Trop de remords qui repose sur ma plèvre
Alors je fais sonner les rimes comme Quasimodo
J'entends encore le glas sonner
Il résonne dans ma tête quand je ferme les yeux
Il résonne parfois jusqu'à me réveiller
Dans ces rêves où je te parle encore un peu
Et les cloches sonnent, sonnent, sonnent, sonnent
Je suis trop amer pour penser à demain
Et s'il y a un monstre dans chaque homme
Le mien est né lorsque j'ai relâché ta main
Ces derniers temps, j'ai beaucoup parlé à dieu
Je lui ai craché ma douleur de t'avoir perdue
Je lui ai demandé pourquoi... mais il s'est tu
Les pires moments restent les plus silencieux
Dieu n'existe pas, j'en ai la profonde certitude
Il n'y a rien de sacré dans le cœur d'une église
Juste un vieil orgue poussiéreux qui s'éternise
Et un vieux livre plein d'incertitudes
Et les cloches sonnent, sonnent, sonnent, sonnent
Je suis trop amère pour penser à demain
Et s'il y a un monstre dans chaque homme
Le mien est né lorsque j'ai relâché ta main
Et si même les bannis ont droit d'amour
Pourquoi n'y avait-il personne à ton enterrement ?
Où sont donc passé toutes cette foule de gens
Cette bande de cafards qui te faisait la cour
Ils sont partis rackettés d'autres âmes charitables
Toi tu es restée là tout seule entre 4 planches de bois
Que ma haine les prenne, que ma colère les broies
J'irai pisser sur la tombe de ses minables
Et les cloches sonnent, sonnent, sonnent, sonnent
Je suis trop amère pour penser à demain
Et s'il y a un monstre dans chaque homme
Le mien est né lorsque j'ai relâché ta main
J'ai la psyché d'un bossu au cœur cabossé
La douleur a creusé les traits de mon visage
Et les vitraux vieillis que la ville a couvert d'impureté
Ont perdu autant d'éclat qu'ils ont perdu d'usage
Depuis que t'es parti, ma vie n'est qu'un profond râle
Un stylo, une feuille blanche et une pile de maux
Je ne suis qu'une ombre derrière les vitraux
Comme Quasimodo, piégé dans sa cathédrale
Et les cloches sonnent, sonnent, sonnent, sonnent
Je suis trop amère pour penser à demain
Et s'il y a un monstre dans chaque homme
Le mien est né lorsque j'ai relâché ta main
Annotations
Versions