1. Romain

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Avec Lucy, nous nous connaissons depuis toujours. Enfin… Je dirais même que je la connais depuis le jour de sa naissance. En effet, je venais d’avoir trois ans lorsque ma petite étoile est née. Elle était toute petite, une vraie crevette. Et d’ailleurs, quand je l’ai vu pour la première fois, j’avais peur de la cassée alors j’osais à peine m’approcher d’elle. Ce n’était qu’un bébé et pourtant elle était déjà à croquer avec ses yeux d’un vert émeraude intense.

Nos pères étant des amis de longue date, nous avons pratiquement été élevés ensembles avec Lucy. Et même avec nos trois ans d’écart, nous n’étions jamais l’un sans l’autre, égalent à des inséparables. La petite Lucy me suivait partout, elle restait avec moi et je ne pouvais pas m’empêcher de la trouver adorable. Sa tête blonde et ses yeux étaient les premiers éléments que je remarquais quand elle se cachait pour nous espionner mes amis et moi, alors elle finissait par nous rejoindre, et nous restions ensembles.

Puis arrivé au collège, enfin à son entrée au collège, alors que j’étais déjà en troisième, elle ne s’est pas laissé faire. Et a continué à me suivre. Pourtant, mes amis pensaient qu’elle aurait peur de nous. Mais ce fut le contraire, elle a pris son courage à deux mains et m’a défié devant eux. Ils n’en sont pas revenus, et j’avoue que moi non plus. Une petite sixième qui ose adresser la parole à un troisième de but en blanc. Difficile à croire, non ? Sauf qu’elle n’avait pas froid aux yeux, et ça lui a attiré bien des problèmes vis-à-vis des filles qui restaient avec nous.

Je pense que c’est à cette période-là que j’ai pris la décision qu’elle serait à moi. Oui, ça doit être à cet instant. Je sais que dit de cette manière, ça fait « mec possessif », et à vrai dire c’est exactement ce que je suis. C’est pourquoi à cette époque-là, le jeu a commencé à s’immiscer dans notre relation. D’ailleurs, c’est de ma faute s’il existe. Et je peux avouer que depuis cette année-là, je ne me suis pas toujours montré sous mon meilleur jour avec Lucy mais, sans que je sache pourquoi, elle est toujours restée près de moi.

Enfin… Toute cette histoire, date un peu, et ce qui me préoccupe aujourd’hui c’est qu’elle a pris la décision de partir loin de moi. Et oui, elle a bel-et-bien pris la poudre d’escampette. Donc elle est partie me laissant seul, sans elle. Et il n’y a plus de jeu à présent, et plus de nous non plus. bien qu’il n’y ait jamais eu vraiment de nous. Pourtant dans mon esprit, elle est à moi, elle est ma Lucy.

Je n’aurais jamais cru qu’elle partirait, en tout cas, j’étais loin de me douter qu’elle prendrait autant de distance. D’ailleurs… Lorsqu’elle m’a annoncé son départ, j’ai l’impression de perdre une partie de moi, un morceau de mon être, de mon âme, de mon cœur. Merde ! Je ne suis pas un sentimental ! Mais… Elle me manque beaucoup. Le pire dans tout ça ? Elle m’a parlé de son départ seulement un mois avant de s’enfuir à plus de trois cents kilomètres de moi.

Un mois ! J’ai eu du mal à l’accepter et maintenant qu’elle est partie, je suis encore frustré. Elle m’a appris la nouvelle de sa douce voix, et moi, je me suis laissé emporter par la colère. Je lui ai hurlé dessus, lui criant de m’oublier et de faire comme si tout ce qu’il y a eu entre nous depuis sa naissance n’a jamais existé. Je voyais rouge, et je lui ai dit des horreurs…

Je ne voulais pas qu’elle s’en aille alors j’ai tenté de la blesser. Je voulais lui faire le plus de mal possible pour qu’elle comprenne ce qu’elle me faisait ressentir. La trahison… Et je ne l’ai pas supporté, surtout venant d’elle, ma Lucy. Donc j’ai ce que nous connaissons le mieux, j’ai joué à celui qui ferait le plus de mal à l’autre. Et je crois bien que ce jour-là, c’est moi qui ai gagné, je crois bien que je l’ai brisé. J’ai poussé le jeu à son point de non-retour, et après m’être défoulé sur ma petite blonde, j’ai tout de suite regretté mes paroles. J’ai eu honte des mots qui ont franchis mes lèvres. Sauf que… C’était déjà trop tard…

Depuis, j’ignore Lucy. Je ne réponds ni à ses appels, ni à ses messages. Elle me connaît, et même si j’ai une forte tendance à lui affirmer que je ne lis pas ses messages, les effaçant sans les ouvrir, elle sait que je lui mens. Et je le sais, elle est celle qui a grandi à mes côtés, alors même si je ne lui avoue, elle sait quand vérité, je lis tous ses textos sans exceptions. Les attendant parfois, comme une délivrance.

Lucy aime me les envoyer pour me raconter ce qu’elle fait de ses journées, et parfois dans l’un d’eux, il arrive que je reçoive un, « tu me manques ». Qui reste toutefois sans réponse de ma part. Pourtant, grâce à ces messages, je sais qu’elle pense encore à moi, et j’avoue que ça me fait plaisir de les recevoir. Je suis même tenté de lui répondre, parfois… En revanche, je ne le fais pas, de peur que Lucy sache à quel point elle occupe mes pensées. Qu’elle prenne conscience de la place qu’elle a dans mon cœur.

Ça fait plusieurs jours que je n’ai plus de nouvelles de Lucy… Je pense qu’elle a enfin abandonné. Après les deux mois qui viennent de passer, elle a dû se dire que ses efforts sont vains et surtout que je dois l’oublier. Deux mois sans réponse, et encore plus sans son sourire, sans son rire, sans son regard, sans son air concentré quand elle est plongée dans un livre. Tout ce temps sans elle…

Et j’ai du mal à comprendre pourquoi. Elle est partie, c’est une évidence mais elle m’a donné de ses nouvelles chaque jour depuis, pourtant j’attends encore. Mais quoi ? Je n’en sais rien. En revanche, la belle blonde occupe toujours autant mes pensées, et je pourris la vie de mes amis, Théo et Kevin, qui d’ailleurs ne me supportent plus. Ils en ont tout simplement marre que mon seul sujet de conversation ce soit, elle, Lucy.

J’avoue, je parle souvent d’elle, mais ça ne m’empêche pas de n’en faire qu’à ma tête. Je suis une vraie tête de mule. Et ce que je ne comprends pas, c’est que je la connais mieux que quiconque, pourtant je reste buté. Ne voulant pas répondre, ni lui parler. Même si… Je l’avoue, j’ai peut-être une petite idée de la raison pour laquelle je suis muré dans le silence.

J’ai joué avec elle, et j’ai perdu. Alors maintenant, je n’ai pas d’autre choix que de l’oublier, comme je lui ai dit de la faire pour moi. Et comme elle ne m’envoie plus de messages, ça doit être parce qu’elle a finit par m’écouter. Même si… Au fond de moi, j’espère encore recevoir un mot, un signe qu’elle, de ma petite Lucy, mon sourire, mon étoile. Sauf que jamais, je ne lui avouerais qu’elle me manque… Donc, je n’ai plus qu’un seul choix, celui de m’autoriser à l’oublier.

Je peux l’oublier sauf que je ne le souhaite pas.

Je jette un dernier coup d’œil à mon portable, dans l’espoir de voir son prénom s’afficher, mais il n’y a toujours rien. Du moins, pas un seul de sa part… J’ouvre tout de même celui que mon cousin vient de m’envoyer. Gaël me demande de passer le voir, et je sais que Lucy n’aurait pas apprécié que j’aille là-bas. Elle le déteste, et elle a bien raison. Mon cousin est loin d’être un mec bien.

En revanche, elle n’est plus là pour s’en plaindre ou pour me dire de me méfier de lui, ou bien encore pour rester avec moi et m’éviter de le rejoindre. Non, elle ne peut plus rien contre lui, puisqu’elle est absente du paysage. Si elle l’apprend, elle sera en colère contre moi, mais je m’en fous ! Elle est aux abonnées absente donc elle ne peut rien dire ! Merde ! Depuis quand je la laisse occuper autant mon esprit ?

En fait, je sais depuis quand… Et ça fait bien longtemps ç vrai dire, trop même. Pourtant, je ne lui ai jamais dit, jamais avoué. Pour lui avouer quoi, d’ailleurs ? Que je joue avec elle pour… Pour quoi ? Pour occuper son esprit, autant qu’elle occupe le mien et pour qu’elle s’attache à moi. Non ! Trop facile ! Moi, je préfère me compliquer la vie. C’est beaucoup plus marrant.

Et le jeu est là pour ça. Après tout, c’est à celui qui blessera le plus l’autre. Un jeu qui détruit, qui nous a détruit et qui nous a anéantis. Lucy plus que moi, mais j’avoue avoir pris des coups autant qu’elle. J’ai été brisé, bien plus qu’elle ne pourrait le croire, et plus encore que ce que j’aurais pu imaginer.

Ma petite blonde, tête de mule, tu me manques. Tout de toi me manques, même tes réflexions me manquent et, je n’aurais pas parié sur ça.

— Arrête de rêver, tu veux ? m’interpelle Gaël. Tu n’es pas venu pour rien. Tu fous quoi ? Ne me dis pas que c’est cette petite peste qui te préoccupe ? dit mon cousin d’un air moqueur. Le grand Romain est tout petit face à cette minette ! Sérieux, tu me fais honte ! termine-t-il sa tirade.

— Ferme-là toi ! Tu n’es rien à côté d’elle ! Je me demande encore pourquoi je m’obstine à venir te voir, dis-je d’un ton agressif.

— Tu viens me voir parce que je suis ton cousin, imbécile ! Elle t’a cramé le cerveau la petite. J’ai l’impression de voir un chat apeuré. Si tu es si triste que ça d’être loin d’elle, pourquoi tu ne vas pas avec elle ? me questionne-t-il en levant les bras.

— Je ne peux pas, c’est hors de question ! Elle a décidé de partir, et sans moi ! Je ne vais pas me rabaisser pour une fille ! Je ne peux pas y aller ! lui répondis-je en colère, les bras croisés sur ma poitrine.

— Alors tu vas être coincé avec moi, mon pauvre ! J’adore ta tête en ce moment. Si tes yeux pouvaient tuer, je crois bien que je serais mort. Reprends la partie, sois mignon un peu, ricane-t-il. Petit Romain perd tous ses moyens face à la belle Lucy. Dommage qu’elle soit partie avant que tu ne puisses lui parler de tes sentiments, continue-t-il à cracher entre ses dents.

— Non, mais tais-toi ! Merde, tu me gonfles ! à cette phrase, je me plonge dans mes pensées, marmonnant contre Gaël et le départ de Lucy.

Merde ! Il est censé être de mon côté, pas du sien. Qu’est-ce qu’il lui prend à lui aussi ? Non, mais sans blague ! En plus, il ne se gêne pas pour se foutre de moi. C’est mon cousin, et ils se détestent lui et Lucy. Alors, pourquoi ? Pourquoi, il me prend la tête ? Je n’en peux plus de cet imbécile. Il me désespère.

— Eh ! Romain, tu te prends trop les neurones, intervient Gaël d’une voix plus calme. Tu viens me voir que lorsque vous êtes en froid, elle et toi. Tu penses vraiment que je ne sais pas qu’elle me hait ? m’interroge-t-il. Je sais très bien que l’occupation de mes journées ne lui plaît pas, mais ce n’est pas ça qui la dérange le plus. Et tu sais ce que c’est ? me demande-t-il comme si j’étais trop bête pour comprendre. C’est toi ! Parce que si tu passes tes journées avec moi, ça signifie que tu as les mêmes activités que moi. Et elle ne le supporte pas. Oh non ! Elle en a horreur, dit-il en faisant une nouvelle fois des grands gestes avec ses mains.

— Je le sais bien. D’après toi, pourquoi je venais avec toi quand elle était là ? Pour l’énerver ! Pour la faire réagir ! Pour qu’elle s’énerve contre moi ! J’adore la voir rougir quand elle se rend compte que je fais exprès de la mettre dans tous ses états, je cris chaque mot dans un seul souffle, un peu comme s’il fallait que ça sorte. Gaël me regarde un instant l’air satisfait avant de reprendre la parole.

— Oui, je l’ai bien compris. Tu l’aimes mais tu n’as pas encore ouvert les yeux sur tes sentiments. Merci cousin, pour cette démonstration de sentimentalisme, dit-il fier de cette constatation, sauf que je ne l’entends pas de cette manière.

— Je ne l’aime pas, OK ! réponds-je à Gaël renfrogné.

— Ouais, c’est ça ! me rétorque-t-il. Gaël n’est pas dupe et poursuit sur le même ton énergique et moqueur. Les poules ont des dents ! à mon regard, il se calme sans se taire. Bon d’accord, disons que tu ne l’aimes pas. Mais vous avez passé beaucoup de temps ensemble, à vous chercher, à vous briser en mille morceaux. Quoi ? Tu me prends pour un idiot ? Remarque, j’en suis un, quoique pas toujours, réfléchit-il tout haut. Il se redresse et reprend son sérieux.

— Quoi encore ? Vas-y, parle, déclaré-je agacé.

— Lucy me déteste, pourtant elle est venue me voir avant son départ. Elle est venue pour me faire promettre de te surveiller. Tu y crois, toi ? Au début, je pensais qu’elle se moquait de moi, mais non. Elle était sérieuse. Alors je lui ai promis de ne pas t’entraîner dans mes conneries, il hoche la tête, reprend sa respiration et termine son récit avec une simple affirmation. Selon ses dires, « elle ne pourra plus te sortir de la merde dans laquelle je vais t’enliser. ».

Je reste pensif. Lucy est dans le vrai avec cette affirmation. Gaël me met toujours dans la merde. Et quand c’est le cas, la petite blonde qui vient me chercher et me sort de là. La dernière fois, elle a tenu tête aux gendarmes. Je n’en reviens toujours pas d’ailleurs, elle qui est petite et timide d’habitude, elle ne les a pas laissé placer un mot. Du haut de son mètre soixante-cinq, elle leur a cloué le bec ! Je l’ai échappé belle grâce à son aide. Gaël m’avait encore entraîné dans une de ses galères… Je ris tout seul à ce souvenir, puis je réponds à mon cousin plus détendu.

— Elle n’a pas tort, tu me fous dans une merde incroyable avec tes plans.

— Oui mais, tu reviens, soupire-t-il en haussant les épaules. Elle savait que tu allais venir me voir. Elle te connaît mieux que toi-même. Elle prend soin de toi et elle est restée près de toi plus longtemps que n’importe quelle autre fille. Elle a enduré tant de choses pour toi et à cause de toi... On le sait, tous. Il stoppe son monologue un moment, prend une longue inspiration, plus sérieux et expirant, il recommence. Toi, tu décides quoi ? Tu fais comme d’habitude, mais tu ne pourras pas l’ignorer éternellement.

— Si je peux ! Je le peux, parce qu’elle ne m’écrit plus. Elle commence à m’oublier, c’est certain, finis-je en me perdant dans les nuages.

Ma petite étoile, tu m’oublies enfin, je le sens. Sache que moi, je ne pourrais pas t’oublier. Tu occupes bien trop de place dans mon cœur pour que j’y parvienne. Ton départ laisse un grand vide. Sans toi, mes journées sont tristes et mes soirées, n’en parlons pas. Je passe mon temps à me demander ce que tu fais mais ce n’est pas pour autant que je vais t’envoyer un message. Non, pas question !

Je préfère qu’elle m’oublie c’est mieux pour elle. Moi, je trouverais bien une fille pour m’occuper quand je m’ennuie. Quoique… Je n’en ai pas vraiment envie. À cette pensée, je sens mon portable vibrer. Le sort de ma poche, en soupirant me demandant qui peut m’envoyer un message. Et quelle n’est pas ma surprise lorsque je vois son nom s’afficher ? Mon cœur bat plus vite. C’est elle.

[Lucy : Ne m’oublie pas, je t’en supplie...]

Jamais ! Jamais, je ne pourrais l’oublier...

En lisant son message, j’hésite quelques secondes. J’écris un début de phrase et me ravise. Je ne peux pas. Si je lui avoue maintenant que je ne peux pas me passer d’elle, elle va penser qu’elle a gagné. Et elle ne doit plus s’accrocher à moi. Elle doit penser à quelqu’un d’autre. Non ! Enfin, si… Je ne sais plus ce que je veux. Merde ! Mes idées s’embrouillent, sont contradictoires. Gaël a peut-être raison… Sauf que je n’ai pas envie d’y croire.

Sinon, ça voudrait dire que je l’ai laissé partir pour rien, que c’est elle qui m’a brisé. Impossible ! Je ne peux pas croire que ce soit là, ma vérité. Je la connais, je l’ai vu grandir, je me suis servi d’elle, je l’ai manipulé plus d’une fois et pourtant, jamais elle ne m’avait abandonné. Elle a toujours été là, à chaque moment où j’ai eu besoin d’aide. Et moi, qu’est-ce que j’ai fait ? Je l’ai poussé à fuir ! C’est le mot juste. Elle a fui, elle nous a fui, le jeu et moi. Elle est partie et je ne peux pas lui en vouloir. Gaël me ramène à la réalité en prononçant les mots qu’il faut.

— Théo et Kevin arrivent. J’espère que tu ouvriras plus la bouche en leur présence. J’ai l’impression de discuter avec les murs.

— Tu penses qu’elle va m’oublier ? demandé-je déconnecté.

— Tu es vraiment à côté de la plaque toi, désespère mon cousin.

— Peut-être bien, dis-je tout en étant ailleurs.

— Ce que je pense et ce n’est que mon avis, c’est qu’elle a bien fait de partir. J’ai vu l’état dans lequel elle était ce jour-là chez moi, et ce n’était pas beau à voir. J’ai lu une grande tristesse dans son regard, laisse-moi finir avant de répliquer pour me clouer le bec.

— Mais, prononcé-je tout de même, avant qu’il ne continue.

— Non, écoute-moi ! Elle est partie parce qu’elle en avait besoin, elle devait s’éloigner de votre jeu. Et quel jeu ? À celui qui brisera le plus le cœur de l’autre ! Franchement, tu pensais que ça finirait comment ? Pour ma part, je peux te le dire. Mal ! Donc pour conclure, je dirais que ça vous fera le plus grand bien d’être loin l’un de l’autre. Laisse-là t’oublier s’il le faut, tu es allé beaucoup trop loin dans cette partie. Lucy n’est pas une poupée. Tu as perdu.

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