38. Lucy
Quoi ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Ils me regardent tous avec un regard étrange, qu’est-ce que j’ai fait encore ? Pourquoi papa devrait déjà partir ? Thomas, papa tu ne vas tout de même pas déjà me laisser, je viens à peine de te retrouver enfin tu viens seulement de rentrer pour être près de moi et tu veux déjà t’enfuir. C’est peut-être ma faute après tout, peut-être que c’est moi qui attire tous ces problèmes. Peut-être que c’est ma faute si tout le monde m’abandonne au moins une fois, si ce n’est pas deux pour certaines personnes.
— Je dois rentrer, j’ai une affaire à régler. Mais ne t’en fais pas, je reviens le plus vite possible sois en sûre. Je suis rentré pour toi, je ne compte pas te laisser de sitôt.
— Pourtant, c’est ce que tu t’apprêtes à faire. Je ne comprends pas, est-ce que c’est moi qui ai un problème pour que tout le monde me fuie.
— Mais non. Ne dis pas n’importe quoi, je t’aime ma chérie, tu es ma fille. Tu n’as aucun problème, c’est juste que je dois voir mon père et que je dois remplir des papiers pour pouvoir transférer mon entreprise ici, au plus près de chez toi.
— Oui, enfin si tu le dis. Je n’aime pas du tout quand tu repars comme ça. Je t’aime aussi papa. Et qu’est-ce que Jordan fait ici ? Et Mathilde ? Vous me cachez quelque chose…
— Nous ne te cachons rien du tout, c’est seulement que Jordan passait voir son frère et Mathilde, elle est venue avec Jordan. Je crois bien qu’ils s’entendent bien tous les deux. Regarde-les, ils rougissent c’est trop chou. Et Thomas, bien sûr t’attendait pour te dire au revoir avant de partir.
— Oui, je vois, Romain. Faites ce que vous voulez après tout.
— D’ailleurs, toi qu’est-ce que tu fais là ? Tu ne finis pas à dix-sept heures normalement ? Je veux dire ce n’est pas ce qui a marqué sur l’emploi du temps que tu as affiché sur le mur du salon ?
— Si, normalement mais un de mes professeurs était absent en fait. Du coup, je suis rentrée et les filles vont sûrement venir, je leur ai dit de passer pour travailler et prendre le goûter. Sauf si elles changent d’avis.
— Max ne va pas venir ? Je veux dire, tu ne lui as pas dit de venir avec les filles. Vous êtes plutôt proches depuis que tu es arrivée ici, tu sais il a changé.
Je regarde Romain du coin de l’œil, je sais qu’il n’est pas fan du tout de Max pourtant il ne dit rien. Je le connais que trop bien, il garde tout à l’intérieur pour mieux explorer. C’est une bombe à retardement comme moi, en réalité nous sommes un peu les mêmes. Notre jeu, nous a beaucoup rapprochés et à un moment, ce fut le contraire. Ce jeu auquel nous jouions, nous a brisés peu à peu. Il ne l’avouera jamais, seulement je sais que je l’ai brisé autant qu’il l’a fait pour moi. Le fait, que je sois proche de Max, peut-être même un peu trop, doit lui rappeler notre jeu. Je ne veux pas que ce jeu reprenne, ça non jamais. Je crois que je… Que j’ai développé des sentiments pour Max, et je crois que ces sentiments sont beaucoup plus forts que ce à quoi je ne me serais attendu…
— Je. Enfin. Je lui ai proposé mais il m’a dit qu’il avait un rendez-vous avec quelqu’un. Bon, je vais déposer mes affaires dans ma chambre. Romain, tu pourrais faire de la place sur la table pour que nous puissions, nous y installer pour travailler ?
— Oui, comme tu veux. Je vais ranger un peu prend ton temps.
Je me dirige vers ma chambre et dépose au plus vite mes affaires, lorsque je sors de cette pièce. Je les entends, ils chuchotent, j’avais raison finalement ils me cachent bien quelque chose. J’essaie de les écouter sans qu’ils ne voient que je suis sortie de ma chambre. J’essaie de tendre l’oreille un peu plus, j’entends quelques mots de leurs conversations que je ne comprends pas toujours.
— Serena ?
— Nicolas ? Tu… Trouves. Confiance.
— Tiens, Lucy. Tu es déjà de retour ? Je crois que Max va venir finalement.
— Vraiment, Mathilde ? Bon, très bien. Je suppose que tout le monde va rester ici, même pour le repas. Tu penses que nous avons assez ?
— Elles vont sûrement apporter de quoi participer à la préparation du repas, enfin si elles viennent toujours…
Annotations