L'averse
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Au loin, la mer, éprise de sa douceur grise
S'est retirée.
Le ciel craintif, tout aussi orageux m'enveloppe.
D'agressives bourrasques s'accrochent à mon armure infaillible.
Ce gênant mistral s'abandonne à ces violentes houles.
Derrière moi se trouve ma peine, lourd fardeau que je traîne dangereusement.
Je la laisserai là, sur le sable humide, pareil à mes yeux.
Enfin elle arrive. L'averse tant attendue déverse son chagrin sur moi.
Je suis prête. J'étends mes bras, attendant sa farouche accolade.
Face à ce tableau emplit de toutes les nuances de gris, je souris.
Je souris pour te dire adieu.
Quelques instants plus tard, le soleil fait briller les grains de sable mouillés.
L'averse est passée.
La plage est de nouveau vide.
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