Préface. [corr Anne]

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Le Blob Sidéral.

An 3102, du Rat Sidéral.

Préface de Béatrix Fiéchky,

Prime Majorum, Docteur ès Lettres, titulaire de la Chaire d’Histoire et de Mythologie de la Bibliothèque Principale de Méridant Centorus.

Sachez chers amis lecteurs, que cet ensemble de textes m’a demandé beaucoup de travail, car il est écrit dans une langue oubliée, sur un médium que l’on n’utilise plus depuis des dizaines de milliers d’années… le papier.

Je tiens aussi à remercier les Services d’Archéologie Galactique du Dr Hachilus Cadanian ainsi que les Services de Résurrection des Données de sa Sainteté Kappa VII, sans qui rien n’aurait été possible.

Le Cycle d’Exo et Autres Chroniques, sont des écrits qui sortent du cadre habituel où s'enferment grand nombre de sagas galactiques.

Il ne s'agit pas cette fois d'un de ces longs et patients examens qui décrivent la terraformation, de diverses planètes, ni de la vie intime de premiers colons, avec la minutie investigatrice d’un sociocyborg* qui détaillerait au fil du temps les relations avec les natifs d’un milieu donné. Ce n'est point non plus une peinture des hautes sphères politico-financières d’un système planétaire, montrant un héros se jouant d’intrigues machiavéliques. Et encore moins d’une de ces fantaisies féériques qui mêlent à des figures d'une réalité douteuse des pseudo-vérités quantiques.

C'est un ouvrage objectif et plastique que l'érudition n'empêche pas d'être distrayant et intéressant, malgré le fait qu’à ce jour il n’y ait pas encore d’édition à influx mental multi-sensitif. Il vous faudra donc, comme il y a des milliers d’années, fournir un effort auquel votre esprit n’est plus habitué.

J’espère que ces lectures seront comme des peintures suffisamment exactes de vies qui n’ont rien d’imaginaire et qui colorent un grand nombre de ces pages. Nous ne connaissons guère la littérature d’Exo, ni des savoirs des bardes de cette étrange planète.

Pour ma part, j’ai essayé, sans trop y parvenir, de mettre de l’ordre dans cet ensemble de Chroniques où j’ai essayé de restituer les formes de la vie antique en actualisant la traduction, avec un seul but, servir ce récit, sans pour cela utiliser les traducteurs à intelligence mégatroniques.

Si Exo, semble être une planète à première vue primitive, avec des coutumes qui peuvent nous paraitre à plus d’un égard barbares, il ne faut pas oublier que c’est le résultat de plusieurs dizaines de milliers d’années de vie en autarcie. Sa population représente le premier échantillon de ce qui pourrait se rapprocher le plus d’une l’humanité terrienne d’essence divine, il semblerait même que les androïdes et les cyborgs qui font aussi partie de sa population soient « contaminés », nous sommes devant la première grande mutation physico-neuronale trans genre.

Si l’on croit les encyclopédies galactiques, Il est évident de penser que le Blob Sidéral, est une divinité, une déité et même un dieu, un être supra naturel et surtout un objet de déférence pour les habitants d’Exo.

Il est vrai que l’on pourrait se borner à lire le Mythe de la colonisation d’Exo. Mais ce serait oublier l'essence de cette entité qu’est le Blob Sidéral, ou sa qualité d’être quelque chose de suprême ou de divin.

Car ne l’oublions pas, si Exo existe, si la vie existe dans notre galaxie et sur cette planète c’est grâce à la volonté du Blob. Quoique parler de volonté serait quelque peu exagéré.

Ici nous n’aborderons pas, le culte de dulie qui est pour l'Église Décentralisée, le culte réservé aux shaliahs missionnés par le Blob.

Non ici il s’agit de délivrer le message reçu par Teixó, le premier shaliah.

Ainsi l’ors de sa première vraie résurrection Teixó fut le premier homme à écouter et comprendre la parole du Blob. Ce fut le message Premier et il commençait ainsi :

  • écoute homme sans âge, écoute la parole de celui qui sait : (1+1 = 1), (1+1+1+1 = 1), (1-1 = 2), ceci est mon crédo.

Mais pour comprendre se message il faut parler de l’homme, sa créature involontaire et de celui qui l’engendra et que nous appellerons le Blob.

Comment décrire un Dieu, cet être multidimensionnel ?

Nous pouvons seulement essayer une vague ébauche, ainsi celui que nous appelons le blob pourrait ressembler à un nuage cosmique, un nuage qui pourrait aussi prendre l’apparence d’une matière solide, plus résistante que n’importe quoi de connu. Ce serait un être inconscient de sa nature, inconscient du temps, des distances et de la matière. Une essence parcourant l’univers sans but, qui toutefois se poserait une seule question : pouvait-il engendrer ? pouvait-il se dupliquer ? et dans ce cas s’il devenait deux que serait l’autre lui-même ? serait-ce deux êtres différents, et seraient-ils « nous » ou « eux » ?

Dans cet univers sans début ni fin, il y avait le voyageur des mondes, celui que Teixó appela donc le Blob. Il se pensait unique et solitaire. N’avait-il pas vu la naissance et l’extinction de milliards étoiles ?

De toute éternité, il avait glissé sur les vents sidéraux de mille galaxies, ce nourrissant de pure énergie cosmique, de particules élémentaires.

Abandonnée dans cet infini silencieux, il ne connaissait qu’un sentiment : l’ennui, un ennui à la mesure d’une entité quasi divine, pourtant il était incapable de formuler cet étrange sentiment de vacuité car il n’avait ni langage ni culture. Il ne connaissait rien d’autre que lui.

Pourtant, pourtant… oui pourtant… il n’était pas le moissonneur des galaxies. Oh non ! il était mieux que cela, il était le semeur de vie, car dans son sillage, il laissait échapper les premières formes de vie, qui, si elles avaient de la chance, iraient coloniser des nuages de gaz, des océans, ou les continents de milliards de planètes. C’étaient probablement des cyanobactéries, des micro-organismes capables de résister aux rayons ultra-violets. Ces premiers êtres vivants étaient de simples cellules vivantes, certainement des Procaryotes.

Puis, quand, nul ne saurait le dire, il repassa au large d’Exo, il y remarqua un phénomène étrange, une chose qui jusqu’à présent n’avait jamais attiré son attention. Il ce devait d’aller voir cela de plus près, mais que pouvait-il voir lui qui n’avait pas d’yeux ?

Pour freiner sa vitesse il percuta un des trois satellites de cette planète. Et pour la première fois de son existence il allait atterrir sur une terre, sur un astre insignifiant à ses yeux mais qui pour la première fois avait fait jaillir une autre émotion : la curiosité.

Sauf qu’il n’était pas préparer à cet abondance d’oxygène. Après la curiosité, vint la surprise, car pour lui, cet élément était une sorte de poison, aussi il prit la forme qui conviendrait le mieux à sa survie, il se métamorphosa en une pluie de cristaux géants.

Sous l’impact des milliers d’entre eux explosèrent, laissant apparaitre un liquide gluant qui se faufila dans les entrailles d’Exo.

De voyageur, il était devenu le prisonnier de cette planète.

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