Le choix de Punaise.

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Il y a quelques jours de cela, Gontran, dont la troupe n’était encore rentrée, m’avait demandé de transporter une cargaison de lingots de bronze, de fer et des armes pour le commandant de la garnison de Migalana. Mes deux amies commerçantes Lurédiennes, sachant cela, m’avaient prié, presque supplié de leur rendre ce qu’elles appelaient un petit service qu’elles se faisaient fort de me payer en nature. En plus d’un arrêt à la tour forte du village, je devais me rendre au marché de Migalana afin d’apporter un lingot d’or, deux d’argent, plus une caisse de vaisselle et récupérer en échange plusieurs coupons de soie, ainsi qu’un coffre de monnaie de chez un certain Bar Lityos, marchand de son état.

J’étais de mauvaise humeur ou plutôt contrarié. Naïf que j’étais, je pensais jouer les convoyeurs de luxe, superviser un transport à bord d’une patache qui aurait remonté le fleuve, mais en ces temps troublés personne n’osait quitter la sécurité du ponton du caravansérail. Les pirates étaient nombreux et leurs navires étaient rapides. La route la plus sûre restait celle que j’avais pris à l’aller. C’est-à-dire traverser la pleine de Réévada. Je dû me résigner à louer deux couples de kurts et une charrette. En quittant le charron, je savais que tout était prêt, emballé et pesé, mais, le croiriez-vous ? L'artisan ne possédait aucun esclave qui pourrait conduire l’attelage jusqu'à la cité de Migalana !

Il n'était pas question que je fasse le chemin à pied, guidant ces animaux stupides qui ne supportaient ni le mors, ni les rênes. Conduire ce type d'attelage était dégradant, indigne d’un mercenaire, inenvisageable pour un Reg digne de ce nom. Si on me voyait le faire, la nouvelle se répandrait comme un incendie de forêt, je serais la risée de tous ceux qui connaissaient Teixó l’arme du Kazar, l’un des plus sanguinaires Hors-Loi qu’ait porté Exo. Dans tous les bouges de la région, on raconterait comment Teixó s’était transformé en un vulgaire bouvier. Cela serait la blague de l’année et peut-être qu'il y aurait même des rumeurs selon lesquelles je serais à court d’argent ou pire devenu un couard !

Et pour en finir avec les mauvaises nouvelles, mon roojas était encore exténué de nos récentes aventures, aussi le pauvre n’avait pas volé un repos plus que mérité. J’en serais quitte pour faire un tour par les écuries pour louer un bahwein.

Mais que pouvais-je faire ? Gontran tout court, n’avait pas de personnel à me prêter et de plus il m’avait dit sur un ton badin :

  • Mon cher Teixó, avant d’accepter une mission, il s’agirait que vous lussiez les clauses du contrat. C’est maintenant votre problème et après tout, n’êtes-vous pas un Reg ? Vous n’arrêtez pas de chanter cela depuis que vous êtes arrivé dans ces murs.

Je décidai de retourner à l’auberge où j’avais mes quartiers. Llamal engueulait Punaise qui avait dû faire une des bêtises dont elle avait le secret. C’est vrai que mon esclave de location bien que très mignonne était plutôt maladroite, mauvaise, voire même très mauvaise cuisinière, affublée de deux mains gauches, elle était aussi étourdie qu’une linotte. Elle pleurait donc la pauvrette et c’était un spectacle charmant, car c’est vrai j’ai toujours un faible pour les rousses en détresse.

  • Allons Maitre Llamal qu’a fait la petite Punaise pour mériter votre ire ?
  • Cette idiote a mal fermé le robinet d’un de mes tonneaux de vin de Migalana ! Ce n’est pas que c’est mon meilleur vin, mais c’est celui que je vends le plus. Et avec ces histoires avec les Greenheads, je ne suis pas prêt d’être ravitaillé ! Elle a de la chance d’être votre esclave de loc, sinon je pense que je l’aurais déjà crucifiée sur la porte de l’auberge. Mais elle perd rien pour attendre, c’te garce !
  • Mon brave, oubliez cette punition. Je dois me rendre à Migalana, demain ou après-demain, j’ai une grande charrette qui ne demande qu’à être remplie.
  • Dans ce cas si vous me ramenez huit tonneaux, je passerai l’éponge. Je vous les paierai évidement.
  • Pas de problème… Quoi que si ! Je cherche un esclave pour guider l’attelage. Je suis un Res Hors-Loi, pas un bouvier.
  • Vous allez avoir un problème Res Teixó. Il est formellement interdit à quiconque d’utiliser des esclaves de location en dehors des murs. Vous devez soit louer les services d’un homme ou d’une femme libre, soi acheter un esclave. Et vu la conjoncture… Employer une personne libre vous coutera bien plus cher que d’acheter un esclave.
  • Bordel ! C’est bien ma chance.
  • Est-ce que vous avez besoin que votre esclave sache se battre ?
  • Pourquoi cette question ?
  • La route que vous allez prendre n’est plus sûre du tout, c’est le moins qu’on puisse dire. Il vous faudra une escorte.
  • Vous voulez rire ? Je suis un Hors-Loi, il faudrait une bonne centaine de Greenheads pour que je commence à transpirer.
  • Donc Res Teixó, si vous n’avez pas besoin d’escorte, eh bien dans ce cas, j’ai ce qu’il vous faut.
  • Ici ?
  • Oui, tout à fait.
  • En tout cas, je ne veux pas de votre Morvert, c’est un soiffard de première.

Je regardai autour de moi, mais tout ce que je voyais, c’était cette petite esclave à demi cachée derrière le comptoir. Le tavernier s’approcha de moi. Il avait posé sur le zinc sa badine dont l’âme de dix brins d’osier avait dû beaucoup servir, elle semblait souple très flexible, avec un manche habillé de cuir rouge. Maintenant il semblait se soucier de Punaise comme d’une guigne, ou plutôt il avait le petit sourire d’un homme qui vient de trouver la solution à un de ses problèmes.

  • Je vous vends Punaise, et pour pas chère ! Elle sera assez bonne pour diriger une paire de kurts, faites moi une offre, si ça se trouve… Je vous la rachèterai peut-être... Ou pas.
  • Pour ce qui est du prix… D’après de ce que j’ai pu constater… Elle est si stupide, qu’elle ne pourrait même penser à s'enfuir. Combien elle vous a couté ?
  • Ne m’en parlez pas ! C’est la plus mauvaise affaire que j’ai faite depuis longtemps. Ici les rousses n’ont pas la cote… J’ai bien pensé à la tondre, mais vous avez vu cette peau ? Une peau de rouquine !
  • Vous êtes un bien mauvais commerçant, comment voulez-vous qu’après un pareil tableau je ne vous en offre pas plus que deux zas d’argent ?
  • C’est vrai, c’est un peu juste. Pensez que vous pourrez la revendre ou l’échanger à Migalana. Peut-être même avec un petit profit.
  • Oui, vu sous cet angle, je vous propose deux zas d’argent, le transport de vos fûts gratos et même que j’en ajouterai deux de plus.
  • Vous êtes un prince. Topez là ! Punaise, va saluer ton nouveau Maitre.

La misérable petite chose qui sanglotait à moitié sortit de derrière le comptoir.

  • Tu pourrais te présenter avec style ! ordonna l’aubergiste.
  • Bah ! Pas besoin je la connais déjà, vu que je la baise tous les soirs.
  • Sauf votre respect, je ne vous comprends pas Res Teixó, vous pourriez avoir les plus belles de mes filles et vous baisez celle-là ?
  • Voyez-vous Res Llamal, les femmes c’est comme le vin, ce n’est pas parce que vous pouvez vous offrir tous les jours de grands crus, que vous devez cracher sur un petit vin comme celui de Migalana.

Hormis le besoin d’une bouvière, je n’avais aucun intérêt à acheter cette fille. N’empêche qu’il y a cinq ans j’eusse été prêt à dépenser une fortune pour l’acquérir. Mais ça c’était avant le réveil du Blob.

  • Bon c’est pas tout ! J’ai un voyage à organiser. Allez esclave monte m’attendre dans ma chambre.
  • Bien Maitre, cette fille vous obéit.

Aussi rapide qu’une gazelle, Punaise disparut en haut des marches.

Avant d’être l’esclave de location de Teixó, puis son esclave tout court, Punaise ne pouvait envisager autre chose que de rester claquemurée dans ce caravansérail où son univers se limitait à la taverne de Llamal, avec son arrière-cour où elle pouvait se laver, ainsi que d'un recoin sombre sous la soupente de l’escalier principal. Ce n'était même pas son propre petit endroit, car elle le partageait avec ses compagnes. C'était là qu'elles étaient enchainées au mur à la fin de chaque longue journée. Exténuées elles s’endormaient épuisées sur des grabats bien plus vieux qu’elles. Elle savait qu’elle serait nourrie chaque soir et chaque matin, plus ou moins, de restes qui n’iraient pas aux cochons, elle savait aussi que Llamal, était trop paresseux, que Morvert serait trop ivre pour la battre sévèrement malgré les corrections qu’ils lui promettaient régulièrement. Certains clients étaient dégoûtants, mais elle n’était qu’une esclave, elle n’avait pas le choix, être utilisée était ce pour quoi elle était là. Ainsi, elle avait toujours supposé qu’elle resterait dans la taverne toute sa vie, servant les clients jusqu’à ce qu’elle soit trop vieille pour être attirante. Alors elle se doutait qu’au mieux... Elle serait vendue à un paysan du coin pour trimer dans un champ. Qu'au pire, elle serait acquise par un tanneur pour fouler les cuirs dans des cuves pleines d’urine. Et après, quand elle ne serait même plus bonne à cela… Elle ne préférait pas y penser. Valdhore et sa prime jeunesse dorée étaient bien loin. Mais elle essayait de garder le sourire. Dans sa soupente, sans lumière où elle dormait, elle rêvait à d'autres espaces et maintenant, tout cela pouvait changer.

***

  • Cette fille peut danser pour son maître ?

Ce furent les premières paroles que j’entendis en rentrant dans ma chambre.

  • Petite ! Je ne suis pas d’humeur, j’ai pas mal de travail. Et ce que je pensais être une mission facile se révèle beaucoup plus complexe que prévu. Ce que j’ai parcouru en une journée avec mon roojas… Je ne sais pas si je pourrai le faire en deux, voire trois jours. Heureusement question armes, j’ai ce qu’il faut. Par contre j’ai une bonne nouvelle pour toi. Si tu es sage et que notre voyage se passe bien, je pense t’affranchir. Je t’ai même trouvé un emploi au caravansérail.
  • Mon maitre ne veut pas d’une petite esclave ?
  • La question n’est pas là. J’ai une vie trop dangereuse pour une gamine comme toi. C’est encore moi ton maitre, alors tu te tais et tu obéis. D’ailleurs tout compte fait, tu viens avec moi au bureau du contrôleur. Il faut que je fasse enregistrer l’acte de vente et tant qu’à faire… Dans la foulée, je vais t’affranchir avec pour ton émancipation avec solde de tout compte, ta participation au convoi.
  • Mais…
  • Il n’y a pas de mais !
  • Mais je ne peux pas revenir toute nue du bureau si je suis libre.
  • Eh bien il doit bien y avoir dans cette auberge une tunique qui traine quelque part.
  • Oui da, maitre. Je cours aux cuisines, il y ce qu’il faut là-bas.
  • Bon, fait vite, je t’attends au bureau du contrôleur.
  • Bien maitre.

***

Le bureau ressemblait un peu à celui des Lurédiennes, sauf qu’il était plus vaste avec trois guichets grillagés. Il y avait même deux huissiers et un prêtre de Shamralack souverain des dieux et protecteur des contrats, Dius Fidius, comme on disait. Ce dieu suprême était aussi celui des serments et de la loyauté. Il était donc la personnalisation du respect des engagements, le gardien de l'honnêteté et de l'intégrité des transactions entre les personnes.

Dans un coin du bureau il y avait, plongés dans un braséro plusieurs fers à marquer.

Une fois les formalités remplies. Je m’adressai à Punaise.

  • Te voilà libre, à la simple condition que tu fasses ce voyage aller-retour entre Ksar-Migatana et Migalana.
  • J’en fais le serment sur ma tête. Que le prêtre de Shamralack en soit le témoin et le garant.
  • Dans ce cas tu es libre et tu peux t’habiller.
  • Maître, c’est vrai !… Ce n’est pas une menterie, je suis libre, je suis affranchie ?
  • Oui n’aie crainte, ce n’est point mensonge. Tous les esclaves que tu croises ici s’inclineront devant toi et ce que tu représentes. Tu vois, Punaise, la vie peut prendre un tournant inattendu. Alors quel effet cela fait de recouvrer la condition de femme libre ?
  • Maître, je n’en reviens pas encore, comment savais-tu que j’avais été une femme libre ?
  • Tu es désormais une dame, ne m’appelle plus jamais maître. Pour le reste, je suis sûr que tu es une Valdhorienne de haute naissance, je l’ai deviné dès que je suis entré dans ma chambre à l’auberge. C’est pour cela que je t’ai demandé si tu savais écrire.
  • Maître, tu seras toujours mon maître Teixó. Où vais-je aller maintenant que je suis libre ? Tu sais que les Valdhoriens ne sont pas bien vus dans cette partie-ci du monde.
  • Pour ce qui est de ton logement et de ton salaire, tout est prévu. Les commerçantes du bureau de prêt sur gage s’en sont déjà chargées, mais d’abord, il faut te retirer ce collier. Ce matin après ton rachat auprès de l’aubergiste, j’ai fait le nécessaire, le forgeron t’attend.

C’est alors... Que ce que je n’avais pas prévu arriva. Au lieu de s’habiller, Punaise s’agenouilla devant moi, posa devant elle son vêtement plié, d’où elle retira un couteau qu’elle avait caché. Elle me le tendit.

  • Maitre, aucun sacrifice n’était trop grand, le coût est sans importance. Je prends le Contrôleur et le prêtre à témoin. Je n’avais pas le choix. Je suis poussée par un besoin brûlant de mendier mon collier. S’il vous plaît, Maître. Je vous en supplie. Faites de moi votre esclave ou tuez-moi !
  • Qu’est-ce que tu dis ? Tu me supplies de quoi, ma fille ? Demandais-je interloqué.
  • Je veux être, je veux rester votre esclave. Au nom du Dieu Shamralack ou tuez-moi !

Le prêtre prit la parole.

  • Fille ! Formulez clairement votre demande, afin qu’il n’y ait pas d’ambiguïté. Il n’y aura pas de retour possible.
  • Je demande à ce que Res Teixó redevienne mon maitre. Je le prie de m’asservir à nouveau. Je le supplie de redevenir sa propriété. Je lui demande le privilège de le servir, de la manière qu’il le désirera, pour le reste de ma vie naturelle.
  • N’importe quoi ! Cette fille est folle ! Vous ne voyez pas que cette fille est folle ?
  • O divine foi, vous méritez d'être placée au plus haut des temples, vous qui proprement n'êtes rien autre chose que le serment de Shamralack. Que Res Teixó prenne cette fille ou qu’il l’égorge. Dirent en cœur le prêtre et le Contrôleur.
  • Et si je désire la revendre de suite ?
  • Cela vous est interdit, vous pouvez tout lui faire, sauf la vendre. Res Teixó que désirez-vous faire ?
  • Je la prends bien évidement. Et je pensais que je trouverai bien une solution à cette tragicomédie.
  • Huissier, apportez la marque du sablier. Esclave, cela va être douloureux mais c’est ton choix. Pendant qu’on la marque au front vous devez répéter la phrase rituelle : Oui, esclave, tu es à moi et je disposerai de ton corps comme bon me semblera, tu le seras jusqu’à ce que tu meures, ou que je meure.

Ce que je fis, je remarquai que Punaise supportait avec bravoure cette brulure, qui bien que petite, n’en était pas moins douloureuse. Quand nous sortîmes du bureau je m’adressai à ma nouvelle esclave sur le ton du reproche.

  • Toi ma fille ! Tu ne vas pas l’emporter au paradis. Je déteste qu’on me force la main. Ah tu es ma chose ! Eh bien on va voir ce qu’on va voir.

Et d’un pas rapide j’allai chez le Gouverneur Gontran. Un lieu où Punaise n’avait jamais mis les pieds.

  • Tu te tais ! Et tu me suis. Au passage d’une des arcades je trouvai un morceau de tissu, j’en fis un bandeau que je mis sur les yeux de Punaise.
  • Il n’est pas bon pour toi que tu vois certaines choses.

Je m’engageai dans la deuxième cour, passant sous l’allée de mûriers je coupai une branche longue et flexible, j’avais bien envie de fouetter séance tenante les cuisses de Punaise. En fait rageur je jetai au loin la branche. Main dans la main, nous approchâmes rapidement de la tour forte du Chef de Gare, devant la porte, je m’adressai au boitier métallique, faisant office de portier. Je déclinai mon identité.

Les habituelles sonorités pneumatiques et les chuintements des vérins hydrauliques m’avertirent que la porte s’ouvrait. Je pénétrai dans une salle suivie de Punaise. Quelques minutes plus tard j’étais dans le bureau de Gontran.

  • À genoux esclave !
  • Que me vaut ta visite Teixó ?
  • Cette esclave et vos lois et coutumes à la con m’ont mis dans un fichu pétrin et je lui expliquai par le détail ma mésaventure.
  • Eh bien mon cher, tout ce que je peux faire c’est de réduire ce contrat de perpétuité à cinq ans sachant que dans ce cas, tu devras soit la louer à une Guilde, soit la doter.
  • Bon c’est déjà ça. Mais pour l’instant, puisque c’est ma chose, autant en profiter. En tant que Reg et Plénipotentiaire pour la Guilde Souveraine, je demande à ce que mon esclave soit équipée d’un collier de type Yumi et tant qu’à faire d’un exosquelette toujours de type Yumi, on ne sait jamais cela peut servir.
  • Affirmatif pour le collier, encore qu’il ne reste que des tailles xs, pour l’exosquelette, tu devras te contenter d’un Yumi de première génération. Mais cela fait plusieurs millénaires qu’on n’a plus équipé d’humains avec ce type de matos. Espérons que les esculapes n’ont pas perdu la main. Veux-tu que l’on touche à son cerveau ?
  • Non surtout pas. Tu penses qu’il va falloir attendre longtemps ?
  • Oh non, pour ce type de d’opération une petite heure suffira. Demain vous serez en route pour Migalana. En attendant qu’on s’occupe de ton esclave, que dirais-tu d’un verre d’alcool et d’un cigare, la vue est belle de ma terrasse.
  • Oui, merci, décidément les androïdes ne sont plus ce qu’ils étaient.
  • D’une certaine façon c’est de ta faute, nous sommes les descendants d’un certain Andros MK VII que tu as quelque peu bidouillé.

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