Chienne, texte cor, en attente de placement.
( Ce texte contient plusieurs problèmes de structure qui peuvent rendre la lecture difficile et atténuer l'impact émotionnel et narratif voulu par l'auteur. Voici quelques éléments qui pourraient être améliorés :
1. **Ton inapproprié et contenu offensant** : Le texte utilise un langage extrêmement vulgaire et explicite qui non seulement peut choquer de nombreux lecteurs, mais qui est également utilisé de manière excessive. Il est important de connaître son public et de s'assurer que le langage utilisé sert l'histoire de manière appropriée.
2. **Longueur excessive et absence de paragraphes structurés** : Le texte est extrêmement long et dense, sans division claire en paragraphes, ce qui peut facilement décourager le lecteur. Il est crucial de structurer le texte avec des paragraphes pour donner un rythme à la lecture et permettre des pauses respiratoires.
3. **Absence de transitions logiques et cohérentes** : Les scènes s’enchaînent de manière abrupte sans véritable transition, ce qui peut perdre le lecteur. Des transitions plus fluides entre les différentes parties de l'histoire aideraient à maintenir une narration claire et cohérente.
4. **Caractères superficiels et manque de développement approfondi** : Les personnages, surtout Chienne, manquent de profondeur. Leur caractérisation repose beaucoup sur leur rôle fonctionnel sans exposer de véritable développement psychologique ou émotionnel qui permettrait aux lecteurs de s'engager ou de s'investir dans l'histoire.
5. **Répétitions et redondances** : Certains éléments et scènes semblent se répéter sans rien apporter de nouveau à l'intrigue ou au développement des personnages. Cela peut rendre le texte monotone et diminuer l'intérêt du lecteur.
6. **Manque de clarté dans les dialogues** : Les dialogues manquent souvent d’attribution claire des locuteurs, et de variation de ton et de voix, ce qui peut prêter à confusion et rendre difficile pour le lecteur de suivre qui dit quoi.
7. **Incohérences temporelles et spatiales** : Il est parfois difficile de situer les personnages spatialement et temporellement, ce qui peut désorienter le lecteur. Offrir des aperçus plus clairs des environnements et des mouvements au sein de l'histoire améliorerait la compréhension.
8. **Absence de progression narrative** : Le texte semble plus se concentrer sur des actes choquants et sensationnels plutôt que sur une véritable progression d'intrigue. Cela peut laisser le lecteur sans véritable conclusion ou objectif narratif satisfaisant.
Pour améliorer ce texte, l'auteur pourrait envisager de réviser en se concentrant sur ces aspects, en particulier en structurant mieux l'histoire, en travaillant sur la profondeur des personnages, et en s'assurant que chaque scène sert un but narratif clair. )
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- Je la baise, regardez comme je la baise cette salope, c'est pas un con qu'elle a, c'est un cloaque, il déborde de foutre.
- T’as qu’à l'enculer Détérius. Mais pisses pas dedans, pense aux autres. Ponctua-t-il d'un rire gras.
- Flutus t'es qu'un connard ! donne-moi plutôt à boire. Elle m'a donné soif la bougresse.
Le légionnaire déguenillé accroupi près du feu de camp, finissait de manger.
Alors tout en mâchouillant une cuisse de pintade sauvage, il saisit une outre de vin et négligemment la jeta à son compagnon dont un pan de la tunique de cuir délassée, reposait sur les reins d'une adolescente nue au crâne rasé. Elle, à genoux, appuyée sur les coudes, semblait presque impassible, étrangère à tout cela. À son long cou gracile, un collier de bronze brillait. Deux chaînes en partaient emprisonnant ses poignets fragiles.
Une longe de cuir tressée servant de laisse traînait à terre.
Derrière elle, Détérius tout en la pilonnant attrapa l’outre au vol. Avec les dents, il arracha le bouchon de liège et but à gorge déployée, la tête rejetée en arrière. Il la leva haute, renversa du vin, qui comme une douche éclaboussa les reins de l'esclave. Elle soupirait, habituée à de tels transports, de telles extravagances.
Devant la prisonnière, Tala, un grand noir s'assit cul nu sur l’herbe rase. Il écarta largement ses jambes musculeuses, il agitait un gigantesque sexe déjà luisant de désir et le mit sous le nez de sa victime.
- Suce chienne.
D'une main ferme, il empoigna les chaînes à la base du collier, tirant sèchement la tête de la fille. Elle s'écrasa bouche ouverte sur le gland. Elle ne poussa qu'un petit cri avant d'engloutir difficilement le membre. Devant ses yeux ronds de stupeur et ses gémissements, les soldats rirent tous de bon cœur. Des anneaux perçaient ses tétons.
Tala tira dessus, puis de sa main libre, il les tritura pour en ressentir la fermeté et la rondeur.
- Elle suce bien cette gueuse et j’m'en vais l'étouffer avec mon foutre.
Il tirait toujours sur les chaînes.
Les lèvres de l'esclave lui chatouillaient les couilles. Cette langue qui tournait autour du gland provoquerait jaillissement de sperme et jouissance. Chienne, puisque c'était son nom, était murée dans l’indifférence des choses.
Étrangère à elle-même, elle semblait ailleurs, tout au moins par l’esprit. Elle répétait mécaniquement, avec application, des gestes exécutés des milliers de fois, du par cœur, sans le cœur, sans les sentiments. Esclave depuis toujours, elle n'était qu'une chose, qu'un animal dressé à être baisé par tous les trous, un sac à foutre, une moins que rien. À sept ans, elle était déjà une naninae, nom donné aux fillettes ou des naines que l’on forçait à être des jouets sexuels. Pour un denier d'argent, elle avait été dépucelée sur la place d’un petit marché des provinces du nord, durant les Ludi Floales. Une des nombreuses fêtes licencieuses auxquelles participaient les courtisanes. Des réjouissances au cours déquels tous les débordements étaient permis, tous les accouplements possibles. Son propriétaire l’avait attaché à un piquet comme une chèvre. Presque nue, à quatre pattes, avec un masque canin et une peau de chien sur le dos, elle avait jappé jusqu’à ce que la foule des badauds s’agglutine, s’assemble en cercle autour d’elle, afin de jouir du spectacle bestial dont elle serait l’actrice. Le vieux dogue de son maître au museau court, aux babines maculées d’une salive abondamment moussue s’était chargé de la besogne, d’abord, il lui avait léché le con. Puis le molosse au poil ras et luisant l’avait couverte comme la petite chienne en chaleur qu’elle faisait semblant d'être.
Elle avait gémi si fort, tant joué la vicieuse et presque jappé sous la fulgurance de ses assauts, que la foule unanime, spectatrice de cette scène obscène, quoique burlesque, l’avait traité de chienne. Et cela lui était resté, d’ailleurs, elle ne se souvenait plus de son ancien nom, peut-être n’en avait-elle jamais eu, comment savoir ? Et quelle importance, puisqu’elle n’était qu’une marchandise. Depuis, elle devait les jours de foire, se faire prendre sur une estrade par l’animal.
Attraction foraine, sorte de bouffonnerie zoophile, où le chien déguisé en taureau simulait le mythe de Pasiphaé amoureuse. Cela avait un certain succès, surtout lorsque le cerbère la prenait en levrette.
Elle n’avait aucun sentiment d’humiliation, elle avait même de l’affection pour son bestial amant, compagnon de chaîne et de gamelle. Elle aimait quand il lui léchait la vulve, elle se tenait assise jambes largement ouvertes yeux mi-clos, elle attendait souriante et impatiente la truffe humide, les coups de museau. Alors, elle se laissait choir sur le dos offert à sa langue, offerte aux regards de tous. Après sous les rires gras et à la demande des spectateurs moqueurs, elle se mettait à quatre pattes, remontait sa croupe, l’agitait, patientait jusqu'à la pénétration frénétique du chien, qui invariablement l’inondait d’un foutre laiteux et chaud.
Ce n’était pas d’être baisée, ni le goût du sperme, ni même d’être l’attraction de la foule, qui la gênaient. Elle n’avait ni pudeur, ni orgueil. Non ce qui la dérangeait... c'étaient les griffes de son partenaire qui lui labourait le dos et les cuisses et surtout le nœud à la base du pénis qui souvent la pénétrait. Ces ébats réjouissaient beaucoup son maître qui avait plus d’attention pour son animal, que pour elle, qui n’était qu’une esclave plus facile à dresser que le chien. Prostituée, elle couchait avec tous ceux qu'on lui désignait. Pour elle c'était son ordinaire, son pain quotidien.
Dès qu’elle avait été réglée, on l’avait ceint d’une cordelette faite de joncs, symbole de sa condition de schoeniculae, c'était le nom qu'on donnait aux putains bon marché. Elle racolait les soldats, la plèbe et même les esclaves, les passes se faisaient le plus souvent à la vont vite, debout dans une ruelle ou sur un quai encombré de marchandises, mais toujours sous la surveillance de son proxénète. Généralement, elle avait droit à la morsure du fouet, presque toujours en laisse et dénudée, elle n'était que rarement attifée d'un vieux péplum, sorte de chiffon jaune couleur des catins. En plus des passes, elle remplissait les corvées du mousse.
Son maître Lucius Optus possédait un bateau acheté dans les terres boréales, il l’avait armé pour le commerce fluvial et les petits trafics. L'équipage était composé de huit affranchis, toutes franches canailles ; recrutés au hasard des mauvaises rencontres.
Elle leur devait à tous, obéissance et soumission.
Alors que Détérius la sodomisait méchamment, elle ressentait une vive douleur due au collier qui lui cisaillait le cou.
Elle se souvint du jour où le chien était mort de plaisir sur l'estrade, l'acteur principal ayant trépassé, il fallait bien renouveler l'attraction, or, elle ne savait rien faire d'autre que d'écarter les cuisses.
Lucius trouva judicieux de la gager dans un lupanar, afin qu'elle acquière les rudiments dans l'art de la putasserie, pour ce faire, ils allèrent dans la grande cité d'Aquilata. Il l’avait conduite en laisse comme souvent à son habitude dans le quartier populeux des Quais, plus connu pour ses lupanars que pour ses temples.
Si Saburre était à l’origine un quartier de Domina le mot était devenu commun et désignait maintenant les endroits réservés à la débauche. Là-devant l'entrée d'une grande domus aux murailles borgnes, qui en d’autres temps avaient dû être d’un rouge carmin, il lui avait dit :
- Regarde bien le ciel et le soleil petite chienne, tu n'es pas près de contempler Phébus de sitôt.
Dès le porche mineur franchi, ils avaient pénétré tout de suite dans un corridor très faiblement éclairé.
Les murs ocre à la base écaillée et poudreuse, sentaient l’urine et le moisi, mais depuis bien longtemps cette odeur ne dérangeait plus les habitués des lieux.
La galerie ouvrait sur plusieurs petites chambres.
La porte de chacune des cellules portait non pas le nom de l’esclave, mais un numéro, celui ou celle qui y était cloîtré était enchaîné par le cou comme un animal.
Au linteau était peinte une scène obscène et à côté était inscrit la spécialité et le prix exigé.
Après cette obscurité fraîche quoique mal odorante, ils débouchèrent dans un grand atrium inondé par la lumière verte des rayons du soleil qui ricochaient et fusaient sur des petits bosquets savamment taillés.
Le doux gazouillis du jet d’eau au milieu de l’impluvium avait attiré deux colombes qui s’ébrouaient dans l’onde fraîche, à leur approche, elles s’envolèrent.
À l’ombre sous les colonnades polychromes du péristyle, Carretus-Ictus le propriétaire des lieux, l’un des plus importants proxénètes de la ville et même de l'empire attendait debout devant un tabouret.
Deux colosses noirs se tenaient près de lui, ils ne portaient qu'un fin plastron de cuir brun, une large ceinture de peau d’hippopotame à laquelle pendaient un gros trousseau de clefs et un fouet enroulé sur lui-même, ainsi que des sandales de cordes tressées, leurs longs sexes, aux pesantes couilles, se balançaient mollement entre leurs jambes musculeuses. Ils la saisirent, lui retirèrent sans ménagement sa courte tunique et sa laisse.
Nue au milieu d'eux, elle devait garder les mains sur la tête, elle fut palpée, examinée, on la fit monter sur le tabouret pour mieux la détailler, elle dut se pencher, Carretus-Ictus lui malaxa les fesses et les seins, il examina son intimité, enfonça un pouce dans l’anus, puis il le lui fit lécher pour le nettoyer.
- Oui Carretus-Ictus, elle a commencé comme naniae à sept ans. Elle fait tout. Accepte tout. C’est une petite vicieuse sans pudeur.
- Belle marchandise encore fraîche. Et tu dis que c’est une bonne gagneuse très docile. Si on te l’abîme trop, ou si elle crève je t'en donnerai trois cents deniers ça te va ?
- Non, à ce compte-là... achète là moi. Surtout si tu comptes la sacrifier. Où la faire crever à l’abattage. Je te l'ai amenée pour que t'en fasse une vraie putain, une danseuse capable de retenir le public pendant que mes gars feront les bourses des curieux. Mais si tu m'en donnes huit cents d'argent, tu peux bien la donner aux chiens. J'en aurai plus rien à foutre.
- On va pas chipoter, par Mercure ! Tu es un client de ma famille alors si je trouve à la vendre ou si elle meurt je te donnerai les huit cents deniers dont tu parles, qu’en dis-tu ?
- Tope là à ces conditions, tu peux l’égorger de suite, alors à dans six mois.
- Attends ne part pas maintenant. Nous devons formaliser notre contrat et verser quelques libations à Mercure. En plus j’ai une proposition à te faire. Tu as toujours ta bande de forbans et ton bateau le Saumon Rouge je crois ?
- Oui.
- Je te garde pour mon petit banquet de ce soir, tu ne vas pas le regretter !
- Merci c’est un grand honneur que tu me fais là, j’en suis indigne.
Satisfait Carretus-Ictus claqua dans ses mains aux doigts boudinés parés de nombreuses bagues, les deux serviteurs prirent l'esclave par le bras, ensemble, ils passèrent une porte basse grillagée de laiton.
Ils l’emmenèrent dans le dédale des galeries souterraines. On la poussa dans une petite pièce suintante d’humidité, sorte de cachot sans fenêtres de sept pieds sur dix.
Là un homme monstrueux avec une longue natte brillante de graisse, vêtu d’un épais tablier de cuir, attisait les braises d’un brasero rougeoyant qui irradiait une forte chaleur, sa lumière vacillante hésitait entre le vermeil et le cramoisi. Autour d’eux ce n’était qu’hombres sur les murs, ombres dansantes, monstrueuses, inquiétantes.
Entre ses jambes était posé un billot, une corbeille de chaînes, des bracelets de métal et de nombreux outils. Il grogna comme le font certains chiens avant de mordre, il lui jeta un regard morne.
Il la saisit par les cheveux, la força à s’agenouiller tête sur le billot. La peur au ventre, elle obéit, elle ne savait que se soumettre, que se plier à la volonté d’autrui. Dans cette position, il lui riveta avec un gros clou incandescent un collier de bronze muni d’une courte chaîne, elle en sentit la brûlure et cria. En grondant, il la tira par les cheveux et lui plongea la tête dans une large bassine d’eau froide. La poigne ferme souleva l’adolescente dégoulinante pour la replacer devant la bille de bois.
Il recommença rapidement de la même façon, lui fixant des bracelets de bronze munis d’anneaux aux chevilles et aux poignets.
Magnanime, il lui jeta la bassine d’eau, refroidissant ses ferrures qui fumèrent en chuintant. Depuis lors, elle portait ces anneaux de servitude. Un des gardes vint la reprendre, sans un mot, il la tira sèchement par la chaîne, l’entraînant à sa suite dans un large couloir aux nombreuses portes. Devant certaines des hommes et quelques femmes attendaient.
- Tes futurs clients. Dit-il en haussant les épaules.
Il l’emmena dans une grande salle circulaire éclairée par un grand nombre de soupiraux qui encerclaient le plafond de la pièce. En son milieu un pilori attendait d’être utilisés, il ouvrit le battant y plaça la tête et les poignets de Chienne avant de rabattre la pièce de bois. Puis il passa les anneaux des chevilles de la fille dans des crochets plantés à des pieux en retraits du pilori de telle sorte qu’elle avait les jambes écartées et qu’elle ne pouvait que se tenir pencher en avant. Content, il admira son travail, avant de lui présenter sa verge.
- Allez au travail, suce salope ! Allez, tu dois pouvoir tout avaler dans ta petite bouche.
Chienne avait la langue empressée et douce d'une esclave accomplie. Elle aimait les pines avec gourmandise, elle avait indiscutablement de vraies dispositions, des aptitudes prometteuses qui ne demandaient qu'à s'épanouir.
- Encore quelques coups de langues et je change de trou salope.
Puis il la doigta avant de la baiser à grands coups de reins, elle ne mouillait pas encore, mais il s’en moquait.
Elle se blessa les épaules, se les écorchant dans le joug de bois.
- Vas-y bouge ton cul, je sens que ça vient.
Il jouit dans son con, il lui claqua les fesses sa main large s’imprima, empreinte écarlate, signature d’infamie. Après quoi, il s’assit à l’entrée sur un banc de pierre. À son côté gauche, un tonneau sur lequel un petit gong, un tronc de laiton et une gourde étaient posés. Il but un peu et fit raisonner le gong. Des dizaines d’hommes se pressèrent à l’entrée.
- Faites la queue chacun, son tour, 2 has la passe et vous pouvez la prendre par tous les trous.
Les clients laissaient tomber les pièces de bronze dans la boite avant d’assouvir leurs besoins. Au bout de deux heures, elle était dans un état de semi-inconscience, ses yeux étaient clos, poupée de chiffon malmenée par d’innombrables mains, défoncée par des verges tendues dégoulinantes de désir.
À quoi pouvait-elle penser pendant que tous ces hommes la besognaient, songeait le garde.
Elle n’était qu’un corps en sueur couvert de sperme, qu’une bouche dégueulant de bave.
Autour d’elle le sol de terre battue s’était transformé en une marre de boue gluante. Elle était comme lui esclave d’un maître, mais il la dominait, ce n’était qu’une fille des territoires du nord qui plus est ; une barbare, un animal, et son rôle était de la dégrossir, d’avilir un peu plus les sales petites putes qui passaient entre ses mains et sur sa bite, d’en faire de vrais sacs à foutre et il aimait ça. Le monde était bien fait, il pouvait se venger de son état sur ces salopes.
- C’est quoi ? C’est qu'un morceau de bidoche ! On la bourre et elle ne réagit pas ! Se plaignit un client.
- Tu voulais quoi pour deux has connard ! Sémiramis ? Répliqua le garde.
- Mais tu as raison, on va la réveiller. Écarte-toi !
Il se leva, pris son fouet enroulé à la ceinture et fouetta les fesses de la prisonnière qui se tortilla. Elle poussa des cris aigus suivis de pleurs et de supplications. Il réussit à lui arracher des hurlements stridents quand le brin de son fouet lui toucha la vulve.
- Ça va, elle est assez réveillée à ton goût ? Et toi salope, bouge ton cul pour faire plaisir au monsieur !
Les passes reprirent.
Toute la matinée passa ainsi sans aucun répit.
Le gong sonna et tous ses éphémères amants se retirèrent en traînant des pieds, en maugréant. Le garde prit le tronc, le renversa en l’agitant avec dextérité, cinq pièces en tombèrent qu’il avala.
Il fallait bien qu’il pense à ses vieux jours. Il alla délivrer sa prisonnière du carcan. Elle tomba inanimée, étourdie sur le sol fangeux.
- Pitié boire. Dit-elle d’une voix rauque.
Il restait un peu d’eau dans la gourde. Il but, en versa un peu dans la paume de sa main, la tendit à fille, elle la lui lécha.
Elle attendit la suite, mais il vida le contenu à ses pieds.
Il la retient par le collier pour ne pas qu’elle lèche le sol.
- Première leçon, on ne demande rien. Il la gifla violemment. Deuxième leçon, on parle que lorsque l’on est autorisé. Il répéta la correction.
Elle saigna du nez. Il la reprit en laisse. Ils sortirent dans le couloir.
Un long bac de granit rempli d’une eau glacée occupait une partie du mur à quelques pas de là.
Un seau de bois était posé sur le rebord.
- Allez à quatre pattes et rampe jusqu’au bac, sac à foutre !
Elle s’exécuta et s’arrêta devant le bassin.
- À genoux et pompe-moi pendant que je te lave. T’es qu'une truie dégoûtante ! C’est ça continue de sucer.
Il remplit le seau et le lui renversa.
« Mais bon sang ce putain de gourdin ne va jamais jouir... j'en ai mal aux mâchoires » pensa-t-elle.
Il recommença trois fois à la doucher, jusqu’à ce qu’il ait envie de jouir.
Elle avait la chair de poule, ses tétons s’étaient durcis sous la douche glaciale.
- T’as toujours soif ? Moi, ça fait toute la matinée que je rêve d'un trou où gicler. Eh bien avale !
Il déchargea tout au fond de son gosier, lui maintenant la tête plaquée contre son ventre.
- Attends j’ai pas fini !
Et il urina... Elle avala la pisse et le sperme. Il sentit son sexe qui se fanait dans cette bouche accueillante. Il le retira et il l’égoutta sur ses lèvres. Il la gifla et devant la surprise de Chienne, il expliqua :
- On remercie connasse ! Tu dois dire merci maître, allez !
- Merci maître.
- C’est bien, tu comprends vite, tiens bois. Et il posa le seau rempli devant elle, elle but à quatre pattes la tête dans le récipient.
- C’est ça comme la bête que t’es ! Bois chienne !
Ils traversèrent d’autres couloirs de briques plates, d’autres corridors de moins en moins éclairés, de plus en plus humides. Ils croisèrent d’autres esclaves femelles nues, silencieuses tenues en laisse par des gardes sévères. Parfois il s’arrêtait pour discuter avec eux dans ce cas, elle devait se mettre à genoux et faire comme les autres prisonnières, sucer et lécher les couilles de leur geôlier.
Ils descendirent d’étroits escaliers obscurs. Ils étaient maintenant dans le quartier de dressage, enfilade de portes closes sur des destins tragiques joués d’avance. Il tira sur un loquet et ouvrit une cellule semblable aux autres, sept pieds sur dix.
Le fond de la minuscule pièce était occupé par un bas flanc de ciment grisâtre avec un travers sein de même matière. Une chaîne à un gros anneau était scellée au sol pour ne pas qu’elle se pende. L’homme lui retira la laisse ; puis avec une manille, il l’enchaîna, il la toisa avec mépris, elle, à genoux le fixait avec le même petit air triste qu’ont les chiens abandonnés, elle mérite bien son nom pensa-t-il, alors il lui intima l’ordre d’aboyer pour se moquer d’elle, et il se retira en riant. Elle vit qu'il y avait d'autres annelets fixés au pied de la banquette. Dans un petit enfoncement, on avait laissé une lampe à huile à trois becs, seule source d’une lumière faible et vacillante, aussi faible qu'un bonheur futur qu’une liberté rêvée. Dans un coin, un seau de bois puant suintant excréments servait à ses besoins.
Une cruche ébréchée d'eau fraîche, une écuelle de bois composait le reste du mobilier, la banquette était recouverte d'un fin matelas de crin et de paille sur lequel était pliée une pièce d'étoffe de laine jaune sale dont le centre était ouvert afin qu'elle puisse l'enfiler, cela devait lui servir de vêtement et de couverture. Sur un mur était fixé un râtelier avec des phallus de bois et de cuir, ainsi que des martinets et des fouets. Dans cet état d'extrême dénuement loin du soleil et du fleuve, elle se mit à pleurer, silencieusement presque religieusement. La porte s'était ouverte et les hommes s'étaient succédé de nouveau sans interruption. Elle était vouée à l'abattage, cinq has la passe, c'était à peine plus cher qu'un bol de soupe. La lampe s'éteignit avec le départ du dernier client. La flamme avait mis quelque temps à mourir, c’était une chose étrange, tandis que l'obscurité s'installait, étendait son territoire, Chienne se sentait oppressée, comme si un être cher la quittait. Cette flamme qui disparaissait lui laissait un vide au cœur, l'angoisse d'être à jamais recluse dans ce séjour sépulcral. Elle était lasse, gluante, couverte de foutre, de pisse et même d'autres choses, tous ses orifices dégorgeaient de sécrétions visqueuses. Pas une parcelle de son corps n'avait été épargnée par la souillure. Elle essaya maladroitement de lisser sa longue chevelure rousse, tirant sur les nœuds, essayant avec ses doigts d'improviser un peigne, se les passants dans les cheveux, elle en retirait des caillots de sperme. À genoux, à tâtons, elle retrouva la cruche, elle se rinça la bouche et but le peu d'eau qui restait. Toute son existence, elle avait subi, se laissant porter par les événements, parfois, elle en avait du plaisir. Jouissant même des coups qu'elle pouvait recevoir, signes qu'elle était vivante, qu’on s’intéressait à elle. Sur le bateau quand il n'y avait rien à faire, ce qui était rare, elle se frottait contre un des matelots, lui demandant s'il ne voulait pas la prendre. Quand on le lui refusait, elle s'asseyait à la proue et se masturbait au vu et au su de tout le monde. Elle se passait le bout de la langue sur les lèvres en une mimique obscène. Alors le regard des hommes qui s'allumait, lui donnait le sentiment d'exister à nouveau, et quand ils la pénétraient, elle avait l'impression de les posséder, peut-être de la fierté d'être désirée d'être bonne à quelque chose. Parfois dans ces étreintes animales, brutales, presque toujours brèves, elle avait du plaisir. Elle ne savait ni lire, ni écrire, et son vocabulaire était très pauvre. Elle s'exprimait difficilement avec un accent indéfinissable, et d’ailleurs, elle parlait peu, elle n’en avait pas besoin, elle ne devait qu’obéir sans discuter. Plus tard, beaucoup plus tard, deux gaillards entrèrent. L'un d'eux portait un flambeau qui l’éblouit, l'autre, deux grands sauts d'eau froide qu'il lui jeta violemment. On lui dit de s'asseoir et d'écarter les jambes, on lui attacha les chevilles au bas flanc ; de sorte qu'elle avait les cuisses grandes ouvertes, et ne pouvait les refermer, elle exhibait sa juvénile toison rousse. Elle frissonnait de froid, de peur, mais pas de honte. Deux jeunes filles nues aux crânes rasés firent leur apparition, l'une portait une bassine l'autre un panier d'osier. Elles lui coupèrent les cheveux, ils tombèrent en amas à ses pieds, lui rappelant ainsi qu’elle n’était qu’une bête, que l’on pouvait tondre à l’envie, après quoi elles lui rasèrent le crâne. Quand sa tête fut lisse, elles s'occupèrent de son pubis à la légère toison de feu. Elles entreprirent de l'épiler lui arrachant les poils avec des pinces de cuivre. Elle cria, elle reçut en retour une magistrale paire de gifles, cela la calma. Le sang perlait de temps en temps, mais il était vite essuyé, on lui badigeonna le sexe de cire chaude. Elle sanglotait doucement reniflant sa morve. Ses geôliers riaient, les filles ne disaient mot, œuvrant en silence, avec application. Leurs pubis étaient aussi lisses que le plat de la main. Les gardes lui ordonnèrent de les branler. Un sexe dans chaque main, elle exerçait un mouvement de va-et-vient.
Les serrant dans ses paumes comme s'il s'agissait de traire deux pis de vache. Quand ils sentirent qu'ils allaient jouir, ils lui obligèrent d'ouvrir la bouche. À tour de rôle, ils déchargèrent leur foutre, longs jets convulsifs, longues saccades, égouttant leur plaisir obscène sur sa langue, et comme cela ne suffisait pas à les contenter, ils y crachèrent deux gros mollards qui se mélangèrent au sperme qui stagnait.
Un des hommes sèchement lui tapota la joue, elle avala le tout sans broncher, puis elle léchât les pénis pour en faire disparaître la plus petite trace de semence, elle avait retenu la leçon, aussi, elle les remercia. Seuls les hommes parlaient. Ils lui dirent qu'elle resterait là plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Il lui était expressément défendu de chanter, de parler à voix haute, ou de chercher à établir des communications avec d'autres esclaves. Une fois par jour, on remplirait sa cruche et son écuelle, en fin de journée, on lui jetterait deux sauts d'eau pour la laver. Tous les deux jours une autre esclave collecterait ses excréments. On lui dit aussi qu'une journée de labeur correspondait au réservoir de la lampe à huile. Elle devrait contenter tous les hommes, toutes les femmes, et tous les animaux qui franchiraient sa porte. Quand elle entendra la cloche résonner, elle devrait attendre nue, à genoux au milieu de la chambre. Il lui était interdit de résister sous peine du fouet, ou d'autres sanctions dont la liste lui serait communiquée plus tard.
Elle ne pourrait dormir qu'après avoir été lavée.
C'était comme cela, et pas autrement. Peut-être, plus tard, pourrait-elle avoir accès aux salles du haut et aux jardins. Quand les servantes eurent balayé, quand on lui eut rempli la gamelle, d'un brouet infâme, et que tous se furent retirés. Elle put enfin dîner, elle se rendit compte que son écuelle était fixée au sol, sans cuillère ; elle devait manger à quatre pattes comme la chienne qu'elle était. Elle fut prise de vomissements peu de temps après. Elle s'assit sur la banquette, tira sur sa chaîne, s'approcha du mur, elle vit des graffitis, et de très nombreux petits traits verticaux qui devaient être la trace laissée par une ancienne captive, il y en avait beaucoup, beaucoup plus qu'elle n'avait de doigts aux mains et aux pieds. Était-ce cela la vie ? Sa vie ? Quels dieux avait-elle offensés pour mériter un tel destin. La tristesse la submergea, prisonnière de cette lourde chaîne de ces murs froids, de cette obscurité qui l'entourait comme un linceul désespérant. Sur son grabat, elle se recroquevilla, sous sa tunique rêche, elle passa une mauvaise nuit. La cloche tinta. À demi consciente, elle suivit les ordres, à genoux et nue. Elle attendit. On entra, c'était un petit homme bedonnant et chauve.
- Je serais toujours ton premier client. Mets-toi à quatre pattes sur le lit. Elle s'exécuta, tirant sur sa chaîne.
- Tiens, tu peux manger pendant que je te bourre l’oignon.
Il lui donna deux pommes et une galette d’orge, elle croqua un fruit pendant qu'il l'enculait. Il s'agitait en elle, et sa sueur aigre lui tombait en grosses gouttes sur le dos, quand après quelques coups de reins, il se vida, il lui claqua la croupe comme on le fait à une jument. Elle le remercia. Mais il lui dit que ce n'était pas fini, elle dut descendre du lit, et se tenir accroupi jusqu'à ce que le sperme dégoulinât sur le sol hors de son anus, elle le lapa, et remercia encore. Elle comprit que les clients faciles passaient les premiers, en fin de journée, elle avait droit aux autres, ceux qui lui pissaient dessus, ou ceux sur qui elle devait pisser, ceux qui la battaient, un gardien avait dû intervenir pour interrompre une séance trop violente, le garde disait au client qu'il ne fallait pas abîmer la marchandise, ou alors, payer beaucoup plus cher. Le soir arriva, le surveillant entra avec ses deux sauts d'eau, elle s'agenouilla les mains sur la tête. Le premier bidon contenait un mélange d'eau et de savon qu’il versa à demi. Il lui demanda de se lever et d'écarter un peu les jambes. Avec une éponge il la frictionna, s'appliquant sur les parties intimes, puis il finit de lui vider le seau sur la tête. Le second qui contenait un mélange d'eau et de vinaigre, lui fut administré lentement, elle sentit plus longtemps la morsure du froid et la brûlure de l’alcool sur ses innombrables excoriations. Une servante entra avec une amphore, et un petit chaudron encore fumant, elle remplit la cruche et de la marmite, elle tira quatre grosses louches de ragoût, qui tombèrent mollement dans sa gamelle. Une seconde fille remettait de l'huile dans la lampe et changeait les mèches, une troisième apporta une petite outre dont le bec ressemblait à un pénis qu'elle lui planta dans le vagin jusqu'à la garde, à deux mains, elle pressa la panse et un liquide gicla, coula le long de ses cuisses, elle en fit de même pour son anus. Chienne se mordit les lèvres. Une quatrième entra aussi nu que ses compagnes, mais des chaînes partaient de son collier jusqu'aux anses des deux sauts qu'elle portait. Ses jambes étaient entravées par une autre plus lourde qui traînait par terre, elle entaillait ses chaires, faisant saigner ses chevilles. Sa bouche était scellée par un cadenas qui lui transperçait les lèvres. À l’anneau d'un de ses seins pendait la clef. Des poids oblongs hérissés de pointes étaient fixés à son sexe, ils se balançaient, lui écorchant l'entre cuisses.
Dans son anus était planté un martinet aux lourdes lanières de cuir tressées. Son dos lacéré prouvait qu'il devait souvent servir. L'esclave tremblante entreprit de transvaser les excréments de Chienne dans un de ses sauts, elle en renversa un peu, commença à trembler et à pâlir... On voyait qu'elle pleurait. L'homme sans un mot détacha la clé du téton et ouvrit le cadenas.
- À genoux sac à merde et lèche ce que tu as répandu.
L'esclave effrayée obéit ; du cul, il lui retira le martinet, Chienne remarqua que le manche visqueux était long et de gros diamètre, son anus resta béant quelques instants. Le garde entreprit de corriger la maladroite qui dut rester à quatre pattes. À cette douleur aiguë, la malheureuse poussa un cri, puis sanglota, elle devait remercier son tortionnaire après chaque coup porté. Il s'arrêta lorsque son dos et ses fesses furent couverts de zébrures violacées, et que des boursouflures d’un bleu presque noir éclatent. Le geôlier contempla son œuvre quelques instants, avec un air de satisfaction mauvaise et dit :
- Qu’attends-tu tas de merde ?
- Merci maître, votre latrines est à votre disposition.
Elle lui embrassa frénétiquement les mains, les pieds et le sexe, attendit bouche ouverte qu’il y pisse. Elle dut s’en gargariser avant d’avaler. Il lui fit lécher le manche avant de le lui renfoncer dans l'anus, il remit le cadenas et la clef à leurs places respectives. La pauvre toujours à genoux attendait les ordres. Les quatre filles parties...
- Tu vois esclave, il y a toujours pire sort.
Ce faisant avant de la quitter, il la baisa debout, lui mordant le cou méchamment, il éjacula dans sa gamelle. C'est vrai il y avait toujours pire. Voilà à quoi pensait Chienne avant de vomir sur le gland de Tala. Le dégueulis tiède inonda le bas ventre du grand noir, Tala tira sur les chaînes encore plus fort. Craintive, elle devança son souhait, elle aspira, avala les vomissures, ce spectacle ravit Détérius qui jouit par spasmes successifs, donnant quelques derniers coups de reins. Chienne, animal sexuel, dans un état second, malgré sa situation éprouva du plaisir, elle contractait ses fesses comme pour retenir encore un temps le pénis de son tortionnaire. Elle était parcourue de légers tremblements.
- Quelle garce ! Elle jouit, j’vous dis qu’elle jouit cette pute, vous voyez qu'on a bien fait d’ne pas la tuer, j’suis d'avis d’la jouer aux dés !
Plusieurs voix approuvèrent cette décision.
- D'accord, mais après le voyage. Pour l'instant, tout le monde doit profiter de cette saloperie.
Chienne ne disait rien, elle savait être aussi discrète qu'un meuble.
- Faut qu’j'arrête d’limer, j'ai le Chibre qui me lance tellement, je lui ai tellement donné de coups de queue, j'ai l'impression qu'elle est en feu... Je vais remplacer Démétrius à la garde du knarr.
De là où ils étaient, on devinait à peine le bateau caché dans les roseaux.
- Démétrius, tu peux aller t'amuser, j’te remplace, j’prends la relève. Rien de particulier ?
- Non Détérius, peut-être un bruit sur ta gauche, mais à mon avis ce doit être une loutre ou une noutre, ou un canard, il fait tellement noir... comme dans le trou du cul de Tala et vous faites tellement de bruit...
- Oui de toute façon, personne ne peut se douter que nous sommes ici. Pas de témoins, pas de trace. Ils doivent nous chercher au septentrion ou à la passe Akkaï. Au lieu de ça on descend le fleuve tranquillement. Il suffira de passer au large du fort de Caestrum Heltary durant la nuit pour ne plus être inquiété. Mitélius monte la garde près du rocher. Demande à Tala ou à Titus de le remplacer. La petite pute et chaude, en plus elle s'appelle chienne s'est trop drôle, on a bien fait d'éliminer l'équipage, on les a bien eus.
Oui, et on a d’la chance, y a pas trop de moustiques ce soir, bon, je vais manger et vider mes couilles, bonne garde ! Ils ne savaient pas, que non loin de là, tapi dans les grandes herbes, Garm les observait, il les suivait depuis cinq longs jours. Il avait décidé de partir seul et sans escorte. De les prendre en chasse, pour sûr Honorius n’apprécierait pas. Il avait dû abandonner son cheval aux portes du Marais de Diala, et acheter une pirogue au premier village rencontré.
Il avait même cru les perdre dans la forêt de roseaux, mais la chance et sa ténacité lui avait permis de retrouver leurs traces. Il fallait qu'il passe rapidement à l'action, bientôt la tramontane se lèverait, alors le knarr voguerait bien trop vite pour qu'il puisse les suivre. Maintenant qu'il les avait a portés de flèches, il ne devait pas gâcher ses chances. Demain, il les abattrait. Mais il regrettait de ne pouvoir les prendre vivants. Il aurait préféré qu'ils soient torturés puis exécutés devant le praetorium du camp. La lapidation n'aurait pas été suffisante devant la liste de leurs forfaits, ils avaient égorgé des frères d'armes pour voler la solde de la troisième légion. Ils avaient déserté leurs postes, laissant une partie du fort sans défense. De toute façon leurs têtes seraient bientôt empalées aux entrées principales du fort, sur Sancus, il en faisait le serment. Il était aux aguets, comme un félin, épiant les mouvements de ses proies, qui a une soixantaine de pas, ne se doutaient de rien, mais c'est bien là le destin des proies. Le feu de camp seule lumière, œil jaune et vorace au milieu de cette nuit insondable semblait tout manger, jusqu’aux lointaines étoiles indifférentes et froides. De sa cachette, il écoutait le chant de la brise qui jouait avec les branches, qui glissait sur les hautes herbes, il entendait distinctement le crépitement des flammes qui léchaient le chaudron où les hommes allaient se servir. D'autres bruits du camp lui arrivaient comme de curieux ressacs, venant s'échouer au creux de son oreille, ainsi, il saisissait en plus des brides de conversation, le raclement des cuillères dans les gamelles. Autour du foyer, les hommes mangeaient et buvaient à l'envie. Ils avaient placé deux sentinelles en retraits, l'une dans le bateau, l'autre appuyée à un gros rocher rond et lisse. Des insectes tourbillonnaient, et tombaient dans les flammes sous le regard résigné et las de la fille qui s'abandonnait aux débordements des légionnaires. L'odeur de la fumée et de la nourriture l'enveloppait, réveillait sa faim. Non loin d'elle, Garm avait la même préoccupation, il prit délicatement et sans bruit dans sa besace, des biscuits aux épices qu'il mâcha longuement, il lui restait de l'eau vinaigrée mélangée à un soupçon de Moggave Tequila Triple X, il but à toutes petites gorgées le liquide toujours acide et malgré le miel qu’il avait rajouté, il grimaça. Il maudissait les hommes qui en bas avaient l'air de prendre du bon temps. Quatre gaillards entouraient l'esclave, ils lui pissaient dessus mélangeant le sperme à l'urine, ils s'amusaient à balader leurs jets sur son corps meurtri, ils riaient fort en regardant les nuées, ils agitèrent une dernière fois leur sexe au-dessus de la tête lisse de la gamine, égouttant leur phallus. L'un d'eux, sûrement Titus retira de la marmite les deux pattes écailleuses d'une poule qu'il jeta négligemment à l’esclave.
Elle, à genoux ramassa sa pitance dans la poussière la nettoya autant qu'elle le put. Elle rongea les os comme une chienne, la faim et la soif la tenaillaient, tout son corps lui faisait mal, elle était couverte de bleus et d'égratignures, elle aurait aimé se laver, elle regarda autour d'elle, personne ne faisait plus attention à ce qu'elle faisait. Elle rampa jusqu'au chaudron qui avait été renversé, il était encore brûlant, mais dans le fond il restait encore un peu de bouillon, elle essaya de le laper. Voyant cela Titus s'approcha silencieusement, lui prit une cheville et la tira violemment, la traînant sur le ventre, l'éloignant d'une nourriture tant espérée, il prit la direction d'un vieux saule au tronc noueux. Garm retint sa respiration, il s'aplatit un peu plus, Titus et sa victime s'étaient approchés de lui. Le légionnaire laissa tomber la jambe de l'esclave. Avec la laisse il l'attacha à l'arbre puis il lui lia étroitement les mains et les chevilles, il lui pétrit les seins, pinça les tétons méchamment, lui tint le menton et lui cracha au visage. Elle se recroquevilla tandis que les soudards ranimaient le feu avant de se rouler dans des couvertures. Garm crut entendre la petite victime demander, ou plutôt implorer de quoi se couvrir. On lui jeta un sac de toile. Garm prit son mal en patience, et pour plus de sécurité il s'éloigna un peu, rampant dans les grandes herbes du petit tertre. Il voulait se reposer avant de déchaîner l’enfer. Leur complice que Nestorius Labrulbergen avait capturé s’était montré bavard et il savait bien plus de choses que ce que croyaient les déserteurs. Aussi de nombreux courriers confidentiels étaient partis à brides abattues pour la capitale ainsi qu’une cage avec Procus.
Leur faire la chasse, mettre en application un savoir acquis après des siècles de pratique était pour lui une joie qu’il n’aurait laissée à aucun autre. Il avait dû user de toute son autorité pour partir seul. Il avait besoin de faire couler le sang le sien ou celui des autres, peu lui importait, il fallait que le sang coule.
Garm, Chienne, Titus, Tala, l’échauffourée.
Le matin arriva, pâle, rose et froid, la brume du fleuve débordait loin sur les rives, l'humidité avait détrempé les grandes herbes bleues.
Dans le campement en contrebas quelqu'un ranima le feu pour cuire une bouillie d'orge et de millet. Tous se servirent, Titus donna un coup de pieds dans les fesses de l'adolescente. Le corps couvert de cendres et de terre. Un des légionnaires lui délia les poignets qu'elle se frictionna machinalement. Titus planté devant la fille tenait au-dessus de sa tête une gamelle pleine de bouillie fumante. Il lui présenta son sexe lui disant :
- Suce, après t’auras à manger.
Garm choisit cet instant pour passer à l'action.
Il mit son casque à lunettes pris à une tribu Hyperboréenne, il se redressa à demi, un genou planté en terre, caché un temps encore par les hautes herbes, son arc en main, une belle arme reflex cadeau des nations sauvages de l’ouest.
En pensée il remercia Metamoto qui l’avait si bien formé au maniement de cette arme.
Sept flèches aux dards en feuille de lauriers, fichées en terre devant lui étaient prêtes à être tirées. Les déserteurs étaient attroupés autour de l'esclave qui suçait Titus.
Le légionnaire éjacula.
- Tiens mange, mange ! Salope.
Il tenait fermement la tête de Chienne, la gardant plaquée contre son ventre, empêchant la fille de recracher sa verge. La schoeniculae au bord de l'étouffement se débattait.
La première flèche transperça le cou de Titus, ressortit par la bouche. Moment de pure jouissance et d'agonie, une goutte de sang perla sur la pointe en laurier et tomba sur les seins de la fille. Libérée de l'étreinte, elle reprit son souffle et recracha le foutre qui lui coula sous son menton. L'homme s’affaissa, lâcha le bol de bouillie encore chaude sur le crane de l'adolescente qui se mit à fumer comme un cierge que l'on aurait mouché.
Garm retendait l'arc et dans un claquement sec une autre flèche fendait l'air. À la recherche d'une proie, elle traversa dans sa course éphémère un œil et un cerveau, arrachant os et cheveux. Déjà deux morts, les déserteurs commençaient à peine à prendre la mesure de la situation, un soldat tenta de prendre son bouclier mais le grand scutum ne lui fut d'aucun secours, le trait plus vif se fraya un chemin jusqu'à son cœur.
Les trois survivants arrivaient au pas de course, Le gladius en main, ils vociféraient des bordées d’insultes. L'un d'eux cria :
- Attention c'est un arcani.
C'était vrai que tout de noir vêtu Garm avait de quoi faire peur.
Il abandonna l'arc, ses mains dégainèrent deux courts poignards fixés dans son dos. Il les lança à la volée.
Deux hommes de plus mordirent la poussière. De la main gauche, il prit une flèche encore à ses pieds, esquiva le coup porté par le survivant, le bras ennemi se releva pour frapper à nouveau, l'arcani de sa main droite lui saisit le poignet, lui décocha un coup de coude sous le menton et de l'autre main, il lui enfonça la flèche jusqu'à l'empenne dans les côtes.
Son assaillant tomba à genoux, le remerciant avec un vilain sourire narquois, il lui prit son épée, et d'un geste vif lui trancha le cou. Le sang gicla par saccades, à gros bouillons, la tête tomba d'un côté, le corps s'affala de l'autre.
La fille tremblante tirait frénétiquement sur sa longe.
Pourtant, l'arcani prenait son temps, il achevait les agonisants, tranchait toutes les têtes à grands coups de spatha, il songea qu’il était plus facile de couper les têtes des hommes encore vivants plutôt que celles de cadavres.
Il s'agenouilla, planta la spatha en terre, tendit ses mains paumes ouvertes vers le soleil qui brillait dans un halo de brume. Il se devait de consacrer sa victoire aux divinités, ses prières allèrent à Némésis déesse de la vengeance, et à Mithra. Il se retourna et recommença vers le couchant. Il embrassa sa médaille de Mithra le dieu des légions.
- La vengeance est mienne, sans mes armes, je suis encore moi, car je suis légion, mes armes sans moi ne sont rien, car elles ne sont que fer sans vie, le sang de mon ennemi est mon dû, car c’est le don de Mars. Après un court instant, il se redressa. Toi, là-bas, petite apporte-moi un sac.
- Moi, pas pouvoir, chevilles attachées, laisse aussi attachée à arbre.
Il retira un poignard planté dans un thorax, essuya la lame sur la tunique de sa victime et le lança. Il se ficha juste devant les genoux de l’esclave ; qui trancha ses liens et dénoua le nœud de la laisse pour prendre ensuite le sac de toile qui traînait à ses pieds.
À quatre pattes le sac dans une main le coutelas dans l’autre, elle s’avança rapidement vers Garm et se prosterna face contre terre devant l'homme qui attendait bien campé sur ses jambes aux cnémides (jambières de métal) brunies. Elle aurait voulu se sauver, mais un mélange de crainte et de soumission la retenait. Elle entendait son cœur battre la chamade. Toute tremblante, elle se mit à genoux devant l'homme, baissant la tête, elle posa le sac.
Mains en l'air, le coutelas dans ces paumes ouvertes, offrande faite au vainqueur. Elle s'abandonnait une fois de plus et son destin lui échappait encore.
L'arcani lui reprit l'arme. Il la remit au fourreau.
- Petite si tu veux vivre encore un peu, il faut que tu fasses ce que je dis.
- J’obéir... maître.
- Tu vas mettre les têtes dans le sac, tu vas déshabiller les corps.
- Maître commande, moi obéir. Je Chienne.
Garm enleva sa cotte de mailles, il la portait depuis le début de la poursuite. Il retira aussi son casque et ses cnémides, il retourna à l'endroit d'où il avait guetté ses proies. Il y récupéra son arc composite, ses flèches, son carquois et son sac de cuir, puis il retourna vers le camp qu'il fouilla de fond en comble.
Il ne faisait plus attention à Chienne qui s'affairait. Lorsqu'elle fut à quatre pattes devant le corps de Titus cet animal qui l'avait tant fait souffrir, tant avili... Elle le retourna, sa tête était à deux pas les yeux ouverts, son regard moqueur semblait la fixer par-delà la mort. Il était couvert de sang, même mort il la toisait, il la dominait, maintenant, elle pouvait se venger.
Animale, elle lui arracha le pénis avec les dents, elle recracha un mélange de chair et de sang, le contempla, puis le jeta au loin. Elle regrettait de ne pas l'avoir fait aux autres. Et s'essuya la bouche du revers de la main. Elle vit que Garm ne la regardait toujours pas, elle enjamba le corps et debout, elle urina sur le cadavre, puis elle prit la tête et en frotta la bouche à l'étrange rictus contre sa vulve. Elle la laissa tomber dans le sac avec les autres. Et traîna le lourd ballot sanguinolent jusqu'à Garm.
- C'est bien, maintenant, tu vas m'aider à éloigner tous ces cadavres d'ici. Je veux pouvoir manger sans être importuné par l'odeur et les mouches.
Ils traînèrent les décapités laissant de longues traces ensanglantées sur le pré. Ils arrivèrent à un petit fossé, Garm les y poussa du pied. Il les recouvrit de quelques branchages, déjà les mouches s'étaient invitées à ce funèbre banquet.
Le sac, il le jeta sur son épaule, le fond poisseux ruisselait dans son dos. Il marcha jusqu'au bateau, suivi par la petite. Il lança son fardeau qui tomba sur le pont avec un bruit sourd. Une tête en sortit, roula jusqu'au mat, visage figé de stupeur, langue pendante et yeux révulsés. Devant ce spectacle l'esclave ne cilla pas. Garm prit la laisse de chienne et l'entraîna dans les roseaux serrés, il sentait la vase tiède s'insinuait entre ses orteils.
Il se doutait qu'elle devait avoir peur d'être noyée ou égorgée, pourtant elle ne résistait pas. Elle tenait simplement sa longe à deux mains pour ne pas que le collier lui entaille la peau. Elle osa :
- Où emmenez-moi maître ?
- Partout où j'irai … Désormais, tu es à moi. Tu es à moi, arcani et hors la loi.
À la limite de l'eau libre, elle en avait jusqu'aux tétons, il ne put s'empêcher par amusement de lui enfoncer la tête dans le fleuve, il la laissa se débattre quelques secondes, puis il lâcha prise. Elle jaillit dans une gerbe argentée, reprenant son souffle, haletante, ouvrant grand la bouche, elle se frottait les yeux.
- N'aie crainte ! Je ne vais pas te tuer, lave-toi ! Puis, après une courte pause : Comment t’appelles-tu ?
- Moi, Chienne maître.
- Eh bien Chienne lave-toi, j'ai faim et on a de la route.
L'adolescente s'enfonça dans l'eau, prit une poignée de plantes aquatiques, sorte d'algues vertes filandreuses. Elle s’en frictionna le corps, on entendait le cliquetis de ses chaînes. Elle demanda à Garm la permission de chercher du savon à bord du bateau.
Il acquiesça, il profita de son absence pour se déshabiller.
Elle revint, voyant le soldat dévêtu, elle lui demanda si elle devait le laver, il se laissa faire, elle le savonna, docile, il s'abandonnait à ces demandes, à ses caresses mousseuses.
Elle lui lava la tête lui frictionnant le crâne, pressant sa poitrine contre son dos. Elle plongeait de temps en temps pour lui laver les jambes, les fesses et le sexe qui commençait à se raidir.
- Maître avoir belle queue.
Aussi trouva-t-elle tout naturel et sans autre forme de procès de commencer à la sucer.
Le phallus était presque à fleur d'eau. Elle poursuivit son office sans prêter attention aux réactions du soldat, elle continua jusqu'à ce qu'il l'éclabousse de foutre, le sperme s'en alla, minces filets blancs, petits radeaux emportés dans le courant, elle lui lécha alors le gland.
- Bon.
- Quoi ?
- Foutre du maître.
Elle finit de le laver, elle s'occupa rapidement d'elle, en même temps qu'elle se rinçait la bouche, elle pensait qu'elle n'avait plus rien à craindre de ce guerrier. S'il avait dû la supprimer, elle serait couchée depuis longtemps dans le même fossé que les autres, elle souriait presque.
- Suffit-on retourne au camp. Il récupéra ses vêtements qui flottaient éparts autour de lui. Il les déposa sur le plat-bord aux couleurs écaillées pour qu’ils sèchent. Prépare à manger.
Elle prit des galettes sur lesquelles elle frotta de l'ail, ajouta quelques petits fromages de chèvre et de l'huile d'olive, elle servit le tout dans une écuelle avec un peu de bouillie d'orge et de miel. Elle lui tendit l'assiette avec révérence, s'étant agenouillées, elle attendait les ordres.
- Que faisais-tu avec eux ? D’où viens-tu ?
- Petite, prise dans les territoires du Nord, pas de souvenirs de tribu, je faire partie butin, moi être donnée à Lucius Optus, moi avoir cinq ans. Esclave sexuelle, moi bonne baiseuse rapporté argent à Lucius, lui marchand. Maître avait fait marché avec soldats que vous tuez, lui devait laisser eux à Policastrum, mais tous morts premier soir.
Elle passa rapidement l’index sur son cou, expliquant qu'ils avaient été égorgés.
- Bien, allez, mange.
- Merci maître.
Elle se servit, se remplit deux écuelles de bouillie d'orge qu'elle plaça à ses côtés.
Elle s'assit en tailleur tournant le dos à son nouveau maître, elle avait l'habitude de manger plus tard et à l'écart, ses repas étaient souvent solitaires. Garm la surveillait du coin de l'œil. Il vit avec amusement comment après avoir fini sa première assiettée, elle se la remplit avec la deuxième écuelle. Elle aurait pu tout mettre dans un seul plat, mais il savait que dans son esprit ce n'était pas la même chose, c'était dur d'expliquer, mais il comprenait son geste.
- Tu peux encore te resservir si tu as faim.
- Ô merci mon maître.
Elle prit une cuillère et vida le chaudron, elle mangea autant qu'elle le put. Le temps passa, il faisait maintenant chaud, et il fallait bien s'occuper du départ. Ils chargèrent tous les effets à bord, et hissèrent la voile. Au soleil, il devait être dix heures. Avec des gaffes, ils essayèrent de dégager la grosse barque en courant sur le pont, mais cela ne suffit pas, Garm dut se mettre à l’eau et pousser la coque. La voile claqua cherchant le vent, elle se gonfla, les aidant à s'arracher à la berge. L’homme remonta, il avait de la vase jusqu’aux genoux, Chienne s’empressa de le nettoyer avec une sensualité non feinte.
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