L’Ebenfels est une région morne et rurale, récemment frappée par une vague de pillages mörnvardiens. Je ne m’attends pas à un accueil chaleureux. Les nôtres n’y mettent pour ainsi dire jamais les pieds. Il reste ici des traces des guerres de religion. Et c’est le genre d’endroits où la superstition et les pratiques païennes antiques favorisent la tolérance de sorcières, soigneuses et apostats le plus souvent inoffensifs, ce qui n’excuse guère leur hérésie. Mais nous avons mieux à faire ailleurs.

Le chapitre Saint-Errol des questeurs de Lichthel m’y envoie cependant pour élucider une série de meurtres sanglants. Les victimes sont défigurées, souvent énucléées. Le meurtrier fait preuve d’une sauvagerie rare, qui pourrait laisser croire à l’œuvre d’un animal, si la répétition et la précision d’un schéma n’était à ce point perceptible.

Outre mes vénates, je me fais accompagner d’un chevalier du Sanctuaire, au cas où une forme de magie serait à l’œuvre.