Toc. Toc. Toc. Toc.
Toc. Toc. Toc. Toc.
Le son monotone du café qui coule. Imperturbable. Immuable au rythme d’une mélopée laconique, elliptique comme celle de ma vie aux senteurs compactes, corsées, terreuses, amères, plus robusta qu’arabica. Car la mienne est loin de la saveur des plateaux des Andes, fruitée, légère, vaporeuse, enivrante, diffuse et mystérieuse, celle qui fait penser aux aventures extraordinaires et mouvementées d’un célèbre reporter belge, parti sauver son vieil ami professeur au pays du temple du soleil.
Ah, le soleil! Celui-là, je le retiens. Il est où? Il a vraiment décidé de ne plus briller sur mon univers terrestre. Mon existence ressemble aux effluves d’un café salé d’un lendemain de gueule de bois. Celui qui fait remonter toutes les aigreurs et les nausées d’une vie à petite vitesse sans désir ni rêve, accentué par les prises de bec à répétition entre les vapeurs de madame et mes sauts d’humeur de cinquantenaire désabusé à la quête de soi.
J’ai la gueule de bois, et depuis un bout de temps.
Une gueule de bois en plomb.
Après les lendemains de fête qui chantent, les longs réveils qui déchantent.
Pendant des années, Anne et moi avons bu la vie à pleine rasade, parfois en la sirotant, parfois cul sec (sans vaseline, c’est meilleur), mais jamais le verre à demi-plein ou à demi-vide. Nous avons atteint la griserie de l’existence entre nos professions respectives, les objectifs de carrière, les réunions à n’en plus finir, les soirées mondaines, les vacances à l’autre bout de la planète. Mais cette griserie était toute relative. Notre existence était simplement acceptable. Nous ne vivions pas notre vie, nous la jouions. Nous la buvions comme ces alcooliques qui veulent tout simplement l’oublier. Oublier qui nous sommes.
Puis, arrive l’heure des angoisses. Les comptes de résultat. On cuve. On se réveille. On a la gueule de bois.
Pfouhhhhh! Aigreur de l’estomac. Mal à la tête. Une envie irrésistible de tout vomir. Et là, quand ça passe dans l’autre sens, bonjour les dégâts.
Je déconne un peu. Parfois un soubresaut, une infime lueur imperceptible à travers les épais nuages sombres et gris qui planent au-dessus de ma vie, telle une boule non pas de flipper, comme dirait le standard des années 80, mais une boule de billard… Le temps d’une partie avec ces quelques coups de queue bien placés, après avoir asticoté la virole avec de la craie. Je vise, j’actionne, je m’allonge, je frotte, je flagorne, je fais durer le plaisir, sentant la rigidité de ma queue entre les doigts. Et ces adorables petits trous qui ne demandent qu’à être pénétrés en tous sens. Ça roule sur le tissu vert. Sur les draps de satin. Les boules claquent à l’entrée des orifices. Le billard gémit et là, bingo, 6 bons coups bien placés, directs, virils, sans ménagement et en rage.
On exulte. On éructe. Le billard jouit.
Oui, cher lecteur, lectrice, j’arrête.
Vous allez me prendre pour un pervers avide de sexe.
Bien que la suite vous donnera raison. Mais vous n’attendez que ça, est-ce que je me trompe?
Pourtant, je parlais de billard.
Mdr, Lol, Ptdr comme qui dirait la jeunesse d’aujourd’hui. De toute façon, tout est sexe et tout se termine par une partie de jambe en l’air.
Le sexe fait tourner la planète, mais pas toujours dans le bon axe. Au sens large, bien évidemment. Au point d’introduire de nos jours des scènes dites de cul dans les romans à l’eau de rose. Mais le romantisme, foutaise. Du cul, il y en a partout. Sur Internet, 1 clic sur 2, si ce n’est 3 sur 4, sont relatifs aux sites pornographiques. On vente les échanges multi-partenaires. Il faut libérer nos libidos. Même sur Vente privée, on y trouve des jouets SM à drôle de nom ou en forme de canard. Même plus la peine d’aller sur des sites spécialisés.
Et puis réfléchissons un peu!
Ne croyez-vous pas que, dans nos contes de fées, le prince charmant et la princesse ne s’envoient pas en l’air? Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. Ompf ompf! Je me gausse.
Ils les ont eus comment, leurs chiards? Ce n’est certainement pas de l’insémination artificielle in vitro. Ah, on ne le conte pas, ce qu’il se passe par la suite dans le lit à baldaquin! Rideaux! Nada! Enfin presque, seule Anne Rice peint un peu plus exactement “les infortunes de la belle au bois dormant“. C’est marrant comme les infortunes dans la littérature sont toujours employées pour représenter les malheurs sexuels d’une héroïne (jamais d’un héros). Après celle de Justine et de sa vertu, voici celle de la Belle au bois dormant. À quand celle de Robin des Bois ou du Chat Botté.
À part cet ouvrage, les contes de fées – même s’ils sont une interprétation psychanalytique sexuelle et des rapports érotiques entre homme et femme comme Le Petit Chaperon rouge –, il n’en demeure pas moins qu’on nous y cache ce qui se passe dans le lit des tourtereaux. Car l’amour se finit toujours par des câlins sous la couette et une partie de baises en bonne et due forme. C’est con, c’était le plus intéressant de l’histoire.
Et j’emploie le mot « con », qui, je vous le rappelle, chers lecteurs, a pour sens premier « sexe féminin ».
Le con, est le vagin vulgairement nommé la chatte. À ceci près qu’il désigne le sexe de la femme dans sa généralité.
Je souris à ma réflexion. J’ai des idées saugrenues. Con est devenu un mot vulgaire du langage courant synonyme de ballot, idiot, imbécile. Donc un imbécile, un benêt, un demeuré serait un vagin, et vu qu’un attardé ne pense pas. Une tête de bite.
Donc, vous saurez, mesdames, que votre sexe est bête comme ses pieds. Pourtant, vous allez me rétorquer que les mecs ne réfléchissent qu’avec leur sexe. Ce qui n’est pas faux en y réfléchissant un peu. N’avez-vous pas remarqué que le gland d’un pénis a une forme sphérique comme notre cerveau avec un hémisphère gauche et un hémisphère droit?
Et plus il se raidit, plus il grossit. Le gland devient un melon. De nombreux hommes ont le melon facile. Mais pourrions-nous calculer le haut degré d’intelligence d’un homme par la taille de son sexe? En sachant que cette intelligence est si sensible qu’à force de la secouer, elle se met à vomir. Nous sommes des êtres si fragiles et délicats.
Bien entendu, tout cela n’est que boutade.
Mais quand même, c’est bien une idée machiste d’employer le mot qui désigne le sexe féminin pour dénommer un imbécile . Alors qu’inversement, le terme bite est un billot de bois pour amarrer les bateaux, ce qui a donné le terme béotien. Béotien vient de bite. Peut-être pour mieux enchaîner la femme à l’homme. À réfléchir, cher philosophe. Nous le savons tous, le plaisir féminin est subtil et complexe alors que le coït de l’homme est très primitif. Désolé, le sexe mâle n’est là que pour ensemencer, une sorte d’arrosoir pour fertiliser la petite graine. Alors que le con, lui, est la machine à faire les bébés. Alors, côté invention savante, désolé messieurs, votre pénis est d’une simplicité pas très ingénieuse. Je ne sais qui a introduit cette définition du mot con, mais il devait être très misogyne. Étude sémantique. Sûrement pas un féministe.
Je lis Wikipédia (désolé, le Petit Robert n’est plus d’actualité ; oups, vous dites Robert…) : « Con » est un mot polysémique et un substantif trivial; qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au sens figuré, le mot con est aussi un mot vulgaire en général employé comme insulte dans les pays francophones, mais dans un sens très atténué, voire amical, dans le Midi de la France.
Je me gausse. Donc, dans le sud de la France, on qualifierait en quelque sorte son ami de vagin. D’ailleurs, ne dit-on pas aussi qu’il a une tête de cul? Parfois dans le cul, comme mon cas lors de cette insomnie involontaire. Pléonasme, car les insomnies sont-elles volontaires?
Imaginez avec l’accent de Marseille, si nous inversions les termes, ou si nous prenions le mot con au sens propre du terme. Voilà ce que cela donnerait. Un peu d’imagination, s’il vous plait : nous sommes sur les terrasses d’un café, en plein été au bord de la Canneeuhhbière (avec l’accent qui chante). Les cigales qui cymbalisent et nous cristallisent les oreilles. Sincèrement, il n’y a que Pagnol et les Provençaux qui veulent nous faire croire que le chant des cigales est mélodieux. On est plus proche de Boulez que de Vivaldi.
Reprenons.
Ça sirote le pastaga, ça joue à la manille ou à la pétanque. « Et con! » deviendrait « Eh vagin ».
« Eh, vagin, espèce de fada. » « Eh,vagin, on va boire un coup. », « Eh, vagin, tu tires ou tu pointes! » (Oups, encore un jeu de boule.)« Et vagin, tu coupes à cœur ou à pique », et pour pimenter la version hot, “Eh,con, tu me fends le cœur“ serait, « Eh, vagin, tu me le troues le cul » (double pénétration).
Quelle subtilité que la langue méridionale! Eux qui mettent des cons partout, à chaque tournure de phrase. C’est la foire aux cons. Un arc-en-ciel de conneries. Le Dîner de cons.
Et inversement, petit tour chez le docteur Gynéco. Madame, déshabillez-vous, je vais vous ausculter, votre con. Eh, con toi-même! Je sais, comme tout bonhomme, que je ne suis pas entré dans un cabinet de gynécologie de ma vie, ou pour accompagner madame lors de l’échographie. Je me représente. Ça doit être plus subtil. Petite parenthèse : il aurait été de bon ton que les hommes y aillent de temps en temps se faire ausculter. Ils comprendraient que ce n’est vraiment pas une partie de plaisir pour ces dames d’aller régulièrement voir leur spécialiste. Ils auraient conscience de certaines choses et ils laisseraient leur fierté aux vestiaires. Il n’y a que dans les films porno pour libidineux où l’on voit des scénarios graveleux où ces dames prennent du plaisir chez Doc Gynéco. Je ferme la parenthèse.
Mais revenons à nos deux tourtereaux que sont le prince et la princesse. Les contes de fées sont devenus par la suite des romans dits à l’eau de rose. Genre de comédie romantique et de romance de quai de gare. Eh oui, après berner nos chères petites têtes blondes féminines, c’est à la femme dite mature qu’il faut abuser à travers ces histoires d’amour publiées chez Harlequin ou scénarisées dans le Journal de Bridget Jones ou Holiday. Mais à force de surenchère, il fallut titiller les émois féminins et l’on voit ainsi surgir le bellâtre sulfureux : Christian.
Le prince charmant que mesdames désirent avoir pour amant au 21ᵉ siècle se nomme Christian. Christian Grey. Il est beau, il est riche, il sent bon le sable chaud… Brûlant. Il est même romantique, mais il aime la fessée. Bien entendu, comme toujours, il aime la donner. Pas fou le mec. Barbara Cartland au pays du divin marquis. Adorable trilogie pour faire fantasmer la ménagère de 30 à 50 ans qui, à travers quelques lignes de scènes tiédasses, à la vulve qui se met à titiller. Car sincèrement, il n’y a pas de quoi fouetter un chat, ni une chatte.
Évidemment, Christian est adepte de sado-masochisme, mais c’est pas de sa faute. Le pauvre. Et oui, il faut vous attendrir, mesdames. Ce n’est pas un Saint-Fond cruel, pervers et sadique. N’oublions pas que dans Christian il y a Christ. Le Messie ! Christian Grey serait le messie de tous vos fantasmes, mesdames. Car, comme le Christ, le héros s’est fait flageller. Mesdames, il est votre sauveur et la couronne d’épine est remplacée par le masque et les menottes. Avec sa queue, il vous donne la bénédiction.
Sur cette vague, les éditions Harlequin, spécialiste du roman à l’eau de rose, se sont spécialisées dans la littérature érotique, mais toujours de quai de gare où peu d’ouvrages de qualité sortent de l’O. Et les ouvrages qui se veulent plus hot sont dignes des films de cul de Marc Dorcel ou de Jacky et Michel. Côté histoire, tout est creux, côté linguistique et beauté de la langue française, c’est plat. (j’adore notre langue française à double sens). Ici, la langue est au fond de la gorge, malheureusement. Gorge profonde.
De vous à moi, après avoir lu La philosophie dans le boudoir, Histoire d’O, Les Onze mille verges ou les Amours d’un hospodar, La Religieuse de Diderot (longtemps interdite en France), Le con d’Irène (le revoilà), Belle de jour , Le parfum et j’en passe, je dirais que 50 nuances de Grey est à la littérature ce que la soupe à l’oignon est à l’art culinaire français. De l’eau, de l’oignon, quelques croutons aillés pour assaisonner. La soupe à l’oignon est, à la base, une nourriture pour gens modestes sans le sou, dans les régions où les oignons se cultivaient en abondance. Elle est faite de pain sec. La recette a été améliorée à travers l’histoire. Christian Grey est du même acabit. Une histoire plate (plagiée sur Twilight, qui, elle, avait le mérite d’être sincère pour le public visé), où il ne se passe rien, et que l’on agrémente de scènes dites érotiques pour vendre.
Tout ça, bien enrobé, packagé, marketé. Et encore. Avec une bonne soupe à l’oignon, on ne reste pas sur sa faim, ni sa fin. Car la soupe à l’oignon a l’honneur de caler. Christian Grey, non. Désolé. Puis c’est un air de déjà vu. On pourrait faire le parallèle avec 9 semaines et demi. Sauf que le public était autant masculin que féminin. Quel étudiant boutonneux dans les années 80 n’est pas allé voir le corps si somptueux de Kim Basinger, ex-playmate de Playboy? Christian Grey est vraiment un fantasme d’une pseudo-écrivaine. Pardon auteureeeeuh. Il faut tout féminiser, comme si cela suffisait à rendre l’égalité et la parité. Je viens de m’attirer les foudres de nombreuses lectrices. Mais je dis ce que je pense, car mesdames, je l’ai lu. Ce n’est pas une idée préconçue.
Tout ça pour dire que le cul fait tourner la planète.
Pour finir sur cette pensée, quel est le plus vieux métier du monde. Ce n’est ni critique d’art, ni webmaster, ni commissaire de police. Déjà chez les dieux grecs, ça forniquait à tout va, mélangisme, candaulisme, bisexualité. Ils y allaient. La guerre de Troie démarre par une histoire de cocufiage. Zeus baisait à tout va avec tout ce qui bougeait, déesse, femme, homme… Une sorte de Rocco Siffredi quand on y regarde de plus près. Vénus une Katsumi.
Et je pense que l’art des plaisirs est venu avant celui des guerres. Et que fait-on miroiter aux kamikazes islamistes? Des vierges. Vraiment des enfoirés. Des vierges pas à aimer ou choyer, mais à b.... B comme baiser et non butiner. Un homme dit élégant, courtois, et à l’écoute de sa partenaire butine de sa langue agile les lèvres douces et rosées, ainsi que le bouton délicat et érectile de la femme pour se délecter du nectar qui ruisselle dans les profondeurs de son intimité câlinée. Tout ça pour définir le cunilingus.
Je ne crois pas que les membres de DAESH sont dans cette optique. Non, B comme brutal, bestial, bourrin, bœuf (oups, je pense pas car un bœuf n’a pas de couilles), burne…
Une tonne de nanas et des vierges en plus. Déjà qu’ils en violent et massacrent à la pelle sur le monde terrestre. Ils absolvent leurs péchés. Je te dis pas les pauvres dans l’autre monde. Vous me direz, les islamistes ne promettent rien aux femmes. Mais je ne pense pas qu’elles seraient enthousiasmées si elles étaient à leurs places. Je ne crois pas non plus qu’elle se ferait sauter la burka pour 1000 queues de puceaux boutonneux et en rut et qu’elle ferait ouais, super ! Géniale… Yasmine, c’est méga gangbang et bukkake dans l’au-delà. J’ai rien contre les boutonneux. On va me traiter de raciste.
C’est vraiment des pensées de misogyne que j’ai. C’est pour montrer encore une fois le côté phallocrate des religions. Quand même ! On propose des vierges et non le savoir éternel. C’est vrai. On ne leur propose pas l’Encyclopédie Universalis, avec la Grammaire des styles et La Pléiade complète. Non, non ! De bonnes vierges, pas trop âgées, surement. 15-16 ans type mannequin. Bref, le paradis islamiste, c’est un harem et non la bibliothèque d’Alexandrie ou la BNF.
Les vrais fidèles mâles à barbe ont donc le droit de baiser aussi dans l’au-delà, et vous,mesdames, désolées d’écarter les cuisses ou d’ouvrir la bouche, car le voile, c’est total, intégral et éternel. Ça me dégoûte.
On vit vraiment dans un monde de merde et déprimant.
C’est peut-être pour ça que l’on cache ce qui se passe dans la chambre nuptiale du Prince et de la Princesse, finalement.
Si nous révélions à nos chères petites filles ce qui s’ensuit réellement. Cendrillon sera toujours bonniche, cette fois-ci de son mari, elle torchera le cul de ces mouflets, La belle comprendra que la Bête est un vieux vicelard et pervers. Que Blanche-Neige, après sa tournante chez les 7 nains, se fera engrossée par son fainéant de mari, candaule qui plus est.
Vous remarquerez qu’il y a toujours un côté bobonne à la maison dans les personnages féminins de contes de fées. Fée du logis serait mieux approprié. Blanche-Neige, passe sa journée à astiquer en chantant (vous devriez en prendre de la graine mesdames, putain, au moins elle balaye en swingant, pas con Walt Disney, et il se disait Franc-Mac lui aussi). Pendant que les nabots bossent à la mine. La belle au bois dormant coud, et comme Eve lorsqu’on lui interdit quelque chose, fait, comme toute chieuse qui se respecte, n’en faire qu’à sa tête et hop, elle se pique. Pendant que monsieur flâne. Il mit du temps,celui-là, pour arriver. 1 siècle. C’est vrai qu’entre les matchs de foot, la console, les potes, le bistrot, Princesse, elle peut attendre. Et de toute façon, elle roupille. Mais j’y pense : la Belle au bois dormant est en fait une cougar. Elle est centenaire.
Ça va pour lui, elle ne s’est pas fait lifter. Imaginez le tableau. Donatella Versace en Belle au bois dormant. Ce n’est plus Donatella dans la cage aux lions (elle porte bien son nom,celle-là). C’est le lion dans la cage de verre. Horreur et damnation! À vous couper les envies. En plus, à la fin de l’histoire, elle fait des gosses. Chapeau, la vieille. Plus fort que Sarah, la meuf à Abraham. Plus de 92 piges pour se faire engrosser et fonder le peuple d’Israël. Et quel merdier elle a foutu avec Ismael. 2 millénaires à se taper sur la gueule. Dire qu’elle aurait dû être ménopausée. Il n’a pas tout compris, le Grand Architecte de l’Univers. Encore un coup des Francs-Macs… avec leur tablier et gants blancs. Ah, le complotisme… Les pauvres. On leur met sur la tête toutes nos imbécilités. Même la Covid, bientôt. Puisqu’il parait qu’ils ont imposé le masque à la population. Je rigole. Tu les vois se faire la bise fraternelle en masque chirurgical. Car côté sanitaire, entre la bisouille des frères et sœurettes, les paluches lors de la chaine d’union, des nids à virus.
Revenons à la condition féminine.
Toujours des femmes au foyer. La condition de la femme est pitoyable dans les contes. À part peut-être La Reine des neiges. Regardez, même dans les conditions les plus terribles, le garçon a toujours le beau rôle. Comparons deux contes de personnages abandonnés : Le Petit Poucet et La petite fille aux allumettes. Les deux héros se retrouvent à la rue dans des conditions terribles. Des enfants SDF, livrés à leur destin. La version moderne serait Le petit Syrien dans un camp en Grèce recherchant désespérément sa maison en Syrie, et la pauvre réfugiée dans la jungle de Calais. Eh ben Le Petit Poucet, vu que c’est un mâle bien pensant, est ingénieux, sauve tout le monde, retrouve sa famille, alors que la pauvre petite fille n’a que ces rêves et meurt dans le caniveau en souriant après avoir été abusée dans un réseau de prostitution. Quelle benête! Une Christiane F, 13 ans, droguée, prostituée. Et non un Christian G., 35 ans, pro-fesseur.
40 ans les séparent. D’ailleurs, F comme fille et G comme garçon. Finalement, pas très loin du réel. Un ancien réfugié syrien s’est retrouvé en Angleterre et est devenu avocat. Combien y a-t-il de gamines qui se retrouvent exploitées sexuellement dans des zones de non-droit pour crever sur les trottoirs de nos belles cités d’occidentaux moralisateurs? Mais G comme point G ou Graal. En touchant la verge de Christian, une véritable Excalibur, vous atteignez le Graal de l’orgasme.
Et les belles-mères sont toujours, bien entendu, des salopes de premier ordre. Jamais un homme. Lui, c’est toujours le roi qui meurt. Le Roi se meurt. Ou rarement. Bien entendu, Perrault, Andersen et les frères Grimm, n’étaient pas des femmes.
Ça me rend triste.
Eh ben, tout ça pour du café qui coule.
J’ai l’esprit fertile.
Ceci dit, si ma vie possède les belles saveurs d’un café gueule de bois, mais celui qui coule dans ma cafetière est d’une autre mouture. Rien qu’à le sentir. Hum ! Je suis transporté vers des mondes insoupçonnés. (Même si j’ai la gueule enfarinée et fatiguée devant mon bol de café à touiller comme un imbécile ma petite cuillère.) Je me sens soudain être un autre homme. Un séducteur. Ah, le café! Symbole du mâle séducteur. What else. Vous savez, le bon vieux Georges en James Bond de la cafetière. Il y avait James et son gin martini, et maintenant George et son café lyophilisé en capsule de chez Nestlé, depuis remplacé par Jean ou Robin. Des beaux bruns. J’ai pas le souvenir de ça à la pause devant la machine à expresso du boulot. J’ai pas le droit au regard malicieux de mes collègues féminines. Non, non. What else ?, tu rigoles. C’est dingue qu’il faille toujours un bellâtre pour vendre du café. Rappelez-vous El Gringo. Beau gosse blond qui part au fin fond du Mexique ou de Colombie pour chercher le trésor tant convoité des grains de café. Et le gros moustachu sorti de la jungle (un mélange de Farc et de sergent Garcia), ceci dit, devant la machine à expresso du boulot, je me sens plus le gros moustachu. Remarquez mesdames, le beau docteur Ross a pris cher lui aussi) qui lui rétorque : « El Gringo, il est pas bon mon café? » Tu sens déjà dans la voix que si le gringo le trouve infecte, il va se faire trouer la peau, comme un filtre à café. L’atmosphère est lourde ! Pesante! Des gouttes de sueur ruissèlent sur le front de l’aubergiste.
On attend sa réponse. Il réfléchit! Ouf! Oui, il est bon. Et, juste avant le packshot de fin, le plan fixe sur une belle plante (on se demande ce qu’elle fout là) qui lui sourit béatement (comme si elle était dans une pub de dentifrice, elle a dû se gourrer de plateau). On tombe déjà sur les clichés : un beau mâle viril, fort et intelligent matte la belle plante qui végète là pour faire de la figuration, décrocher un sourire et se faire arroser le bouton par un Indiana de réclame. Les rédacteurs en chef auraient été plus subtils si, pour vendre du café, le beau gosse fut Lara Croft. Quoiqu’il en soit, je n’ai pas la souvenance du beau gosse et de la belle gonze à la pause devant la machine à expresso du boulot.
Non, ce sont les débriefings du week-end, on refait le match. Entre les nénettes qui maugréent leur week-end à cause de leurs mouflets insupportables et de leur feignasse de mari (les hommes sont tous pareils, il parait!), et les mâles, eux, ne parlent que de foot, de console, de Grand Prix et compagnie.
N’avez-vous jamais remarqué que, dans une entreprise, il y a toujours un Thierry Roland et un Jean-Michel Larqué de service, qui vous refont les commentaires de l’Équipe le lundi matin et qui ne comprennent pas que l’on puisse ne pas aimer le sport. Et ils sont plus pros que les pros. Les nouveaux Pascal Praut, c’est le café du commerce chez CNews. Sans compter les commentaires. Toujours un problème d’arbitrage. Vu ce qu’ils sont payés, pas foutu de mettre un but. Ils vous refont la sélection. Ils vous refont le match. C’est là que nous remarquons le changement des mentalités, l’emprise du futile sur le nécessaire, et même par extension la manipulation des classes dirigeantes à travers la société de consommation.
Jusque dans les années 60-70, la politique intéressait les Français, ainsi que leur devenir. Lors des pauses syndicales sur les lieux de travail, il était question dans les discussions entre salariés de projet de loi, de protection sociale, de politique intérieure ou extérieure, mais aujourd’hui les colonnes de l’Équipe ont remplacé celles de l’Huma, de Libé ou du Figaro. Du simple manœuvre de base au cadre sup., vous les voyez tous dans les transports en commun, dans leur bureau, l’Equipe dans les mains, ou les yeux rivés sur leur smartphone commentant, tweetant les derniers résultats, les derniers transferts. Vous avez plus de commentaires un lendemain de défaite de Coupe du monde, que lors des lendemains des soirées électorales. Et je n’évoque pas cette jeunesse biberonnée à l’horloge Tik Tok ou à TPMP (Télé Poubelle de Merde de Première de ce mafieux d’Hanouna, qui nique ses salariés et l’État français en battant pavillon de Gersay pour détourner les lois). Le nouveau Dieu du PAF, qui n’a rien compris à ce qu’est être fils d’Abraham, il a dû manquer ses cours de Talmud, c’est pas l’humilité qui le caractérise ; il devrait relire Le Veau d’or)
Ce qui arrange bien nos dirigeants. Pendant ce temps, la population leur fout la paix. Ils peuvent faire passer leurs lois à la con sans problème. Ou presque. Il y a toujours des mouvements sociaux, mais nous sommes bien loin de mai 68, du printemps 58, ou de 36. 36, justement, où le peuple se préoccupait plus de ce qu’il avait dans son assiette et de nourrir sa famille, que de se poser la question « si j’achète le dernier smartphone de chez Samsung ou d’Apple, si l’on m’a poké sur Facebook ou X, et quelle est la dernière sextape d’un célèbre et millionnaire joueur de football ». OK, il y a eu les gilets jaunes. Mais un coup de Covid et hop. C’est reparti mon kiki. Comme en 14. La retraite, loin de 68. On a fait la révolution il y a 50 ans pour une histoire de cul. Encore le sexe. Ça réclamait la mixité dans les piaules étudiantes, pour finir avec des pavés dans la gueule des flics, pour ses petits cons de bourges étudiants libidineux. Je conçois, pour un délinquant, qui n’a pas appris le respect, qu’avec un refus d’obtempérer, ça fout les banlieues en émeute. On vit dans quel monde!
Les classes dirigeantes (politiciens, économistes, grand patronat) ont bien compris, en nous filant des minimas sociaux, juste de quoi fermer nos gueules, en nous balançant des chèques à tout va pour l’essence, en nous abrutissant de sous-culture télévisuelle et cybernétique à la Touche Pas à Mon Poste, en nous inondant de produits de consommation industrialisés, en nous faisant acheter des choses futiles (pour nous faire croire à une révolution technologique indispensable), ils avaient les mains libres pour bien nous la mettre profondément. En France, on ne crève plus de faim. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de pauvreté sur notre territoire, mais la majeure partie des Français et des habitants des pays dits développés en général font partie d’une classe moyenne assez large qui possèdent de quoi vivre, ou survivre, et de quoi s’occuper l’esprit tout en étant des moutons de Panurge. Pendant ce temps, on augmente le temps de travail sur la journée, sur la semaine, (dans de nombreux commerces, on bosse 6 jours sur 7), on baisse les temps de repos, les trajets s’allongent. On gèle et baisse les salaires. On est bien crevé. On a plus le temps de réfléchir ni de se poser. On nous abrutit de conneries à la télé. La télé, la tablette, les téléphones portables sont devenus nos nouveaux compagnons de vie, de vide, du vide. On nous virtualise. On nous annihile. On nous vide de notre substance en nous inondant jusqu’à l’écœurement d’infos commentées par des pseudo-spécialistes sur BFM, CNEWS et LCI. De l’info en continu sans substrats. On confond Info et Comm’. On nous met du Bock-Côté plus idéologue que soi-disant sociologue.
Tiens, ça me rappelle aussi une remarque au boulot d’une secrétaire “qui ne comprenait pas comment une femme pouvait faire pour s’en sortir avec sa lessive il y a 80 ans. Heureusement que les temps ont changé. T’imagines, il fallait aller au lavoir ! S’occuper des enfants… Heureusement, Vedette a simplifié la vie de Mère Denis. J’entends encore le slogan “Vedette mérite votre confiance, c’est bien vrlai ça”. Le lavoir , si on y réfléchit, était le premier réseau social, l’ancêtre de Facebook.
Tu parles ! Tu crois que t’es plus libérée, cocotte. C’est un leurre.
Oui, tu peux choisir ton mec, le prendre, baiser quand tu en as envie, disposer de ton corps. Libération sexuelle, oui ; liberté et droit de la femme, non. T’es pas aussi libre, et je te dirais qu’on te fait croire que t’es libre ! On vit toujours dans un monde machiste, où la femme doit toujours porter la culotte et où les hommes sont des coqs en pâte. Et sans compter, les tartes à la gueule. Vous avez dit Quatenens. Que dire de Depardieu, encensé par notre cher Président. Ce dernier se fout de la tronche des journalistes qui font leur boulot. Comme ce Prault qui confond salacerie et rabelaisien, mais que penserait ce toquard si Gégé mettait la main dans la culotte de sa fille? À réfléchir, l’Heure des Pros est un circus de misogynie, avec comme clown blanc un sioniste facho, l’auguste un breton complotiste. Tous à la solde de Boloré. Le synonyme de clown est paillasse. Ce terme résume assez cette émission : une paillasse où l’on s’essuie les chaussures. L’info y est rudimentaire et racoleuse. Ça critique la soi-disant gaucherie bien pensante de Libé ou France Info, mais ces relents de sous-journalistes cnewsien ont une pensée étriquée, toute faite, d’homme blanc bourgeois, vulgaire et facho. On a l’impression que sur le plateau il tourne au Ricard ou au 51. Sur Cnews, plus t’es con , plus tu fais de l’audimat. Ils pensent être les sauveurs de l’occidentalité! Qu’ils aillent relire Platon. Ce ne sont pas eux qui pratiquent le « tout ce que je sais est que je ne sais rien ». Ils savent tout sur tout. Ils moralisent. Je suis navré, mais ce ne sont pas des Ouelbecque ou des Soral, car au moins côté facho, ils sont reconnus dans le monde littéraire. Le top Eliot Deval, avec son look de premier de la classe, la raie à la RN, le balai dans le cul quand il présente le week-end. Plus niais et con, tu meurs. Son père a dû le finir à l’urine, tellement il sent la bêtise.
Reprenons un peu le fil. Où en étais-je ? La machine à laver et la ménagère qui torche les niards le week-end.
Je sais que l’arrivée de la machine à laver, du frigo… a facilité les taches ménagères. Je ne dis pas le contraire. Sauf qu’égalité ne veut pas dire faciliter des tâches, mais transfert des tâches. C’est toujours bobonne qui fait. Elle est bien belle, la transversalité des compétences. Mon cul! Et plus encore, car elle a plus de temps pour… et non pas pour elle malheureusement, plus pour s’occuper de monsieur ou des mômes.
On fait croire aux femmes d’aujourd’hui qu’elles sont plus libres, alors que c’est absolument faux. Les femmes doivent toujours en faire plus, et les hommes… Ça drague sur Tinder, ça picole au bar, ça se prend pour Mbappé sur FIFA ou pour un trafiquant dans GTA.
Avancée des droits égalitaires entre les hommes et les femmes, vous avez vu jouer ça où, oui, si ces messieurs s’investissaient plus dans leur famille, par exemple, et encore plus lors des divorces. Entre ceux qui ne payent pas leur pension, obligeant la mère célibataire à se débrouiller et la mettant dans la précarité ; les pères qui rendent leur(s) gosse(s) malade(s) à leur ex-conjointe le dimanche soir (l’inverse c’est rare,car,notez, il y a toujours plus de mères que de pères dans les salles d’attente des toubibs, avis aux séducteurs célibataires!). Je remarque aussi que c’est toujours maman qui doit poser des congés et non papa quand ce petit con de morveux a eu l’intelligence de sucer la tétine infectée du virus de la varicelle de son congénère. Putain, pourquoi faut-il qu’ils sucent ailleurs !
Je dirais oui à ma chère collègue si nous étions dans un pays égalitaire, si ces messieurs étaient pères au foyer, prenaient des congés parentaux comme en Suède, et que madame ramène un salaire égal à celui de tout homme.
De nos jours, c’est encore à madame de ne pas faire carrière (notez le nombre croissant d’ingénieurs femmes qui s’arrêtent de bosser pour élever les enfants ; l’inverse, je ne connais pas). C’est toujours bobonne qui s’y colle (souvent en raison du salaire). Petites questions, messieurs : combien y a-t-il d’hommes dans les réunions scolaires ou parent-professeurs ? Qui se dépatouille de l’orientation de fiston ? En parlant d’égalité, dans une entreprise, combien y a-t--il d’assistants commerciaux (on ne dit plus « secrétaires »), d’hommes secrétaires de direction, d’hommes à l’accueil ? Le sale boulot administratif et comptable est réservé, bien évidemment, aux femmes. Certes, un patron aime avoir une gonze à ses ordres, et voir pour certaines profiter d’une promotion canapé, mais c’est surtout pour vous payer au SMIC. En plus d’être bonniche de ces messieurs à la maison, elles le sont aussi pour leur chef, en plus de devoir torcher le cul des gamins, et quelques-unes sucent sous le bureau.
Et ce n’est sans parler des familles où la tradition du mâle en fait un roi, comme dans les tribus étrangères qui emplissent les cités.
Petit détail, ma chère collègue qui fit cette remarque, toujours remontée contre son mari, interdit à son dit mari de pénétrer l’antre de sa cuisine. Non, l’homme, c’est dans le garage, à bricoler ou à passer la tondeuse. Vous ne faites pas d’effort non plus. Et j’en connais toujours, des célibataires féminines qui préfèrent à 56 ans des soi-disant baroudeurs de 1 m 80, qui se la jouent insaisissables, qui en fait ne pensent qu’à les baiser, en leur mettant leur pilon entre les cuisses. No Comment!
Remarquez que la nouvelle génération bouscule peu à peu les habitudes. Les femmes se comportent comme les hommes désormais (et elles ont raison). Elles ne savent plus cuisiner ni coudre, jouent à la console, ne s’occupent plus des marmots, et les hommes ne savent plus bricoler, jardiner… Alors les gosses trainent, déconnent, certains dealent. Résultat, ça fait du rodéo sauvage dans les banlieues, ça pille, ça refuse d’obtempérer.
Je ne suis pas un rétrograde passéiste de conservateur de zeymourien, qui, ceci dit, a de l’humour, pas comme Dupont-Gnangnan. Bien au contraire. Je dis juste qu’on nous fait gober des leurres. Je trouve les femmes encore plus assouvies qu’avant en leur faisant croire l’inverse. Qu’en grattant un peu, la réalité est tout autre. Je ne dis pas qu’il n’y a pas eu d’avancée. Et je tire mon chapeau à l’ensemble de la gente féminine. Mais par petite expérience perso, lorsqu’un homme est doux, sensible, poète, romantique aidant, serviable, il passe chez certaines pour un faible.Elles aiment le dominant Alpha, malgré l’ère de MeToo.
Moralité : à la fin, dans tout ça, elles se retrouvent à discuter sur des réseaux sociaux (et non au lavoir). On ne parle plus à ces voisins, mais à des inconnus par-delà la planète. On n’a jamais autant discuté avec l’extérieur tout en étant de plus en plus seul. Même en couple. Même l’amour se virtualise. Au moins, ça évite les MST. Pardon les IST.
J’ai des réflexions à n’en plus finir devant ma tasse brulante, où je trempe ma tartine de pain beurrée. J’adore le goût du beurre salé imbibé de café et la consistance croustillante du pain grillé chaud ramolli qui, sous la bouche, fond dans une saveur agréable, un mélange subtil de l’amertume de l’arabica chaud et de la douceur fraîche du corps gras, même si parfois quelques miettes tartinées se collent entre les dents.
Il est 5 H du mat. J’ai pas dormi de la nuit. Je commence le travail que dans 3 heures.
J’ai vraiment la gueule de bois. Mal de crâne.
Je vais prendre une douche!
J’entre dans la salle de bains, m’y enferme et me fais couler une douche tiède. Le ruissèlement de l’eau sur mon visage me remet les idées plus claires. J’attrape la serviette déposée nonchalamment sur le radiateur sèche-serviettes.
Après une nuit blanche, quelle joie de ressentir cette sensation de bien-être que procure une serviette chaude. Mes idées sont moins diffuses, plus nettes, moins dispersées. Mon corps se détend. Mais j’ai toujours ce foutu mal de crâne.
Je me regarde dans la glace. Qu’est-ce que je vieillis ! J’ai vraiment pris un sale coup de vieux.
Mes rides se transforment en rigoles où se sont déversées impitoyablement l’écoulement des eaux usées du temps. De véritables réseaux de tout à l’égout creusés par les pâles vicissitudes naturelles et imprévisibles de mon existence pathétique et ennuyeuse. La vie est une longue promenade de l’ennui, faussée par ces réjouissances frivoles et oiseuses. Notre quotidien est parsemé d’habitudes inutiles et désœuvrées ne produisant que de la médiocrité. Nos réalités s’attachent aux choses les plus frivoles reposant sur rien de solide pour la plupart du temps. Finalement, nos cœurs en sont devenus inconséquents, inconsistants et lâches. L’être humain se préoccupe sans cesse de ses mesquineries journalières, toujours à la recherche de petites perfections. Tout n’est que dans la parcimonie. On ne voit jamais les choses en grand. Car si nous vivions pleinement, dangereusement, brulant la vie, il serait difficile d’atteindre le cap des 30 ans. On ne vit pas. On survit continuellement. Même dans cet imbécile roman que je vous conte, il ne passe finalement rien d’intéressant, à part les boniments d’un mec qui n’a juste pas dormi. À quand un peu d’action, ou de sexe, que l’on se marre enfin. Du sexe, vous en vouliez, vous en aurez, et pas à la Christian, mais bien à l’Histoire d’O ou à la femme de papier.
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