Donne-le moi, ton baiser mortel. Laisse ta Beauté couler en moi. Là. Ton chant glisse au-dedans comme une brise en dessous des vêtements. Engouffrée dans mon corps, ta voix m'enivre, me gonfle de ton souffle. Je vais te laisser aspirer tout mon air pour que tu le change en tes sons. Je n'entends plus rien d'autre que toi. La vibration des cordes dans ta gorge, la cage thoracique qui résonne, le crâne qui frémit. Je perds substance, mes atomes se détachent un à un, ils se faufilent entre tes lèvres, dansent contre ton palais, pliés sous ton vent sonore. Je disparais dans ta voix. Ta voix. Ta voix. Ta voix.